RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

17 octobre 1961 : Sabiha AHMINE salue la position de François Hollande

"La République reconnaît avec lucidité" la répression "sanglante" de la manifestation d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961, vient de déclarer ce mercredi le président de la république François Hollande. C’est un acte courageux et salutaire qui réaffirme un juste engagement tenu en octobre 2011, alors qu’il été candidat aux présidentielles, pour qu’à l’avenir toute la lumière soit faite sur cette tragédie par l’Etat français.

Plus qu’un soutient, cette reconnaissance est un appui à notre action et confirme la justesse du combat que nous avons mené ensemble à la ville de Lyon depuis 2001, avec l’ensemble de la société civile lyonnaise, pas son difficultés, pour la conciliation et pour dire combien le devoir de mémoire et indivisible.

Comme nous l’avons souligné avec force le mercredi 17 octobre 2012 au coeur de la ville de Lyon, à la Place du Pont, devant des centaines de manifestants, en présence du Consul d’Algérie à Lyon, au nom du Collectif lyonnais du 17 octobre, cette reconnaissance est un acte salutaire, que nous soutenons et que nous voulons voir concrétisée au sein de notre ville par la réalisation d’une stèle à la mémoire de toutes les victimes du 17 octobre 1961, car sans vigilance citoyenne et sans un rigoureux devoir de mémoire nous savons trop bien comment les erreurs, comment les crimes et autres pages sombres de l’histoire, peuvent se répéter.

Cette reconnaissance nous aide surtout à faire vivre et transmettre à notre jeunesse un devoir de mémoire fort que les antirépublicains et leurs alliés et autres charlatans cherchent avec tous les moyens et avec toutes les manipulations à faire oublier, à banaliser, à diviser, à mépriser ou à dénaturer son message. En effet, ce devoir de mémoire nous apprend que la négation des massacres d’hier nourris le racisme d’aujourd’hui.

Les leçons de l’histoire, à l’image de l’amitié franco allemande ou celle de l’intégration européenne, nous apprennent que la reconnaissance de la mémoire est à la base de toute politique de conciliation, de coopération et de constructions citoyennes. Avec le 50e anniversaire de l’indépendance d’Algérie, dans lequel nous nous inscrivons pleinement, c’est une page nouvelle qui s’ouvre sur l’amitié et la fraternité entre les peuples algérien et français. Cela afin de réussir l’intégration, la cohésion dans nos quartiers, pour construire des relations de citoyenneté, de respect et de dignité. Et surtout pour concilier notre jeunesse avec nos institutions.

Nous appelons chacune et chacun à renforcer et consolider cette démarche de reconnaissance du président de la république pour la mémoire et la citoyenneté. Et de soutenir toutes les autres initiatives et résolutions qui seront présentées au Sénat, au parlement et dans d’autres collectivité pour soutenir la reconnaissance de la tragédie du 17 octobre 1961, avec à la base la conciliation des mémoires et la défense des valeurs de la république de liberté, fraternité et d’égalité.

Avant de conclure, puisque nous sommes dans la quinzaine régionale des droits des femmes, je tiens à saluer les femmes franco-algériennes qui ont été pendant longtemps les autres oubliées du 17 octobre 1961 et à qui je tiens à rendre un fort hommage.

Sabiha AHMINE, Ancienne Adjointe au Maire de Lyon - 18 octobre 2012

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article130821

URL de cet article 18017
   
Du bon usage de la laïcité
sous la direction de Marc Jacquemain et Nadine Rosa-Rosso. Depuis quelques années, une frange de la mouvance laïque, qui se baptise elle-même « laïcité de combat », développe un prosélytisme anti-religieux qui vise essentiellement l’islam et, très accessoirement, les autres religions. Cela nous paraît un très mauvais combat pour la laïcité. Cette logique va-t-en-guerre est d’autant plus malvenue qu’elle se développe dans un contexte marqué, dans le monde, par l’unilatéralisme militaire (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.