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Premier tour des élections présidentielles françaises : Sarkozy dégage !

Ce vote-référendum condamne, sans hésitation, le bilan d’un quinquennat d’amateurisme, d’errements et, davantage encore, de démantèlement des acquis de la République.

Le peuple de France a voté massivement avec une participation historique de plus de 80 % pour dire non à Sarkozy et à sa politique ultralibérale des avantages aux plus riches, des cadeaux fiscaux pour les multinationales et les entreprises du CAC 40 et de l’exclusion. La France unanime a dit non aux mensonges et aux slogans vides : « travailler plus pour gagner plus », « changer pour rester nous-mêmes » et à la destruction de la fonction publique par réduction de ses effectifs et de ses prestations. La France a rejeté la politique affichant la suppression du clivage gauche-droite. Les français reprouvent l’aventurisme de Sarkozy dans son entreprise coûteuse de déstabilisation de la région arabe sous la houlette de Bernard Henri Levy. Ce vote-référendum condamne, sans hésitation, le bilan d’un quinquennat d’amateurisme, d’errements et, davantage encore, de démantèlement des acquis de la République.

Le vote de ce dimanche traduit l’amorce d’une nouvelle France politique qui radicalise la droite frileuse laquelle a peur de l’ouverture et de l’étranger. Les 18 % de Marine le Pen confirment cette thèse. Même les sous-fifres de Sarkozy épousent, sans gêne aucune, les thèses de Marine le Pen. Tout laisse croire que ces sous-fifres, comme Daty, Yade, Copè et tant d’autres vont franchir le pas, après la défaite annoncée de Sarkozy, pour rejoindre le un Front National rebaptisé et « relooké » qui saura comment exploser une UMP agonisante.

La gauche est sortie renforcée en obtenant pour la première fois de son histoire plus de 44 % des votants, séisme qui doit convaincre les Ni-Ni de Bayrou et de Marielle de Sarnez que leur avenir se situe à gauche avec le Parti Socialiste. Le Front de gauche a su intelligemment récupérer ses partisans partis pêcher ailleurs durant les années du vide idéologique. Mélenchon, homme de principe et fin stratège, a fait bouger les lignes et installer le débat autour du futur projet sociétal de la France et amorcé un partenariat positif avec la social-démocratie. Seuls les Verts se sont comportés d’une manière opportuniste en votant utile craignant la répétition du scénario de 2002. De plus, ils avaient négocié avant les présidentielles leur quota pour les élections législatives à venir.

Le Centre, dindon de la farce, doit tirer rapidement la leçon de ces élections et prendre de bonnes résolutions avant qu’il ne soit absorbé. Objectivement, ces NI-Ni doivent renoncer à leur idéal de gouverner la France par le Centre, utopie soi-disant rendue possible par les trente glorieuses. Or le Monde rame déjà dans des trente de disette ! Nous sommes convaincus que la droite dite classique a perdu définitivement le pouvoir au profit de la gauche rénovée par le Front de gauche et renforcée par le centre républicain progressiste.

Le 6 Mai, la France applaudira le départ honteux du fossoyeur de ce pays, de l’Europe, de l’Afrique et du Monde et accueillera avec prudence et réserve le champion de la social-démocratie qui doit rapidement repositionner la politique étrangère française en faveur de la stabilité de la région arabe et de l’Afrique. La France a besoin de ces deux espaces historiquement acquis à elle. Ils n’attendent qu’un geste de sa part pour démarrer une belle aventure humaine de développement équitable en faveur des deux parties.

La France doit faciliter la recherche d’une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien afin de préserver la dignité d’un peuple héroïque, victime d’intérêts stratégiques qui erre depuis plus de 65 ans. Si Israël persiste dans son entêtement et refuse la création d’un Etat palestinien indépendant, en application des résolutions des Nations Unies, la France de concert avec la Communauté internationale devrait réorienter le débat vers une solution préconisant « Israël » comme Etat pour tous ceux et celles qui demeurent en Palestine historique.

La France, comme l’a préconisé Jean-Luc Mélenchon, doit régler définitivement son litige historique avec l’Algérie et dégeler des relations néfastes pour les deux pays handicapant leur avenir commun. Il n’y a plus de place à l’arrogance et à l’orgueil. L’intérêt des deux Nations prime. L’Algérie est le partenaire naturel de la France. Les potentialités algériennes humaines, financières et surtout énergétiques associées à la puissance économique française pourraient créer un nouveau pôle de croissance et de prospérité dans l’espace Afro-Méditerranéen.

François Hollande n’a d’autre choix que celui d’actionner les paramètres de la coopération méditerranéenne et africaine pour sortir son pays de l’impasse, des errements de Sarkozy et de la crise. La manipulation et le tripotage des paramètres nationaux ne sont plus en mesure de redresser la France. Vouloir faire autre chose, c’est anticiper l’hibernation de la France et l’implosion de la région arabe c.à .d laisser cette dernière se transformer en « poussières d’individus » gérées à partir du centre névralgique jihado-wahhabite supervisé par le faux cheik Karadaoui, Al Jazeera et le vilain Qatar.

Mustapha STAMBOULI

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