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Encomienda : le vol de la pluie

«  La théorie, c’est quand on sait on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi ! » Albert Einstein

L’encomienda était un système appliqué par les Espagnols dans tout l’empire colonial espagnol lors de la conquête du Nouveau Monde à des fins économiques et d’évangélisation. C’était le regroupement sur un territoire de centaines d’indigènes que l’on obligeait à travailler sans rétribution dans des mines et des champs : il s’agissait d’un «  pseudo-servage »1, d’une «  forme rajeunie de régime seigneurial »2. Ils étaient «  confiés » («  encomendados »), c’est-à -dire placés sous les ordres d’un «  Encomendero », colon espagnol ainsi récompensé de ses services envers la monarchie espagnole3 ; dans la pratique, celui-ci disposait librement des terres des indigènes, bien qu’elles appartinssent toujours à la Couronne4.

Même la pluie…

Le film oublie son propos en chemin : c’est, aujourd’hui comme hier, l’indifférence qui prévaut. Les indiens doivent encore se battre pour avoir le droit à l’eau courante. Et les occidentaux, même les intellectuels, même les artistes, sont d’accord pour dénoncer tout ce qu’il faut tant qu’ils ont, eux, l’eau courante, tant qu’ils rentrent chez eux le soir prendre un bon repas en famille. Le spectateur, après avoir vu Même la pluie, sera lui aussi d’accord pour tout dénoncer, tant qu’il retrouve son petit confort ensuite. Le film est tombé dans son propre piège et perd de vue l’essentiel au moment où l’intrigue historique et l’intrigue contemporaine se dissocient. Dans notre monde libéral, l’hypocrisie est partout. Et chacun se bat simplement pour soi. Source

 

Note du film : 5/10 

On ne sait pas lire, on ne sait pas voir, on ne sait pas creuser entre les lignes, ni déterminer les finesses en même temps que le massacre actuel des sauvages que nous sommes , attachés aux pays qui doivent donner un peu de leur or pour gonfler les coffres, non plus d’un pays, mais de rois souterrains, camouflés.

On ne peut guérir une société si on ne comprend pas la trame historique et sa répétition maquillée.

Le monde «  moderne » est à la merci des milliers de Christophe Colomb qui n’ont d’autre but que de d’engranger la richesse par les ignorants, les petits, les agenouillés, les croyants au développement durable , cette notion vendue par le néolibéralisme pour satisfaire la soif de justice du citoyen.

Le film n’est pas une histoire… C’est l’Histoire qui se répète et un film dans un film qui dénote un film raté. Qui serait celui d’une société ratée, soumise à la barbarie nouvelle du développement économique.

Voler la pluie…

Vendre l’eau à l’entreprise privée… Sous un nom espagnol mais en vérité sous le couvert de Bechtel Corporation. Une autre saleté à la Monsanto…

Vendre ce qui tombe du ciel.

Vendre ce que l’on a sous terre.

Vendre les terres.

Vendre son âme à des acheteurs d’esclaves.

Telle est la vérité du monde actuel.

Il n’a pas changé d’un iota. Il est déguisé. De la puissance de dieu et de la foi chrétienne - évangélisation-vérité, servant d’outil aux pillages et aux massacres, la foi actuelle est la peur. On craint l’enfer de la pauvreté et de la misère dans un univers riche, une planète abondante en ressources, mais si pauvre en ressources humanistes.

Encore…

On a créé l’enfer ailleurs ( après la mort), alors que la Vie a créé le paradis ici.

Les hurlements de la toile

Depuis quelques années, les dénonciations se multiplient concernant notre «  état d’esclave et de paupérisme ».

Au-delà de toutes ces manifestations finaudes, définissant bien les causes, trouvant les recettes de réussites de bonheur, il n’en reste pas moins que le pouvoir est l’oeuvre des petites pépites d’or que nous fournissons chaque jour pour entretenir des systèmes à paillettes. Et des armées de défenseurs de la «  vérité » du système néolibéral mondialiste.

