RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Selon Lavrov, la position des Etats-Unis constitue une approbation sans équivoque du terrorisme

La réaction de Washington à l’attentat (*) de Damas constitue une justification claire du terrorisme, s’est indigné le ministre des Affaires Etrangère russe, Sergey Lavrov. Le Département d’Etat des Etats-Unis a déclaré que les actes terroristes en Syrie n’étaient pas surprenants étant donné le comportement du régime.

Sergey Lavrov a exprimé son étonnement à une conférence de presse à Moscou : "Ces paroles constituent une claire approbation du terrorisme. Qu’est-ce que cela signifie ? C’est une déclaration désastreuse, je n’ai pas assez de mots pour le dire."

Lavrov a aussi exprimé sa surprise que le Conseil de Sécurité de l’ONU se soit refusé à condamner les actes terroristes en Syrie. La représentante permanente étasunienne à l’ONU, Susan Rice, a déclaré que les actes terroristes de Damas contribuaient à accélérer l’adoption d’une Résolution sur la Syrie en vertu du chapitre 7 de la Charte de l’ONU qui implique des sanctions sévères y compris le recours à la force.

"En d’autres termes, cela signifie : ’Nous soutiendrons ces actes terroristes jusqu’à ce que le Conseil de Sécurité de l’ONU fasse ce que nous voulons" a dit Lavrov, à propos des déclarations des représentants étasuniens.

La Secrétaire d’Etat étasunienne, Hillary Clinton, a dit dernièrement qu’il fallait travailler en lien plus étroit avec l’opposition syrienne qui gagnait du terrain pour préparer de nouvelles actions de résistance contre le gouvernement, à Damas.

Lavrov a fait remarquer que, selon les informations dont on disposait, l’opposition avait pris le contrôle de postes de frontières syriens aux frontières turque et irakienne et qu’il y avait eu des cas de pillage de biens turcs. Il a ajouté que, d’après certaines sources, ce n’étaient pas les militants de l’Armée Syrienne Libre qui avaient capturé ces postes mais des groupes liés à Al-Qaeda, et que des diplomates russes étaient en train de vérifier ces informations.

"Si nos partenaires soutiennent le fait que des terroristes s’emparent de territoires, nous aimerions savoir quelle est exactement leur position sur la Syrie. Quel objectif poursuivent-ils dans ce pays ?" a demandé le ministre russe des Affaires Etrangères.

Quant aux sanctions unilatérales prises par l’Union Européenne contre Damas, elles entrent en contradiction avec les décisions du Conseil de Sécurité de l’ONU et les accords conclus aux pourparlers de Genève, a précisé Lavrov.

"Nous pensons que le fait de prendre des décisions unilatérales entre en contradiction avec le principe de gestion collective des affaires qui régit l’accord de Genève," a dit Lavrov qui a ajouté que la Russie souhaitait que ces questions soient discutées collectivement.

"Malheureusement, quand l’Union Européenne, les Etats-Unis et d’autres états ont décidé d’adopter des sanctions contre la Syrie, ils ne nous ont pas consulté du tout," a observé Lavrov.

La crise en Syrie dure depuis plus d’un an et demi, et après tout ce temps, ce n’est pas vraiment approprié de demander au Conseil de Sécurité de prendre des sanctions, a ajouté le diplomate russe.

Lavrov a souligné que si la communauté internationale avait voulu que la crise syrienne soit gérée collectivement, elle aurait dû le faire depuis le début en traitant les deux camps également.

Les ministres des Affaires Etrangères européens ont décidé d’élargir la liste des officiels syriens bannis d’Europe et de geler les comptes bancaires et les biens qu’ils ont dans les pays européens.

D’autres mesures ont aussi été prises pour solidifier l’embargo des armes contre la Syrie. En conséquence, les bateaux et les avions cargos qui se rendent en Syrie sont soumis à des inspections forcées quand ils sont soupçonnés de transporter des armes et des équipements interdits vers la Syrie.

Pour consulter l’original : http://www.rt.com/news/us-position-syria-terror-lavrov-006/

Traduction : Dominique Muselet

Note :

* Qui a tué trois dirigeants syriens.

Il ne faut pas manquer l’excellente analyse de la réaction de Lavrov aux déclarations des USA sur cet attentat par Dedefensa :
http://www.dedefensa.org/article-lavrov_psychanalyse_le_bloc_bao_suite_26_07_2012.html

URL de cet article 17298
   
Même Thème
Les enfants cachés du général Pinochet - Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation
Maurice LEMOINE
Le 15 septembre 1970, onze jours après l’élection de Salvador Allende, le président Richard Nixon, en 15 minutes lors d’une réunion avec Henry Kissinger, ordonne à la CIA de « faire crier » l’économie chilienne. Le 11 septembre 1973, Allende est renversé… En 1985, Ronald Reagan déclare que le Nicaragua sandiniste « est une menace pour les Etats-Unis » et, le 1er mai, annonce un embargo total, similaire à celui imposé à Cuba. Depuis le Honduras et le Costa Rica, la « contra », organisée et (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.