Election en Uruguay ce dimanche
Lille Caruso de Balbi place de grands espoirs dans les élections nationales du 31 octobre prochain. Selon la coordinatrice de la Commission des familles d’assassinés de la dictature, l’Uruguay du Frente Amplio ne peut admettre que se perpétue l’impunité des ex-tortionnaires.
« Nous sommes sur le point d’arriver au pouvoir ! » Le regard brillant de Lille Caruso de Balbi trahit l’émotion de toute une génération. A mesure que s’approchent les scrutins présidentiel et législatif du 31 octobre, comme des milliers de victimes de la dictature, la veuve du syndicaliste Alvaro Balbi vit l’espoir chevillé au corps. Si l’on en croit les sonda ges, les trois millions d’Uruguayens semblent déterminés à élire un président et un Parlement progressistes . Une première pour ce petit pays coincé entre l’Argentine et le Brésil, à l’histoire pourtant jalonnée de luttes sociales emblématiques. Comme celles des anarchistes et des communistes des années d’or, quand l’Uruguay attirait par milliers les exilés de la misère et du fascisme européens. Celles aussi des guérilleros tupamaros et des mouvements des années 1960-70, écrasés par le pouvoir militaire. Lire