RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

L’Europe-colonie satisfait les volontés de Washington

Le Parlement européen a approuvé le nouvel accord de transfert des données personnelles aux autorités étatsuniennes. Cet accord sur les données des dossiers passagers (dites PNR : Passenger Name Record) en a fixé les conditions juridiques. Il traite en particulier des périodes de conservation desdites données, de la garantie de protection de celles concernant les passagers européens, de l’utilisation qui peut en être faite ainsi que des recours administratifs et juridiques.

L’accord remplace celui, provisoire, de 2007. Cela fait presque dix ans que cette discussion est régulièrement discutée par Bruxelles et Washington. Le contrôle des données personnelles a été initialement réclamé par les États-Unis, mettant systématiquement en avant les attentats du 11 Septembre pour justifier leur détermination à décrocher cet accord.

Le premier du genre est entré en vigueur en 2004, avant d’être invalidé par la cour européenne de justice le 30 mai 2006. Un second PNR a alors été signé, quasiment dans la foulée du précédent, en juillet 2007... Avant de céder la place à son successeur que les eurodéputés ont approuvé jeudi dernier (19 avril, NDLR) par 409 voix pour, 226 contre et 33 abstentions.

Une minorité significative de députés a voté contre l’accord : les craintes restent principalement liées à la conservation des données. La rapporteure Sophie In’t Veld a pris la tête du « camp des contre », en menaçant de déférer l’accord devant la cour européenne de justice.

Juste avant le vote, la commissaire aux affaires intérieures, Cécilia Malmström, a admis que « l’accord n’était pas parfait à 100 % », mais que « les négociations en vue d’aboutir à un accord avec Washington ne constituent en aucun cas une option ».

En clair, les États-Unis ordonnent et l’Europe-colonie obéit. Sophie In’t Veld, qui s’était fait connaître par le passé par ses propos enflammées dénonçant la sujétion à l’Oncle Sam, a exhorté ses collègues à faire bloc contre cet accord. « Demandez-vous si les autres pays frappaient à notre porte tout en sachant ce qu’ils cherchent… la Chine, Cuba, la Russie, serions-nous prêts à leur céder nos données comme nous sommes en train de le faire avec les États-Unis ? », a affirmé l’eurodéputée néerlandaise, qui, ne s’arrêtant pas en si bon chemin, accusa tout de go l’assemblée de Strasbourg d’être au service de Washington : « le Parlement européen croit que les relations transatlantiques sont plus importantes que les droits des citoyens européens ».

Le nouveau dispositif approuvé par l’assemblée européenne prévoit en effet que les autorités étatsuniennes conserveront les données PNR dans une banque active pendant une période de cinq ans. Après les six premiers mois, toutes les informations qui pourraient être utilisées pour identifier un passager « dépersonnalisées », ce qui signifie que des données telles que le nom des passagers et ses coordonnées devront être masquées.

Après les cinq premières années, les données seront transmises à une « banque de données inactive » pour une période maximale de dix ans. Enfin, l’accord prévoit que les données doivent être rendues complètement « anonymes », c’est-à -dire que toutes les données permettant d’identifier un passager devront avoir complètement disparu, à l’exception de celles liées « à des cas spécifiques » qui seront conservées dans une banque de données PNR jusqu’au « classement de l’enquête »

Encore une fois, le caniche européen se couche pour satisfaire les volontés de son maître étasunien.

Capitaine Martin

Source : site Résistance

URL de cet article 16516
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Double Morale. Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme
Salim LAMRANI
En juin 2003, sous l’impulsion de l’ancien Premier ministre espagnol, José Marà­a Aznar, l’Union européenne décide d’imposer des sanctions politiques et diplomatiques à Cuba. Cette décision se justifie, officiellement, en raison de la « situation des droits de l’homme » et suite à l’arrestation de 75 personnes considérées comme des « agents au service d’une puissance étrangère » par la justice cubaine et comme des « dissidents » par Bruxelles. Le seul pays du continent américain condamné par l’Union européenne (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.