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Les étudiants du Chili sont dans la rue. Des affrontements et des centaines d’arrestations.

Comme il arrive au Chili chaque fois que les étudiants descendent dans la rue pour revendiquer leurs droits, la journée se termine avec des dizaines voire des centaines d’arrestations. Cette fois, ce sont entre 130 et 140 jeunes qui ont été emmenés dans les casernes à la fin de la mobilisation d’avant-hier dans les rues de Santiago, au Chili. Parmi les personnes arrêtées, il y aurait au moins 74 mineurs.

Le 23 août, pas moins de 10.000 jeunes ont organisé quatorze manifestations différentes à travers la capitale pour demander une réforme radicale du système scolaire. La plupart de ces manifestations n’avait pas été autorisée par les autorités. Les défilés dans chacune des quatorze municipalités qui composent la capitale ont convergé vers les bureaux des maires respectifs, où les manifestants voulaient déposer leurs revendications. Mais des cordons de policiers en tenue anti-émeute et des fils de fer barbelés bloquaient déjà l’approche de certains bâtiments administratifs.

Des manifestations similaires ont eu lieu dans d’autres villes du Chili : Valparaiso, Antofagasta, La Serena, Concepción, Temuco ou encore Calama.

Le conflit se poursuit depuis plus d’un an contre un système scolaire parmi les plus discriminants de la planète. Ce qui a commencé comme une protestation pacifique a rapidement dégénéré en affrontements entre manifestants et policiers. Près du palais présidentiel de La Moneda, certains groupes de manifestants avec leurs visages couverts ont approché de la police avec des bâtons, des pierres et des bouteilles remplies de peinture. Les carabiniers en tenue anti-émeute ont répondu en chargeant la foule, utilisant les gaz lacrymogènes et les canons à eau.

Les étudiants manifestent depuis 2011 pour obtenir un système d’éducation gratuite et une instruction de qualité. « Il y a un lien toujours plus étroit entre l’accès des jeunes à l’université et les conditions économiques ; ainsi, ce ne sont pas les capacités qui permettent ou non de suivre un cursus supérieur mais l’argent qui détermine notre éducation », a déclaré à la presse un étudiant. « Personne ne peut ignorer la crise sociale et politique que connaît le Chili », a déclaré pour sa part Camila Vallejo, vice-président de l’Union des étudiants FECH (Federación de Estudiantes de la Universidad de Chile), organisation de jeunesse communiste chilienne.

Le président chilien Sebastián Piñera, représentant la frange la plus réactionnaire de la société, a tenté de minimiser la mobilisation étudiante. « Il y a onze mille écoles dans ce pays, et je comprends que pour le moment il y ait des sit-in dans neuf d’entre elles », a quant à lui déclaré le Premier ministre.

Apparemment, les manifestations qui traversent les rues des villes chiliennes ne comptent pas pour ces gens-là , quand bien même le mouvement de protestation prendrait encore plus l’ampleur malgré la répression. Au moins une cinquantaine d’écoles secondaires sont toujours occupées et, il y a une semaine (le 16 août, NDLR), une mobilisation sans précédent avait vu des milliers d’étudiants défiler dans les rues. Le gouvernement n’a pas plus écouté ce jour-là sa jeunesse que les jours suivants, puisqu’il a envoyé sa police disperser les manifestants. 139 jeunes, parfois à peine sortis de l’adolescence, ont été arrêtés.

Pendant ce temps, la famille de Manuel Gutiérrez, l’étudiant de 16 ans tué par la police lors d’une manifestation il y a exactement un an, a publiquement demandé la clôture de l’enquête et l’ouverture d’un procès contre les responsables. L’adolescent avait été touché par une balle tirée par un carabinier le 25 août 2011. Il accompagnait son frère dans un fauteuil roulant lors d’une grève générale de deux jours déclenchée par la CUT (Central Unitaria de Trabajadores). « Nous ne voulons pas que le carabinier criminel soit jugé par une juridiction militaire - a dit le frère du garçon qui a été tué - parce qu’il est absurde qu’un policier soit jugé par un collègue ». Jusqu’à présent, deux carabiniers ont été suspendus de leurs fonctions : le tireur, le sergent Miguel Millacura, et l’officier Claudia Iglesias, accusé d’avoir couvert le coupable.

Capitaine Martin

Résistance http://www.resistance-politique.fr/article-les-etudiants-du-chili-sont...

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