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Qaradaoui, Al Jazeera, Qatar : triangle maudit du malheur arabe !

« Si haut que parvienne une chose lancée, c’est à terre qu’elle retourne. » Proverbe africain.

Dans une lettre ouverte adressée à l’intention du Candidat socialiste français aux élections présidentielles, Monsieur François Hollande, nous l’avons mis en garde contre ce trio diabolique : « … c’est aussi de vous méfier du Qatar, pays hégémonique par sa puissance financière. Tout lui est permis, tout est à sa portée grâce à l’argent, même le stade de France et les banlieues enclavées. Je crains que le Qatar et son Emir aient attrapé le « syndrome de la grandeur et de la folie ». Al Jazeera, tête de pont du salafisme, compte émettre à partir de Tunis, en langue française, cette fois-ci, à l’intention des immigrés d’origine arabe en France et en Europe en général. Al Jazeera trouve toujours les moyens les plus subtils pour défendre discrètement l’obscurantisme du faux cheikh Qaradaoui et relayer les plans diaboliques américano-saoudiens. »

Un trio ayant pour tâche le formatage, le laminage d’esprit pour préparer l’implosion de la région arabe et sa mise sous tutelle qataro-sioniste afin de construire l’empire de l’énergie !

Qui ne connaît pas le théoricien et médiatique prédicateur en chef de la chaine Al-Jazeera, porte-parole de l’Islam salafiste et du wahhabisme ?

Durant plus d’une décennie, ce personnage énigmatique s’est montré un téléprédicateur d’un « islam tolérant », « d’Al wassatia », du « juste milieu ». Ce théologien égyptien battait des records d’audimat lors de ses émissions hebdomadaires "La charia et la vie" traitant des questions religieuses et de la géopolitique islamique. Pour se rendre populaire, il savait ce qu’il fallait dire. N’a-t-il pas déclaré « qu’Allah a toujours imposé des châtiments aux Juifs, la dernière fois par Hitler, même si les Juifs les ont beaucoup exagérés ». Ce personnage méprisable n’a-t-il pas dit que la Tunisie avait besoin d’une nouvelle islamisation ? Ce genre de déclaration sert à racoler pour faire de son émission une référence concernant l’interprétation du Coran et de la Sonna et d’El Ijitad-fatwa.

L’autre objectif du prêcheur égyptien, Youssef Qardaoui, consiste à rendre populaire la chaîne Al Jazeera et augmenter son audience afin qu’elle devienne le référent de l’information du monde arabe. Personne ne peut nier que cette chaîne est parvenue à capter plus du quart des téléspectateurs arabes.

La chaîne satellitaire qatarie Al Jazeera, inaugurée en novembre 1996 avec le soutien financier de l’émir du Qatar, quelques mois après son accession au trône, offrit ses plateaux aux opposants arabes et aux prédicateurs de tout bord. Cette Chaine a une prétention démesurée ; elle vise à arroser, à tout prix, l’humanité par ses informations préfabriquées et tendancieuses à des fins hégémoniques. N’a-t-elle pas implanté une chaine « Al-Jazeera Balkans », basée à Sarajevo afin de concurrencer les chaines anglo-saxonnes et turques ? Son projet d’une chaine Al-Jazeera en swahili est sur le point d’être concrétisé, coïncidence troublante ou programmation diabolique avec la rébellion des Touaregs du Mali. Al Jazeera réussira-t-elle à monter sa chaine francophone à destination des français d’origine arabe ? Qatar a bien compris que les guerres des temps modernes se gagnent par le truchement médiatique et la falsification des informations. La chute du régime Kadhafi fût exclusivement gagnée grâce aux mensonges des médias des pays de l’OTAN et d’Al Jazeera. La "bataille de Tripoli" est à l’évidence la manipulation médiatique la plus grotesque jamais enregistrée dans l’histoire humaine : trucages multiples préenregistrés depuis des décors de cinéma pour saper le moral des troupes de Kadhafi. Al Jazeera, centre de manipulation et de déstabilisation des régimes, prépare et appuie, sous diverses formes, les opérations impérialistes voire colonisatrices pour redessiner une nouvelle carte du Monde afin de satisfaire l’hégémonie américano-qataro-israelienne.

Qatar, minuscule pays de la taille de l’Ile de Jerba cherche-t-il à devenir centre de gravité du monde arabe et faiseur d’émirs et des kalifes ? Dès les premiers évènements de la « révolte arabe », le Qatar s’est dévoilé et a choisi son camp, celui des opposants intégristes. Il a soutenu sans réserve la rébellion libyenne tant matériellement et diplomatiquement d’autant qu’il assurait la présidence de la Ligue des Etats arabes, ce qui lui a permis d’arracher facilement sa caution à l’intervention militaire de l’OTAN contre Kadhafi, avec une participation directe et massive aux opérations. Qatar avait fourni la logistique, l’argent et les combattants d’Al Qaeda pour achever un régime agonisant.

Le scénario libyen appliqué à la Syrie a été repoussé énergiquement par la Russie et la Chine en bloquant toute décision de condamnation du régime syrien et par une résistance surprenante de l’appareil militaire et sécuritaire de Bachar Al Assad.

Maintenant que l’échec cuisant de déstabilisation de la Syrie est réel, Qatar réussit-il à achever son projet diabolique ? Non, certainement, non car la masse arabe est aujourd’hui consciente de la manipulation et du complot et qu’elle n’est plus dupe. Rappelons-nous le refus de la rue tunisienne contre la présence de l’Emir du Qatar à la séance d’ouverture de la Constituante le 23 novembre dernier. Aussi, le Monde entier a assisté en direct depuis la Ville de Monastir, ville natale du président Habib Bourguiba, au dégagement de l’équipe d’Al Jazeera huée lors du rassemblement du 24 Mars dernier des forces de l’opposition progressiste et républicaine. Quinze mille militants et militantes se sont levés et d’une seule voix scandé « Ni Qatar ni Al Jazzera, le peuple tunisien est libre ». Ce même slogan est repris à l’unisson lors des manifestations contre le pouvoir islamiste nahdhoui.

Aujourd’hui, la société civile tunisienne, dans toute sa diversité, refuse l’arrivée, prévue le 3 Mai prochain, du prêcheur salafiste Youssef Qardaoui en Tunisie à l’invitation du parti islamiste au pouvoir. Par cette visite symbolique, le théoricien du wahhabisme cherche à défier les forces progressistes, leur saper le moral et briser leur élan. Est-ce un hasard s’il a été invité juste après le 1er Mai, fête du Travail, journée de rassemblement des syndicalistes, des militants-tes de l’opposition et de la société civile d’une ampleur exceptionnelle qui sera organisée à l’initiative de Centrale syndicale, l’UGTT, en réponse à la répression sauvage des 7 et 9 avril derniers. Rappelons que la junte policière et que des milices jihadistes se sont acharnées brutalement sur les journalistes, même étrangers, les manifestants-tes n’épargnant personne à portée de leurs matraques et de leurs gaz lacrymogènes.

Cet homme qui se prend pour le Pape des sunnites, n’est en fait qu’un charlatan à la solde des américains et du sionisme. Il n’est pas le bienvenu chez nous, sa visite est une pure provocation de plus. Nous, héritiers et héritières de la République, l’attendons de pied ferme pour le dégager ! Jamais deux sans trois !

Mustapha STAMBOULI

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