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La route longue et sinueuse de Fadela Amara et d’Azouz Begag

"The Long and Winding Road" : la seule chanson des Beatles qui m’horripile. Elle sonne faux : paroles, mélodie, orchestration. Son titre dépeint plutôt bien le parcours des deux personnages susnommés.

Fadela et Azouz ont décidé (après mûre - et longue et sinueuse - réflexion) d’appeler à voter pour François Hollande. A la place de Hollande, je me méfierais de soutiens qui, de toute façon, ne devraient guère lui rapporter plus de 15 ou 20 voix. En m’aidant de Wikipédia, je propose un portrait de ces deux dangers publics pour la gauche.

Après avoir été militante et élue du parti socialiste, Fadela Amara n’a pas hésité à rejoindre le gouvernement le plus à droite que la France a connu depuis Pétain, le gouvernement le plus aux ordres du capital, le plus soumis aux exigences du CAC 40. Les "trahisons" de certaines éminences socialistes n’en ont jamais été, car elles n’étaient que l’expression d’un mouvement de fond et qui a amené de nombreux socialistes (sympathisants, encartés, élus, dirigeants) à endosser les oripeaux idéologiques et les pratiques politiques d’une droite qui, de son côté, n’a cessé de se durcir depuis trente ans.

Fadela Amara fonda en 2003 le mouvement "Ni putes ni soumises". Deux mots concernant cette appellation : nous le savons depuis Roland Barthes, les adeptes du ni-ni (on se souvient du Mitterrand de 1988 : « ni nationalisations, ni privatisations) sont, comme Sarkozy - ou les "neocons" étatsuniens - les adeptes d’un monde bipartite dont ils seraient la « divine transcendance ». Quant aux choix des mots "pute" et "soumise", il ne fait pas oublier le stigmate. Pas plus que le "français" "Black" n’efface la consonance coloniale. Bien au contraire. Fadela, en tant que ministre, pouvait parler "djeuns" (« pas cool ») ou franchement vulgaire (« tolérance zéro contre la glandouille »), cela ne constituait pas une volonté, un discours performatif, encore moins une politique.

En bonne représentante de l’idéologie petite-bourgeoise, Fadela Amara fut proche, ces dix dernières années, à la fois d’authentiques progressistes et de personnalités françaises qui ont cautionné la guerre impérialiste états-unienne en Irak. Tout se tient. Quelle bouillie !

Un jour, elle déclara ceci : « Je n’ai aucun emmerdement de travailler avec tous les élus de tous bords qui veulent vraiment que ça change dans les cités. Il n’y a que ça qui m’intéresse : que les choses changent dans les cités. » La seule contribution de Fadela Amara à la vie et au débat politiques fut la vulgarité. Bien que d’origine très modeste, elle a feint de ne pas comprendre que le peuple n’est pas vulgaire, qu’il n’aime pas la vulgarité et qu’il n’aime pas qu’on lui parle de manière relâchée ou incorrecte. Comment cela pouvait-il « changer dans les cités », pour le mieux bien sûr, si l’action politique ne débouchait pas sur un profond changement progressiste de la société ? L’objectif du gouvernement dont fit partie Fadela Amara n’était pas de casser de l’immigré, mais, plus généralement, de casser du prolétaire, du salarié, c’est-à -dire 90% de la population active de notre pays. En servant Sarkozy, elle s’est placée du côté du CAC 40, des milliardaires, des rentiers, des affairistes (cinq de ses collègues au gouvernement étaient des avocats d’affaires), bref de tous les parasites qui se sont enrichis sans vergogne sur le dos du peuple depuis le milieu des années soixante-dix. Son esbroufe langagière n’a pas pu faire oublier sa trahison. Ou son inclination naturelle…

Azouz Begag est né à Lyon en 1957 de parents originaires d’Algérie, anciens ouvriers agricoles à Sétif et émigrés en France en 1949.

Il passe les dix premières années de sa vie à Villeurbanne. Sa famille déménage ensuite pour la cité de la Duchère à Lyon.

Azouz et ses frères passent chaque été en Algérie. Ils pensent que la situation va s’y améliorer et qu’ils pourront y retourner. Mais en grandissant, ils n’ont plus vraiment envie de quitter la France : « Nous aimions de plus en plus la France et nous ne voulions plus quitter la vie que nous menions ici. » Mais l’intégration dans la société française est difficile : « A 16 ou 17 ans, j’ai cherché à entrer dans la société française - ce que je n’avais pas fait dans le bidonville, puisque c’était comme si j’avais été en Algérie - parce que j’ai commencé à chercher à draguer les filles. C’est là que je me suis heurté à cette société qui, justement, protège ses femmes contre l’invasion des étrangers. C’est toujours par la femme que la société se mélange. A l’âge de 16 ou 17 ans ont commencé les humiliations dans les discothèques où j’essayais d’aller avec les copains. Là , j’ai compris que c’était l’Afrique du Sud, l’apartheid, le handicap d’avoir une peau noire, une peau bronzée. »

Avec ses parents, il visite l’Algérie à la fin des années 1970, et manque de se faire enrôler dans l’armée algérienne : « A l’époque, j’étais en plein cycle d’études universitaires, et ne pouvais m’offrir le luxe de m’absenter deux longues années pour effectuer un service militaire dans une caserne au fin fond du Sahara, à Tindouf ou à Tamanrasset, à apprendre le maniement de la kalachnikov, le pilotage du Mig 21 soviétique, tout en dormant la nuit d’un seul oeil pour surveiller les scorpions sahariens amateurs de chair fraîche immigrée. »

Dans les années 1980, Azouz Begag se rend compte qu’il ne veut plus « retourner définitivement » en Algérie : « Oui, jusqu’à l’âge de vingt-sept ans je voulais un jour retourner en Algérie, construire l’Algérie und so weiter, mais maintenant c’est fini. Alors, maintenant, je me considère comme un Français d’origine maghrébine en France, et je veux ouvrir la signification du être français heute... ». Savoureux mélange d’allemand et de français.

