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Selon un journaliste chilien, la CIA prévoirait d’assassiner le Président Rafael Correa

Quito, 10 décembre (Andes).- En se basant sur une enquête de journalisme, le reporter chilien Patricio Mery a confirmé que la Central Intelligence Agency ou Agence Centrale de Renseignement (CIA) emploie l’argent du trafic de drogue pour financer une campagne visant à déstabiliser le Gouvernement du Président Rafael Correa.

« Nous savons bien que la CIA emploie l’argent du trafic de drogue pour sa campagne contre le Président Rafael Correa. Ils financent des opérations occultes et prévoient même d’assassiner le Président » a assuré le journaliste chilien dans des déclarations recueillies par le journal El Telégrafo.

Le journaliste attribue les tentatives de déstabilisation au leadership de M. Correa sur la région suite à sa décision de fermer la base militaire américaine installée en territoire équatorien, et en raison de la concession de l’asile politique à Julian Assange, le fondateur de Wikileaks.

Selon M. Mery, Rafael Correa est devenu une cible qui dérange les Etats-Unis. « Le Président Correa, sans oublier M. Chavez, M. Morales, ou Mme Fernandez, est un leader de la région. Grâce à son intelligence, à ses capacités, à son leadership, il a formé une opinion plus modérée sur le processus révolutionnaire socialiste, une tendance pour d’autres pays qui prennent modèle sur lui. Pour cette raison, renverser le Président Correa est prioritaire » a-t-il précisé.

Ce dernier a ajouté que les Etats-Unis voient les portes de l’Amérique latine se fermer, alors que l’extrême droite a besoin de faire ses échanges commerciaux. « Dans ce type de relations politiques, c’est toujours d’argent dont il s’agit. Générer de l’argent est quelque chose de fondamental pour eux car ils ont leurs négoces personnels mais aussi politiques. [M. Correa] est certes le Président d’un petit pays, mais il a tenu tête à des puissances comme l’Angleterre ou les Etats-Unis ».

« Je crois que vous devriez vous montrer plus inquiets de la sécurité du Président » a-t-il suggéré. « Prenez bien garde aux liens que peut faire la presse avec certaines manoeuvres de coups-montés, ils sont experts en manipulation de l’audience. Ce qu’il y a de plus probable est qu’ils essaient d’impliquer le Président dans une affaire de drogue, d’enrichissement illicite, de liaison avec quelconque homme ou femme, de pédophilie, ou tout autre coup-monté qui pourrait affecter le Chef de l’Etat. C’est pourquoi vous devriez perdre toute innocence, car vous faites face à un pouvoir assez fort. Il faut protéger le Président Rafael Correa ».

L’enquête

Il y a quelques semaines, le journaliste Patricio Mery avait publié une enquête dans laquelle il dénonçait le financement présumé, de la part de la CIA, d’une campagne contre le Président Rafael Correa à travers des opérations de trafic de drogue à la frontière entre le Chili et la Bolivie.

L’enquête de M. Mery a été lancée suite à la découverte, de la part de la Police d’Investigation du Chili (PDI), d’un réseau de trafic de drogue qui faisait entrer plus de 300 kilos de drogue dans le pays.

Le journaliste raconte que plusieurs membres de la PDI ont demandé l’autorisation de confisquer la drogue, avant de se rendre compte que leurs supérieurs ne le leur permettait pas. Ils ont alors commencé à avoir des soupçons, obtenant ainsi une réunion avec le Ministre de l’Intérieur chilien qui s’est engagé à trouver une solution. Rien ne s’est toutefois passé, et les policiers à l’origine de la dénonciation ont été affectés à un autre service.

« La CIA et mon pays ont une relation étroite depuis bien longtemps. La Marine est impliquée, elle a toujours eu des liens putchistes avec la CIA. Maintenant on met le trafic de drogue pour laver de l’argent dans le plus pur style du Plan Colombia ou de ce qui se passe au Mexique, qui consiste à faire passer la drogue à travers la DEA. Ces informations nous viennent de certaines personnes de l’ANI (l’Agence Nationale de Renseignements chilienne) » affirme le reporter.

Il poursuit en se déclarant certain que dans le cas de l’Equateur, une stratégie semblable à l’affaire Ira-Contra est employée, qui avait servi dans les années 80 au Nicaragua à déstabiliser le régime sandiniste.

Source : http://andes.info.ec/en-fran%C3%A7ais/10032.html

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La Chine sans œillères
Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, (…)
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"La vérité, c’est que le gouvernement ne peut construire une prison qui soit pire que celle qui consisterait à trahir ma conscience ou mes principes."

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