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La culture du drone social

Et si c’est un despote que vous voulez détrôner, veillez d’abord à ce que son trône érigé en vous soit détruit. Khalil Gibran

«  Vous vous conduisez comme si la stupidité était une vertu »
Heinrich Dorfmann ( Le vol du Phoenix)

***

L’Homme est si petit… Et il continue à être petit en empruntant l’ombre des grands de ce monde.

Des enfants maquillés en vieux. On dirait des sages, avec leurs cheveux blancs, leurs rides, débitant des formules élimées.

Corbeaux blancs perchés.

L’Homme est si petit ! Un croyant bègue, bégayant et bébé-gayant sur sa petite route de cailloux blancs.

C’est désarmant ! Désarmant que ceux qui sont des «  têtes » dirigeantes de nos pays, des gens d’affaires importants, des «  sommités », copient l’Histoire comme si elle était figée dans des modèles à suivre, alors que le calendrier Maya s’écrit de jour en jour.

C’est pourtant simple…

Vous avez un terrain de 100 mètres carré. Si vous y allez avec un rythme de vie occidental, que vous trafiquez les objets pour la mort imminente afin de vendre des objets. Que vous jetez, jetez, jetez… Déféquez, déféquez, déféquez !... Avec une famille de quatre, vous allez faire de votre territoire la plus belle saleté et vous vous y enterrez lentement, suffocant.

C’est du modélisme.

Comme disait l’ingénieur allemand dans le Le vol du Phoenix , après qu’on eût découvert qu’il fabriquait des modèles réduits d’avions : «  C’est plus difficile de faire voler un modère réduit ».

Et nous sommes des modèles réduits, crashés dans le grand désert de la vie. Les sociétés occidentales sont des moules dangereux pour être sculptés. On cultive, en serres d’école, les capacités intellectuelles. Pas une gramme pour votre âme… C’est l’ère de l’Homme-outil, servant de grandes causes, passé au mélangeur électrique. Ca donne une pâte de croyants à la solde d’une «  Église » d’avoirs et de pouvoir.

L’Histoire d’Adam et àˆve et la pomme de Steve Jobs

Steve Jobs est mort.

«  C’est mieux d’être un pirate que de rejoindre la marine. »

A ce que j’ai pu voir sur le net, il en est qui pleuraient. C’était triste. On aurait dit que Jésus et Bouddha étaient partis ensemble, d’un seul coup : comme deux icônes sur un écran.

Steve Jobs : Un célicole  de notre ère moderne.

Et pourtant…

Bien que Jobs soit un chef charismatique et persuasif, certains salariés d’Apple le décrivent comme erratique et capricieux. Bud Tribble invente à cette époque le terme de «  champ de distorsion de la réalité » qu’il emprunte à la série Star Trek10 et qui décrit la capacité de son patron à imposer aux autres ses conceptions, quelles qu’elles soient. Ce dernier n’hésite pas en effet à humilier ses collaborateurs en public et est réputé pour sa vision «  binaire » de leur travail : soit «  c’est génial », soit, le plus souvent, «  c’est de la merde »a 15. Le même principe est appliqué aux êtres humains qui sont soit «  brillants », «  éclairés » et peu nombreux, soit font partie de la masse des «  demeurés », des«  joueurs de seconde ou troisième division » qui tirent une entreprise vers le bas et dont il faut se séparer au plus vitea 16. Jobs est capable de repousser une idée d’un de ses collaborateurs en la qualifiant de «  stupide » et de revenir plus tard en s’étant attribué cette idée. Il sait imposer des délais qui paraissent impossibles à tenir en disant juste qu’il n’acceptera aucune objection10. Par ailleurs, il scelle le malheureux destin du Lisa (échec commercial, rapide arrêt de la production) en rendant le Macintosh incompatible avec cet appareila 12 et crée un rapport de force et un lourd climat de tension entre son équipe et celle qui s’occupe de l’ordinateur qui continue encore à cette époque à assurer l’essentiel des revenus de son entreprise, l’Apple II7, en expliquant notamment : «  C’est mieux d’être un pirate que de rejoindre la marine11. »

Wikipedia

Les lois fondamentales de la stupidité humaine
 

Selon Carlo Cipolla, brillant historien italien, même les lauréats du prix Nobel n’échapperaient pas à la stupidité…

Disons, pour introduire le lecteur à la pensée redoutablement aiguisée de M. Cipolla, que le crétin est celui qui agit de façon à ce que son action entraîne une perte pour lui-même et un gain pour nous ; le bandit est celui qui obtient un gain en nous causant une perte ; tandis que le stupide est « celui qui entraîne une perte pour un autre (…) tout en n’en tirant lui-même aucun bénéfice et en s’infligeant éventuellement des pertes ». D’où l’importance de la dernière loi fondamentale : « l’individu stupide est le type d’individu le plus dangereux », plus dangereux encore que le bandit Source 

Le «  génie » arnaqué

 

Paul Frampton est un des physiciens des particules les plus éminents aux États-Unis. Un super cerveau scientifique, prof en Caroline-du-Nord, conseiller scientifique de haut niveau, un type qui fréquente des Prix Nobel et pour qui les bosons n’ont pas de secret.

