RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Colombie : Lettre ouverte au Commandant Simón Trinidad

Camarade Simón Trinidad,

Frère, ta conviction révolutionnaire à l’épreuve de toutes les bassesses du capitalisme te permet de garder un attitude courageuse et digne, un engagement sérieux et solide en faveur de la cause des pauvres du monde.

Pour cette raison tu es le symbole de nos prisonniers, ceux-là même qui subissent les mauvais traitements et la haine du système pour le simple fait d’être des militants farianos [des FARC], représentant la continuation de l’exemple de Manuel Marulanda et de Jacobo Arenas. Il n’est un secret pour personne que la cause réelle de ta condamnation c’est ton appartenance à notre organisation, et l’acharnement est d’autant plus fort que tu as eu l’intégrité de défendre, au risque de ta vie, les droits des dépossédés.

Quand on parle de la Grande Patrie, de Notre Amérique, de ses luttes pour l’indépendance et la démocratie populaire, il faut parler de l’héroïsme de ses meilleurs fils, dont tu fais partie, ainsi que Sonia et Iván Vargas, les Cinq combattants antiterroristes cubains et les Macheteros de Porto Rico, qui souffrent l’opprobre et les vengeances des Gringos, parce qu’ils sont assez courageux pour continuer de défendre publiquement les raisons de leur engagement, la paix avec justice sociale et la souveraineté.

C’est avec un saine fierté que les défenseurs des droits populaires ratifient ton inclusion dans l’équipe des FARC-Armée du Peuple qui participera au dialogue. Officiellement tu en fais partie. Les modalités de ta participation seront l’objet de discussion à la Table des conversations. La réalité impose de régler les causes de la guerre pour avancer sur les chemins de la paix. C’est là la tâche.

La paix est un étendard des opprimés et nous serons toujours avec ceux-ci. L’État colombien, ses différents gouvernements et la Maison Blanche sont les responsables de la violence qui accable la Colombie. Ils persistent en leur vaine illusion de nous vaincre militairement et de nous contraindre à nous incliner à la Table des négociations. Comme ils se trompent ! Cette erreur monumentale sera défaite par la mobilisation et la clameur pour la paix de tous les humbles de la patrie. Nous sommes la majorité.

Nous continuons de tisser les fils des résistances et des droits des dépossédés jusqu’à les rendre indestructibles dans la solidarité et dans la victoire.

Accompagnons les chanteurs et disons avec les poètes : « Frère, donne-moi ta main, allons chercher ensemble cette petite chose qui s’appelle liberté ». Voilà notre devise.

Montagnes de Colombie le 1er octobre 2012

État Major Central des FARC - Armée du Peuple

http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=8386

Traduit par Numancia Martà­nez Poggi

Source : http://www.es.lapluma.net/index.php?option=com_content&view=article&id=4184:carta-abierta-al-comandante-simon-trinidad&catid=119:proceso-de-paz&Itemid=493

Date de parution de l’article original : 16/10/2012

URL de cet article 18029
   
Même Thème
Tais toi et respire ! Torture, prison et bras d’honneur
Hernando CALVO OSPINA
Équateur, 1985. Le président Febres Cordero mène une politique de répression inédite contre tous les opposants. En Colombie, le pays voisin, les mêmes méthodes font régner la terreur depuis des décennies. Équateur, 1985. Le président Febres Cordero mène une politique de répression inédite contre tous les opposants. En Colombie, le pays voisin, les mêmes méthodes font régner la terreur depuis des décennies. Quelques Colombiennes et Colombiens se regroupent à Quito pour faire connaître la (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Ceux qui croient connaître le monde à travers les médias connaissent en réalité un monde qui n’existe pas. D’où la difficulté de communiquer avec eux.

Viktor Dedaj

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.