La première partie de campagne est terminée, les deux nominés sont connus et tous les autres sont éliminés, avec plus ou moins de bonheur et de pourcentages pour préparer les législatives. Les professionnels de la politiques se sont taillés la part du lion et paradent sous les feux de la rampe, les représentants issus du monde du travail ont subit une fois de plus une nouvelle défaite. Les français jugent que chacun doit rester à sa place, il y a ceux qui savent, ceux qui sont appelés aux responsabilités et les autres qui doivent, pour faire court, « fermer leur gueule » !
Depuis des décennies, l’on fait croire aux citoyens que la politique c’est plus complexe que l’on dit et que nos élus malgré, toutes les difficultés, font de leur mieux pour améliorer nos conditions de vie et de notre pays. Les programmes archaïques, irréalisables et farfelus de LO et du NPA ont été sanctionnés par les électeurs, on ne trompe pas les français avec de tels arguments. En 2007 déjà , dans les « échos » et dans « l’express », le programme de la LCR était dénigré, méprisé par des journalistes qui n’ont qu’une lointaine idée de ce qu’est un ouvrier.
Ce qui a sans doute échappé à de nombreux chroniqueurs politiques, c’est qu’aujourd’hui, nombre des mesures défendues par l’ancienne LCR en 2007 se retrouvent au coeur du débat, et ont été reprises par des partis plus « crédibles » : la dette, les salaires, les licenciements, les banques, la santé ou l’énergie…chacun se l’appropriant et l’édulcorant à sa façon. Les programmes défendus par ce que l’on appelle l’extrême gauche sont-ils archaïques ou en avance sur leur temps ?
La crise n’est pas tombée du ciel, elle est l’aboutissement de politiques dictées par les banques et les grands groupes industriels aux gouvernements de droite comme de gauche. L’utopie, c’est penser améliorer la vie des français sans affronter les groupes financiers et les actionnaires des entreprises du CAC40. Il faut que les travailleurs, qu’ils soient actifs, chômeurs ou précaires, prennent conscience qu’ils n’auront que ce qu’ils prendront. Il faut opposer aux programmes qui privilégient les intérêts des classes dominantes, un programme qui privilégie les intérêts des classes opprimées.
Le score du Front De Gauche moins bon que prévu et la troisième place du FN montre que rien n’est gagné. Le monde du travail doit seulement se rappeler qu’aucune avancé sociale n’est le fait de l’extrême droite, au contraire ce parti a toujours été dans le camp du patronat. Pour le moment, la priorité est de dégager Sarkozy, qui depuis cinq ans s’est appliqué à obéir aux désirs des plus riches. Déjà , comme ministre de l’intérieur, il avait commencé un véritable travail de sape pour diviser et fragiliser la société française. Jamais les inégalités ont été si criantes et les conditions de vie des plus pauvres si précaires.
Une autre politique est possible, nous ne sommes pas obligés de subir ceux qui nous trompent et nous mentent impunément. Ayons le courage de nous rassembler et de rappeler à nos dirigeants qui ont abandonné le pouvoir aux marchés financiers et aux technocrates de Bruxelles, que nous serons vigilants. La responsabilité de l’avenir est entre nos mains, et pour le futur de nos enfants et petits enfants, nous ne devons pas être prisonniers d’un modèle omnibulé par la seule croissance. Il faut commencer à réfléchir différemment, et que tous ensembles nous nous occupions de politique, sans se la faire confisquer par une poignée de professionnels qui tôt ou tard finissent toujours par nous oublier !
Conscience Citoyenne Responsable
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