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Serrer les rangs, agir collectivement, se préoccuper réellement des masses populaires

Serrer les rangs, agir collectivement, se préoccuper réellement des masses populaires.

Pendant que l’extrême-droite et le centre droit comptent les points et multiplient les adhésions, la droite s’étripe. Ainsi pendant que l’UMP fait honteusement les unes des média bourgeois depuis des semaines dans une manipulation de plus en plus affichée de la guerre idéologique en son sein, la gauche social-démocrate est, elle aussi, au bord de la fracture.

Outre le dossier Notre Dame des Landes de plus en plus explosif, on sait que depuis vendredi dernier, une vieille querelle s’est à nouveau rallumée entre Arnaud Montebourg et Jean-Marc Ayrault sur le dossier de Mittal Florange. Mais Ayrault n’en a pas fini avec les frondes dans le gouvernement puisque c’est désormais Cécile Duflot qui agite le drapeau de la réquisition des logements vides, d’où une nouvelle fureur des propriétaires et bailleurs privés, notamment l’église catholique riche en patrimoine.

Mais cette querelle est plus que centenaire, elle remonte à Jean Jaurès, militant socialiste du mouvement ouvrier opposé à la radicalité de Jules Guesde, puis à Léon Blum qui n’a jamais voulu trancher ni, d’ailleurs, choisir véritablement son camp sur le caractère de classe de la transformation sociale prônée par la CGT reconstituée et une classe ouvrière combattante.

Aussi, trop se trompent sur ce ministre du Redressement productif, un social-démocrate qui a osé menacer le grand capital en brandissant la menace d’une nationalisation, soit-elle temporaire, pour préserver une industrie en danger. De l’autre, le messager d’une gauche libérale qui ne diabolise pas le marché (Hollande à la City ou Hollande face à Cameron), incarné par un Premier ministre, briffé par Bruxelles, briffé par le Medef pour arracher un compromis avec Mittal et éviter une nationalisation, soit-elle temporaire.

Mais ce compromis est si faible, il est si maigre et si fragile, qu’outre les ouvriers de Mittal Florange, nous sommes des centaines de milliers de travailleurs en France, a l’avoir perçu comme une capitulation devant le grand capital mais surtout comme une grande traitrise : ce qui n’est pas rien 6 mois après l’élection d’Hollande.

Voilà pourquoi cette nouvelle péripétie de la majorité démontre combien, ce que François Hollande avait nommé le « compromis social-démocrate », s’avère d’ores et déjà un échec et une impossibilité au moment où les multinationales qui ont mondialisées le commerce et les productions, n’en ont que faire du patriotisme, trop attirées par les profits.

Hollande manque tous ces coups : il accorde 20cts d’euro au Smic puis 20 milliards de crédits au patronat et après avoir cédé aux pigeons puis aux grands patrons… il s’incline devant Vinci puis devant Mittal et lâche son ministre au milieu de la tempête…

Aussi comment va-t-il faire pour rétablir la fracture qui grandit et qui suppure, celle entre lui et son gouvernement et les masses populaires ?

Certains peuvent se dire : « ce n’est pas notre problème », mais cela serait juste si les fascistes n’étaient pas en embuscade, mais malheureusement ils le sont comme chaque militant le voit autour de lui.

Notre rôle est donc de se servir de toutes ces contradictions en ayant un discours de classe et de masse, un discours de communistes, en direction des travailleurs et des masses populaires.

Notre tâche est de les organiser par une présence sur le terrain pour prendre les problèmes de base à bras le corps, et ne laissant aucun espace à l’extrême-droite qui comptent les points et s’installent progressivement à pas de loups dans nos quartiers et banlieues populaires.

Il faut avoir confiance dans la classe ouvrière, c’est la seule force qui aura la science pour nous sortir par le haut de ce marasme, c’est une question de survie mais aussi de maintien du peu de démocratie qui subsiste.

Mais il y a tellement à faire qu’il faut commencer par le début, le traitement du chômage total ou partiel et le traitement de la misère qui s’installe, c’est comme cela que nous redonnerons confiance aux masses.

Ainsi, le samedi 1er décembre à Villeneuve d’Ascq, les Camarades : Ambassadeur de Bolivie, Attaché d’Ambassade du Venezuela, Secrétaire du PC du Bénin, mais aussi du Pôle de Renaissance Communiste, de la Coordination Communiste et du Rassemblement des Cercles Communistes… invités par le Cercle Henri Barbusse, nous ont offerts un grand moment politique, avec des commentaires claires et un débat riche qui donne des espoirs… Oui un grand moment !

