RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Pour en finir avec le coût du travail

Il est dans l’air du temps de parler du coût du travail et de la compétitivité, mais le vrai problème ce n’est pas le coût du travail, mais le coût du capital. Regardez les pays autour de nous, en Grèce, en Espagne ou au Portugal, le salaire d’un ouvrier est souvent la moitié de celui d’un ouvrier français, est-ce que ces pays vont mieux ? Non, eux aussi doivent baisser le coût du travail et accepter plus de compétitivité. Renault a délocalisé en Roumanie, parce que le coût du travail était moins élevé et maintenant c’est au Maroc qu’il va produire parce que le coût du travail y est encore moins important ! Alors, jusqu’ou voulez-vous aller ? Allez-vous accepter de travailler pour 10 euros par jour ? Peut-être moins, parce qu’en mettant sans cesse les travailleurs en concurrence ils trouveront toujours moins cher. N’avez-vous pas compris que pour eux le système idéal, c’est l’esclavage ? Leur feuille de route a été expliquée de manière très claire par Friedman, il faut que l’Etat ne s’occupe plus que de la répression, et soit aux services des multinationales et des banques, il faut liquider les services publics, supprimer tout impôt et nous plonger dans la misère.

Les représentants du grand capital et du Medef, pour détourner le problème, mettent en avant les difficultés du petit artisan ou du boulanger confrontés à la compétitivité et au coût du travail. Mais d’une part, le boulanger et l’artisan travaillent dans leur région et ne sont pas concernés par la compétitivité face à la concurrence internationale. D’autre part, lorsque le patronat fait le forcing pour faire voter une loi qui l’avantage, il ne se soucie pas de l’épicier du coin ! Il faut faire une loi cadre générale, et aménager ensuite des modalités d’application pour les différentes catégories d’entreprises. Dans l’agriculture par exemple, on cite le cas du maraîcher qui, avec ses deux ouvriers, a du mal à s’en sortir ; mais dans ce cas-là , ce n’est toujours pas le coût du travail qui est en cause, mais une mauvaise rémunération du fruit de son travail. Les grosses centrales lui achètent le kilo de tomates à 20 centimes et le consommateur le retrouve à 2,50 euros dans les rayons du supermarché ! Si les tomates étaient achetées à leur juste prix, on ne parlerait pas de coût du travail, encore une fois ce qui coûte le plus cher, c’est ce que le capital prend au travail !


On s’aperçoit
que le coût du travail cher est de l’enfumage, L. Parisot, le confirme lorsqu’elle déclare : «  les profits des entreprises ne sont pas négociables, seul l’actionnaire peut décider du montant de ses dividendes ». Car pour elle, le salarié n’a aucun droit sur les richesses produites : l’actionnaire est tout, le salarié n’est rien ! Et toujours plus fort, le Medef ne veut pas que l’Etat intervienne dans la gestion des entreprises, par contre il est d’accord pour faire payer les cotisations patronales par la collectivité… c’est beau le système capitaliste !

je vous propose d’imprimer et de distribuer autour de vous le tableau disponible sur le site "Conscience Citoyenne Responsable", qui explique comment augmenter le salaire des salariés sans augmenter ni le coût du produit, ni les cotisations patronales.

http://2ccr.unblog.fr/2012/10/22/en-finir-avec-le-cout-du-travail-2/

URL de cet article 18062
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Pierre Lemaitre. Cadres noirs.
Bernard GENSANE
Contrairement à Zola qui s’imposait des efforts cognitifs démentiels dans la préparation de ses romans, Pierre Lemaitre n’est pas un adepte compulsif de la consultation d’internet. Si ses oeuvres nous donnent un rendu de la société aussi saisissant c’est que, chez lui, le vraisemblable est plus puissant que le vrai. Comme aurait dit Flaubert, il ne s’écrit pas, pas plus qu’il n’écrit la société. Mais si on ne voit pas, à proprement parler, la société, on la sent partout. A l’heure ou de nombreux sondages (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le journalisme véritablement objectif non seulement rapporte correctement les faits, mais en tire leur véritable signification. Il résiste à l’épreuve du temps. Il est validé non seulement par des "sources sûres", mais aussi par le déroulement de l’Histoire. C’est un journalisme qui, dix, vingt ou cinquante ans après les faits, tient encore la route et donne un compte-rendu honnête et intelligent des évènements.

T.D. Allman (dans un hommage à Wilfred Burchett)

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.