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Une flottille internationale prend la mer pour briser le blocus de Gaza (Daily News)

Le "Estelle", bateau parti de Suède pour briser le blocus de Gaza.

Une organisation à base suédoise se lance dans un voyage en mer avec l’espoir de sensibiliser les consciences sur la situation désespérée des Gazaouis.

Le Estelle, bateau qui a pris la mer pour briser le blocus de Gaza, a commencé sa traversée en partant de Suède.

Cette dernière initiative en date pour briser le siège est organisée par l’organisation Un Bateau pour Gaza, basée en Suède et aidée par une coalition qui s’appelle Flottille de la Liberté III. Les organisations qui aident le collectif Un Bateau pour Gaza/Suède sont des organisations de France, Italie, Espagne, Grèce, Canada, États-Unis et Australie.

Mikael Löfgren, coordinateur des médias pour l’initiative, a déclaré qu’il y avait des organisations « de partout dans le monde, mais que la principale coalition était avec les organisations tout au long du voyage ».

Le Estelle est arrivé vendredi en Norvège. Il est attendu dans la bande de Gaza pour « courant octobre », dit Löfgren.

Tout au long de sa traversée, le navire va sensibiliser l’opinion sur le blocus de Gaza. Le Estelle prévoit plusieurs escales sur sa route vers Gaza, au cours desquelles « des conférenciers, des concerts et des festivals apporteront des informations sur la situation dans la bande de Gaza ».

Dror Feiler, musicien israélien d’origine suédoise, et l’un des porte-parole de l’initiative, a indiqué dans une vidéo diffusée par le groupe : « Après les deux flottilles, nous avons bien sûr décidé que nous devions continuer parce que le siège est toujours là , et que nous allons le dire, le répéter encore et encore, aussi longtemps que le siège existera, nous reviendrons encore et encore jusqu’à ce que le siège soit levé intégralement et définitivement ».

Un Bateau pour Gaza est la dernière en date des initiatives visant à briser le siège de Gaza. En 2010, le Mavi Marmara, qui faisait partie d’une coalition appelée Flottille de la Liberté pour Gaza, a été pris d’assaut par les forces israéliennes qui ont tué neuf militants. Après leurs morts s’est levée une condamnation générale de ces meurtres qu’Israël a prétendu avoir commis en état de légitime défense.

L’an dernier, la Flottille de la Liberté II - Rester Humains, qui comprenait plusieurs navires et des militants du monde entier, a été empêchée de partir pour Gaza par les autorités grecques. Selon ISM (International Solidarity Movement), la Grèce avait annoncé qu’elle allait empêcher les navires de prendre la mer suite à des « pressions intenses de la part des gouvernements états-unien et israélien. » Un Bateau pour Gaza participait à ces deux tentatives.

Les autres initiatives visant à briser le blocus de Gaza incluent la campagne Flytille dans laquelle nombre de militants ont tenté de manifester leur solidarité avec les Gazaouis en prenant l’avion vers la Palestine via l’aéroport Ben Gourion, en juillet 2011, et dont la plupart se sont vus refuser l’entrée. Les bateaux de de la flottille Les Flots de la Liberté en route pour Gaza fin 2011 ont été emmenés de force depuis les eaux internationales vers le port israélien d’Ashdod, selon ISM.

Löfgren n’est aucunement découragé par sa propre expérience dans la Flottille de la Liberté II. Il ne s’attend pas à une tentative identique pour bloquer le Estelle cette année. « Nous espérons créer une pression de l’opinion sur nos gouvernements si forte que nous ne serons pas arrêtés cette année. La situation ici en Suède, dans les pays scandinaves et en Europe est très positive au sujet de l’initiative pour briser le siège. La plupart des gens pensent que le siège est destructeur. Je ne crois pas qu’un gouvernement osera se mettre en travers de notre chemin ».

Une autre tentative pour briser le siège, qui se démarque nettement de celles conçues avant elle, s’appelle l’Arche de Gaza. Il s’agit d’une initiative pour briser le siège à partir de l’intérieur. Elle est commune à des militants de la solidarité de Palestine, du Canada, d’Australie et des États-Unis.

Mahfouz Kabariti, coordinateur en Palestine de l’initiative, dit que les militants du groupe « vont remettre à neuf un des bateaux sur la côte de Gaza afin de permettre à ses propriétaires d’exporter des produits de Gaza » explique-t-il. « Les gens de Gaza sont privés du droit d’exporter leurs produits, à savoir les produits agricoles et les produits artisanaux ».

S’agissant du risque que le navire soit intercepté par Israël, comme c’est arrivé dans le passé, Kabariti répond : « Israël ne manifeste aucun respect d’aucune sorte pour le droit international et il prétend que ces navires ont des armes à bord, mais quelles armes ? ».

Et d’ajouter que, « Si le bateau est empêché d’appareiller par Israël, ce sera en soi un succès. Ce sera un message au monde montrant qu’Israël occupe toujours la bande de Gaza et qu’il exerce toujours un siège sur un million et demi d’êtres humains ».

Kabariti croit que le bateau sera prêt à prendre la mer d’ici le printemps.

Traduction Info-Palestine
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=12510

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Daniel VANHOVE
D. Vanhove de formation en psycho-pédagogie, a été bénévole à l’ABP (Association Belgo-Palestinienne) de Bruxelles, où il a participé à la formation et à la coordination des candidats aux Missions Civiles d’Observation en Palestine. Il a encadré une soixantaine de Missions et en a accompagné huit sur le terrain, entre Novembre 2001 et Avril 2004. Auteur de plusieurs livres : co-auteur de « Retour de Palestine », 2002 – Ed. Vista ; « Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos (…)
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"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

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