Le professeur Frampton est présentement détenu en Argentine pour importation de 2 kg de cocaïne.

Qu’allait-il faire à Buenos Aires avec 2 kg de coke ?

Il allait rencontrer Denise Milani, Miss Bikini Monde 2007, une fille qu’on n’a pas vue récemment dans les congrès de physique quantique. Le professeur Frampton, du moins, pensait qu’il correspondait par internet depuis trois mois avec Mme Milani.

Elle lui écrivait de si belles choses !

Paul... J’en ai assez de ces séances de photos, cette vie superficielle... Je m’intéresse aux hommes plus vieux, tu es si brillant... viens me rejoindre en Bolivie, on va causer bosons et accélérateurs de particules... je veux refaire ma vie avec toi...

Et cet idiot de scientifique de 68 ans de sauter dans un avion pour La Paz tout excité. Rendu là , comme de raison, pas de Miss Bikini. Mais un type qui lui dit : zut, elle vient de partir pour Bruxelles, mais elle t’attend, mon maudit chanceux ! Passe par l’Argentine, oh, apporte-lui donc cette valise, elle l’a oubliée ici, elle te remerciera...

Et ce brillantissime docteur a sauté dans l’avion avec la valise pleine de coke sans se poser de question. La police l’a cueilli. Il attend son procès. Yves Boisvert

Réussir une vie… Passe-moi le mouton au Photoshop ! 

La sienne consiste à délimiter et à prendre conscience de son territoire temporel. Nous sommes les êtres que nous sommes par les dieux que nous choisissons. Et nous sommes limités dans le temps… pour les choisir.

Pour réussir une société, il faut réussir «  sa » vie. De par le bombardement virtuel actuel, dieu est un neurone échevelé qui copie un neurone échevelé pour devenir riche et passer à l’étape du dieu «  genre » 21e siècle.

Machine.

Nous sommes ce que nous mangeons, dit-on. Alors, «  intellectuellement », nous sommes ce que nous avalons de toutes ces infos trafiquées, de toute cette «  éducation » dirigée.

Inconsciemment, nous risquons de devenir des drones commandés à distance par des cheveux blancs peu évolués et tueurs en série, élus par une démocratie à laquelle nous livrons une grande partie de nos avoirs pour nous «  éduquer ».

C’est à partir de là qu’il faut échapper aux gars de Washington qui, assis sur leur siège, contrôlent les manettes qui tueront des enfants.
Des Mozart assassinés, il en pleut.

Et en incandescence… Comme des fous folets...

Épilogue

J’ai visionné un reportage sur le Laos.

"Au Laos, tout ce qui bouge se mange, sauf les bicyclettes ! Scorpions d’eau, punaises géantes, araignées, larves et cafards. Tout y passe. Comme 3000 ethnies à travers le monde qui mangeraient plus de 1400 espèces différentes, les laos se nourrissent d’insectes. Ils sont entomophages. Mais comment donc, ces larves et ces insectes arrivent-ils sur les marchés, dans les assiettes. Au-delà de l’exotisme du mets, la promesse est celle d’un voyage. Laos

C’est moins simple que ce paragraphe. Pour nous, les hyper civilisés, c’est impensable...Toutefois, c’est  dans la tradition laotienne. Il en est qui vivent de chasse aux insectes comme les amérindiens on vécu de la chasse au bison, aux cerfs, au petit gibier.

Voilà cependant que depuis une décennie, le Laos «  s’ouvre au monde »… On aime bien la culture américaine et le hip-hop.

Pendant la guerre du Vietnam, le Laos fut le pays le plus bombardé. Des bombes à fragmentations font encore des dommages chez les enfants, aujourd’hui.

Des jouets enterrés…

 Fascinant !

Ne pas se laisser tromper par les apparences : intellectuellement, nous mangeons des insectes. Quant au «  bonheur » étasunien, il est concentré dans les images et dans la «  culture » américaine, vendue au prix du boeuf, alors que nous bouffons de ces grenouilles à manettes.

Comme disait l’américain cultivé, en français :

«  Bon appétite ».

Gaëtan Pelletier

26 octobre 2012

La Vidure

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