En réalité, nous n’avons pas de pouvoir. Car, hurler n’est pas un pouvoir. Malheureusement…

La plus grande invention et naïveté du monde moderne est d’avoir créé le mot «  civilisé ».

«  On va en discuter ».

Pas de blessures, pas de sang, des avocats par dessus des avocats…

Mais en dessous du maquillage, le massacre des sociétés dites «  civilisées » est pire que celui des agents Christophe Colomb. La misère des pays pauvres a empiré et celle des pays riches s’est camouflé sous les malheurs et les souffrances de l’âme, du cerveau, et d’une culture de «  guérison » par la pharmacologie, les spécialistes de toutes disciplines, tous des patentés de LA vérité.

Les missionnaires du 21e siècle n’ont plus de soutanes…

Ils ont de bonnes intentions : sauver des citoyens. Non plus des âmes… Et ils s’acharnent chaque jour à nous convaincre du bien fondé et de la nécessité des richesses supposément collectives.

Mais à quel prix ?

Il faut alors revisiter l’Histoire et constater que chaque décennie, chaque siècle a eu ses vérités arrêtées.

Les nouveaux missionnaires nous parlent d’évolution, de développement, de richesses «  nécessaires », du bien des sables bitumineux et des réserves enfouies qu’il faut absolument violer.

Ils pensent en terme «  d’argent », avec des évaluations temporelles de cent ans.

Un siècle.

Le temps d’effacer des millions de vérités défendues à coups de gueule, de discussions civilisées.

Plan d’austérité…

Ah !

Avons-nous les moyens de nous payer un enfer dans un paradis mal tressé par des évangélisateurs pseudo-savants ?

La vie n’est pas un sacrifice ni une crucifixion aux fins de nourrir des requins à canne blanche.

Le civilisé d’antan supposait que les autochtones n’avaient pas d’âme.

Nous voilà à l’envers, si nous ne sommes pas naïfs, de penser que les développeurs n’ont pas d’âme.

Il y a des milliers d’années, pas un être humain sur Terre n’aurait pu écrire sur la pierre une nouvelle de science fiction dans laquelle l’Homme vendrait la pluie tombant du ciel.

Il faut avoir persévéré dans la débilité pour penser que c’est normal.

Au fond, nous avons tous lentement vendu notre âme à des anormaux.

Mais c’est nous qui payons la note…

Houdini, Christophe Colomb, Georges W. Bush, Obama.

On dirait les Beatles en format "économie…"

Il faut distinguer l’amour propre de l’amour sale :

Close your eyes and I’ll kiss you
Tomorrow I’ll miss you
Remember I’ll always be true

All My Loving…

( Paul McCartney)

P.S. : Comme je disais à mon chat : pour avoir du sang, il faut de l’eau, mais chez les humains, pour avoir de l’eau, il faut donner de son sang. Mais pour les maîtres, doués d’eux-mêmes, si on ne donne pas d’eau, ils ne pourront pas avoir de sang…

Le chat n’a rien compris…

Gaëtan Pelletier

16 novembre 2012

La Vidure

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Abrégé du Capital de Karl Marx
CAFIERO, Carlo
« Le capitalisme n’est et ne sera pas là de toute éternité. » Cet Abrégé, rédigé en 1878, nous livre l’essentiel de l’analyse contenue dans le Livre I du Capital de Karl Marx. Ce compendium de la critique du système capitaliste - « où ce ne sont pas les moyens de production qui sont au service du travailleur, mais bien le travailleur qui se trouve au service des moyens de production » - a été rédigé à destination d’un public populaire. Écrit dans un style simple et sans l’appareil (…)
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"c’est un cliché de journaliste que de souligner le caractère futile de lancer des pierres contre des tanks. Faux. Il est certain qu’il s’agit là d’un acte symbolique, mais pas futile. Il faut beaucoup de courage pour affronter une monstre d’acier de 60 tonnes avec des pierres ; l’impuissance du lanceur de pierres à arreter le tank ne fait que souligner l’impuissance du tank à faire ce qu’il est censé faire : terroriser la population."

Gabriel Ash

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