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Le Mali et nous

"L’Humanité" de ce mercredi consacre une large place à "l’horreur au nord du Mali". Du bon travail. Les reportages donnent à voir sur l’ampleur de la barbarie en cours. Quant à l’éditorial, il correspond à la position dominante au PCF sur cette affaire. Il se trouve que nous sommes certains (connaisseurs du Mali et y ayant des amis et des camarades sur place) à ne pas partager la position de la section de politique extérieure du PCF. Voici, très brièvement, pourquoi :

 pas d’amalgame entre les aventures en Irak, en Afghanistan, en Libye et ailleurs. Le Mali paye la note de toutes ces guerres impérialistes.

 La disparition d’une population, la désagrégation d’un pays par des fanatiques exigent une réaction ferme de ce qu’on appelle outrageusement la " communauté internationale".

 Les élus maliens de la région indiquent eux-mêmes que les négociations "ont servi à rien" que "les terroristes sont comme les colonisateurs, ils dominent par la force".

Nous continuons à répéter "il faut une solution politique" sans avancer la moindre proposition crédible. Lors de crises internationales nous en appelons souvent à l’ONU mais cette fois nous considérons que "la France, sous couvert de l’ONU, entend gérer à sa main les affaires africaines". Bref, au nom d’une position de principe nous jouons les déserteurs. Ne faudrait-pas plutôt :

Ecouter ceux qui au premier poste vivent le drame, prendre en compte les réalités (une armée malienne inexistante et golpiste), créer toutes les conditions (avec l’Algérie et l’Afrique du sud) pour donner aux Maliens et plus généralement aux Africains les moyens d’une intervention efficace.

Sous prétexte de luttes contres les ingérences, de pureté idéologique marquée par un prétendu antiimpérialisme on laisse une peuple crever entre les mains de fous furieux. Facile et peu compromettant.

José Fort

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L’Etat voyou
William BLUM
Quatrième de couverture « Si j’étais président, j’arrêterais en quelques jours les attaques terroristes contre les États-Unis. Définitivement. D’abord, je présenterais mes excuses à toutes les veuves, aux orphelins, aux personnes torturées, à celles tombées dans la misère, aux millions d’autres victimes de l’impérialisme américain. Ensuite, j’annoncerais aux quatre coins du monde que les interventions américaines dans le monde sont définitivement terminées, et j’informerais Israël (…)
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« Le Prix Nobel de la Paix, la journaliste Maria Ressa, a déclaré que ce que faisaient Julian Assange et Wikileaks n’était pas du vrai journalisme. Ce qui me fait dire que le Prix Nobel est à la paix et au journalisme ce que le Concours de l’Eurovision est à la musique. »

Viktor Dedaj

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