RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Vos tripes vous disent de voter "Non" - faites confiance à votre instinct - (The Irish Times)

Qu’est-ce que ce traité d’austérité signifiera pour vous et votre famille ? Il y aura plus de restrictions sur la ligne de front des services en matière de santé et d’éducation. Cela se traduira par des hausses d’impôts et des taxes plus furtives comme les charges des ménages et la hausse de la TVA.

Cela permettra d’accroître le niveau des difficultés financières pour vous-mêmes et votre famille. A une époque où les gens sont déjà pris à la gorge et disent au gouvernement qu’ils n’ont plus rien à donner, le Fine Gael et le Labour viendra leur en demander davantage.

Cette austérité supplémentaire nuira également à l’économie locale. Les gens auront moins d’argent dans leurs poches et dépenseront moins dans les produits et services locaux. L’économie nationale est déjà en difficulté. Le commerce a été particulièrement touché, entraînant des pertes de salaires et d’emplois.

Arracher six autres milliards d’euros à l’économie nationale ne peut que signifier des pertes d’emplois supplémentaires.

Comme si cela ne suffisait pas, le traité d’austérité vise à appliquer la même politique à travers toute l’Union européenne dans le même temps.

Cela signifie que les marchés d’exportation clés pour les entreprises irlandaises seront restreints au moment même où nous avons besoin de les développer. Avec une croissance des exportations déjà peu performante cette année, la dernière chose dont notre secteur des exportations a besoin, serait de fermer un marché si important.

La reprise économique ne peut être fondée que sur l’investissement dans des emplois et la croissance. Vous ne pouvez pas équilibrer les comptes avec 440.000 personnes au chômage. Le traité d’austérité est contre l’emploi et contre la croissance.

Le traité, s’il est ratifié, se traduira également par un important transfert de pouvoir de l’électorat irlandais et des Oireachtas (*) à la Commission européenne et la Cour européenne de justice.

S’il est ratifié, de nouvelles procédures renforcées entreront en vigueur pour les pays qui sont réputés être en violation avec les règles. La Commission européenne aura le pouvoir de dicter des prescriptions politiques détaillées à ceux qu’elle juge ne pas faire suffisamment pour se conformer à des règles draconiennes.

En outre, la Cour de justice européenne aura le pouvoir d’imposer des amendes allant jusqu’à 160 millions d’euros aux pays qui ne respectent pas les règles.

Aujourd’hui, la troïka dicte quels impôts lever, quels bénéfices couper et quels actifs de l’État vendre. Si nous ratifions ce traité, la Commission européenne aura ces mêmes pouvoirs à l’avenir.

Le Fine Gael et le Labour peuvent être des participants volontaires dans le programme actuel d’austérité, mais nous espérons qu’à l’avenir, nous aurons un gouvernement qui visera à une meilleure politique. Ce sera d’autant plus difficile si nous transférerons encore plus le pouvoir de l’électorat et les Oireachtas (*) à la Commission européenne et la Cour de justice européenne.

Il est également important de se rappeler que ces règles sévères et ces renforcements difficiles seront inscrits dans le droit international et recevront la protection de la Constitution. Cela signifie qu’ils ne pourraient être modifiés qu’avec l’accord de tous les autres pays signataires, ce qui les rend pratiquement impossible à changer.

Tout au long de la campagne référendaire, le gouvernement a affirmé que le rejet du traité d’austérité fermerait l’accès futur au financement d’urgence à partir du Mécanisme européen de stabilité.

Ce n’est tout simplement pas vrai. Les règles du Mécanisme européen de stabilité sont claires. Le financement sera accordé à un pays où un tel financement est jugé indispensable pour préserver la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble. Si le gouvernement exige un financement d’urgence en 2014, et je crois qu’il le fera, ce financement sera fourni par le Mécanisme européen de stabilité. Ne pas le faire mettrait en péril l’ensemble de l’économie de la zone euro.

Ce jeudi vous avez une décision importante à prendre. Allez-vous voter pour plus d’austérité et plus de transfert de pouvoir à l’Union européenne ? Ou pensez-vous voter pour un changement de direction ?

Partout en Europe les peuples abandonnent la politique qui a échoué de l’austérité. Le vent tourne. Le débat s’est déplacé. Le traité de l’austérité a clairement dépassé sa date de péremption.

Le 31 mai vous aurez la possibilité de rejoindre le grand courant européen. Vous aurez la possibilité de vous dresser positivement pour l’Irlande et pour l’Europe.

Lorsque vous entrerez dans le bureau de vote ce jeudi, et réfléchirez comment voter, faites-vous confiance, faites confiance à votre instinct et votez "Non" !

Pearse Doherty, mardi 29 mai 2012.

NDT : (*) Les Oireachtas : Le Parlement national

Source : Your gut is telling you to vote No - trust your instincts

URL de cet article 16836
   
Israël, Les 100 pires citations
Jean-Pierre Bouché, Michel Collon
Ce livre contient 100 citations de dirigeants, stratèges et penseurs sionistes, des origines du mouvement jusqu’à aujourd’hui. À partir de ces citations, il s’agit pour les auteurs de faire une analyse à la fois documentée et ludique de la pensée sioniste à travers les années. Les auteurs montrent ainsi qu’il y a bien une pensée sioniste cohérente qui se perpétue à travers le temps. Le conflit israélo-palestinien ne vient pas de nulle part : il prend sa source au moment même où le projet (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

C’est amusant comme le commun des mortels s’imagine que nous sommes sans cesse affairés à leur mettre des idées dans la tête, alors que c’est en empêchant certaines pensées d’y pénétrer que nous faisons le mieux notre travail.

C.S. Lewis, 1942

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.