Alors que la manifestation de dimanche le 22 clamait « Dehors les néolibéraux ! » http://www.vigile.net/Pas-de-vacanc... , un chef étudiant opportuniste mijotait son plan de carrière politique.
La Presse de Desmarais nous annonce aujourd’hui l’entrée en politique d’un des chefs étudiants pour le PQ néolibéral. http://www.lapresse.ca/actualites/q... Elle précise même : « …..En effet, le « national » met ainsi de côté Marc Demers, président de l’association locale, un ancien policier de Laval qui avait accepté, depuis plusieurs élections, de tenir le fort dans la circonscription et de se porter candidat contre le libéral Alain Paquet. M. Demers consentirait toutefois à se désister pour la nouvelle « vedette »….. » Bien sûr, il semble que l’éjecté soit consentant, mais on reconnaît-là l’esprit antidémocratique du PQ pour qui les membres ne sont que des pourvoyeurs de fonds et de la main d’oeuvre à bon marché.
Tous les vieux, comme moi, du baby-boom, se souviennent du mouvement étudiant de mai 68 et de son chef , Daniel Cohn-Bendit. Ce bon petit garçon devenu « raisonnable » pour faire carrière en politique a fini par renier ses idéaux. Dans http://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel... on précise : « …..S’il fut dans sa jeunesse engagé à l’extrême-gauche, l’un des principaux acteurs du mouvement étudiant au mois de mai 68 en France, Daniel Cohn-Bendit est aujourd’hui favorable au capitalisme et à « une écologie qui prenne acte de l’économie de marché pour mieux la réguler » ….. »
Il faut entendre les réflexions sur son avenir personnel de Léo Bureau-Blouin, le futur candidat néolibéral : « Je n’ai jamais caché avoir la volonté de faire avancer les valeurs auxquelles je crois. La politique est un moyen, il y en a d’autres » …sa décision ne serait pas arrêtée (il étudie les offres…). Québec solidaire, le plus à gauche des partis au Québec sans être socialiste, qui se rapprochant de plus en plus des partis néolibéraux ( Amir Khadir, son unique député, vient de lancer un appel pour une coalition stratégique avec le PQ néolibéral lors de la pseudo élection pour renverser le PLQ…), se serait même abaissé à courtiser Bureau-Blouin tout comme la CAQ néolibérale. Considérant probablement qu’il aurait un plus brillant avenir avec un des grands partis néolibéraux, et constatant que le PQ avait atteint le degré de putréfaction requis pour prendre le pouvoir, il aurait décidé de faire le saut avec le PQ.
On peut s’attendre à ce que la dictature médiatique lui fasse bonne presse. L’article du journal de Desmarais, comme toujours, décrit comme une joute de hockey ou une séance de repêchage, les péripéties de la politique : « …..Le jeune porte-parole des cégépiens (étudiants de niveau collégial) s’était fait remarquer par son aplomb et la qualité de ses interventions durant la difficile période des négociations avec la ministre Line Beauchamp et sa successeure, Michelle Courchesne. Tous les partis, hormis les libéraux, l’auraient courtisé en vue des élections qui devraient être déclenchées mercredi prochain. Sa candidature, après celles des Daniel Breton, Raymond Archambault, Pierre Duchesne et, prochainement, Diane de Courcy et Jean-François Lisée, représente un autre bon coup de filet pour Pauline Marois…… »
Voici qu’après tant d’autres recrutés en milieu contestataire, une nouvelle colombe vient se mettre au service du néolibéralisme…
La dictature néolibérale vient encore de nous montrer sa toute-puissance. Toute lutte contre elle lors de la prochaine pseudo élection sera vaine.
Le Québec de la dictature néolibérale se démarque encore dans la médiocrité avec ce nouveau Cohn-Bendit québécois en puissance…
Le jour où apparaîtra un Hugo Chavez québécois, porte-parole d’un parti de type bolivarien, c’en sera fini du néolibéralisme !
Michel Rolland