Les camarades d’Amérique du Sud ont expliqué simplement comment ils avaient procédé pour ouvrir la brèche dans leurs pays respectifs, dirigés pendant des années par des bourgeoisies compradores et corrompues, à la solde des multinationales, qui avaient créées des Constitutions pour ne servir que leurs propres intérêts.

-  Avec l’arrivée d’Hugo Chavez et des bolivariens au pouvoir, le Venezuela a en 10 ans : réduit de moitié la misère qui touchait 40% de la population : alphabétisé les 90% de la population qui ne savait ni lire ni écrire (ce qui a permis à 8 millions de citoyens de s’inscrire sur les listes électorales) : construit 300 000 logements décents par an pour réduire le nombre de bidonvilles : développé un système de santé publique ouvert à tous… Comme l’a dit le camarade du PRCF : « comment celui qui est qualifié de -populiste par les idéologues occidentaux, a-t-il pu réaliser toutes ces avancées sociales et progressistes ».

La réponse est claire, en partant des réalités matérielles des gens, en coupant les liens avec le FMI et l’OMC, en échangeant avec Cuba (Médecins et Instituteurs contre pétrole et denrées), en socialisant les moyens de productions (pétrole, cimenterie, mines)… pour satisfaire les besoins de la base du peuple. Puis en réalisant petit à petit des coopérations économiques avec les pays d’Amérique du Sud, Centrale et Caribéens avec la création de l’ALBA (alliance bolivarienne des peuples d’Amérique du sud) contre la ZLEA (zone de libre-échange des Amériques) mise en place par les Etats-Unis.

-  Avec l’arrivée d’Evo Moralès au pouvoir en Bolivie, la situation a changé dans ce pays qui était en proie à des divisions récurrentes entre les populations indigènes, alimentées par la bourgeoise blanche issue de la colonisation espagnole : une trentaine de familles qui possédaient 90% du territoire national. L’arrivée au pouvoir d’un indien a permis une meilleure unité nationale basée sur l’égalité de traitement entre les 49 peuples qui composent le pays (2 fois la superficie de la France) pour créer la République Plurinationale de Bolivie.

Là aussi, les coopérations avec Cuba pour l’éducation et la santé, avec le Venezuela pour les infrastructures, la nationalisation et la redistribution des terres, l’adhésion à l’ALBA…ont permis des avancées historiques pour les peuples et la nation bolivienne, qui certes a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais la volonté de partir des besoins matérielles de la base du peuple a trouvé un écho qui permet au gouvernement d’avancer pas à pas.

Comme l’a souligné un camarade : « ils n’ont pas de monnaie commune, pourtant ils échangent et progressent »

-  Sur la situation au Bénin et en Afrique de l’ouest, le camarade nous a expliqué comment la France a gardé son pouvoir hégémonique sur les pays d’Afrique occidentale (francophone) : pouvoir politique, pouvoir financier, pouvoir économique… malgré les promesses depuis 40 ans, de dissoudre la Françafrique mise en place par de Gaulle suite aux « décolonisations » …

Là aussi, le pouvoir occidental et la bourgeoisie gardent leurs assises en mettant en place des « présidents potiches » aux ordres, et en divisant les différents peuples qui composent l’ouest africain, sur des bases ethniques et des langues.

Ainsi, les explications et les échanges entre tous ces camarades nous ont faire comprendre en toute humilité, que la solution passe par les priorités de base, qu’il nous faut combattre les divisions pour créer l’unité de classe, sans opportunisme mais au service uniquement des travailleurs et des masses populaires les plus précarisées donc les plus fragilisés.

Comme quoi le mot d’ordre « nationalisations » traverse l’ensemble des peuples opprimés par le capitalisme industriel, le capitalisme financier, l’impérialisme politique et la bourgeoisie. Nous avons beau être la 5ème puissance économique, nous n’en sommes pas plus heureux quand 16% de la population vit sous le seuil de pauvreté, quand 8 millions de travailleurs sont privés de travail, quand les délocalisations ne cessent de se développer pour mettre en place un système sans règle, sans valeur, sans droit ni loi.

Les Cahiers communistes du « Comité de Base » : comibase@gmail.com

n°24/ 04-12-2012

Cellule ouvrière du bassin minier ouest du Pas-de-Calais

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