Qu’est-ce qui lui manquait en Algérie ? « La mentalité occidentale, la liberté, les dollars [sic]. Et le plus important, la liberté individuelle. En France, elle est absolue ; en Algérie, elle n’existe pas. Je suis un écrivain, un artiste, et aussi un peu un anarchiste. J’aime le désordre, tout ce qui n’est pas normal. En Europe, j’ai les conditions idéales pour mon travail. Mon coeur choisirait peut-être la vie en Algérie, mais ma raison choisit la France. »

Ces hésitations étaient compréhensibles. Tout comme, chez cet "anarchiste", le désir de n’effectuer son service militaire ni en France, ni en Algérie. Azouz Begag, de nationalité algérienne, n’a pas à effectuer son service national en France. Cela lui permet de bénéficier immédiatement d’une allocation de recherche pour intégrer, en 1984, le Laboratoire d’économie des transports de l’université Lyon 2 où il se spécialise dans la sociologie des transports, en travaillant essentiellement sur « les difficultés des jeunes d’origine maghrébine ». Azouz vérifie la règle selon laquelle, lorsqu’on fait de la recherche, c’est soi-même qu’on recherche. Azouz Begag obtient un doctorat en économie à l’université Lyon 2 sur le thème « L’Immigré et sa ville ». Il combine ensuite des fonctions de chercheur au CNRS et à la Maison des sciences sociales et humaines de Lyon dès 1980, et d’enseignant à l’École centrale de Lyon. Son travail de chercheur porte largement sur la mobilité des populations immigrées dans les espaces urbains. En 1988, il est visiting professor (professeur invité) à l’Université Cornell durant une saison universitaire, chargé d’un cours semestriel sur les immigrations en Europe de l’Ouest. Il est depuis 2000 membre du laboratoire « Espace et culture » (Paris-4 - CNRS).

Il renouvelle son choix de la nationalité algérienne en 1986. Mais l’année suivante, il demande la nationalité française qu’il obtient en 1989.

Dans les années 1990, il tient d’étranges propos identitaires : « J’aimerais bien être marié à plusieurs femmes, cela me plaît. Je dis cela pour dire qu’il y a un Arabe très traditionnel, très macho et dur, qui existe en moi. Il ne demande qu’à se réveiller. Tous les jours il frappe à ma porte pour sortir, pour s’exprimer. Mais je suis intelligent, cultivé, né à Lyon et je me suis frotté à la société française depuis plusieurs dizaines d’années, je lui dis : "Reste où tu es." »

Agnostique, il respecte néanmoins le ramadan.

En décembre 2009, Azouz Begag explique : « Dans 10 ans, on sera entourés de Chinois, alors il faudra que l’on se serre les coudes, les Français, les Arabes et les Africains, afin de protéger notre identité. »

Le 31 octobre 2010, il considère que l’« une des meilleures idées, consciemment et sérieusement, dans la nouvelle génération d’immigrants est de leur donner une conscience politique, de les pousser à s’engager dans les questions actuelles, de défendre leurs chances au sein du parlement, puis de faire passer les projets qui serviront l’Algérie ».

Le 19 novembre 2010, il regrette qu’il y ait trop de femmes parmi les ministres issus de la diversité : « au sein de la population arabo-musulmane de France, cette féminisation exclusive de l’intégration des minorités passe mal. Elle a un goût amer de provocation. Elle symbolise aux yeux de beaucoup une émasculation, une volonté de créer une image qui vous paralyse, qui vous fait honte de ce que vous êtes, tellement elle est mauvaise (...). Cette féminisation de l’élite politique issue de la diversité a accru le sentiment d’éviction des jeunes Arabes, alors que, depuis trois décennies, ce sont eux qui subissent la plus grosse charge des vexations, des humiliations et des violences sociales et économiques ».

Il est membre du Conseil économique et social en 2004, au titre des personnalités qualifiées dans le domaine économique, social, scientifique ou culturel, désigné sur proposition du Premier ministre (2004-2005) après une mission sur l’égalité des chances (mai 2004).

Du 2 juin 2005 au 5 avril 2007, il est ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l’égalité des chances, dans le gouvernement Villepin.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont plusieurs romans s’inspirant de son enfance comme Le Gone du Chaâba ou encore l’hommage rendu à son père dans le livre Le Marteau pique-coeur. Il est aussi parolier de chansons, chanteur (http://www.france-blog.info/le-ministre-chantant) et le scénariste du film Camping à la ferme (avec Roschdy Zem) où il expose sa vision d’une France multi-ethnique qui se mélange à une France historiquement et naturellement multiculturelle.

Le parcours politique d’Azouz Begag est plus complexe encore que sa quête identitaire. Il propose au PS de figurer dans la liste pour les régionales de 1992, en Rhône-Alpes, mais sa candidature est rejetée. En 1995, il souhaite être tête de liste PS aux municipales dans le 1er arrondissement de Lyon, mais se heurte à un refus de Gérard Collomb.

Azouz Begag croise Jacques Chirac en 1995 et discute avec lui, à Vaulx-en-Velin, des événements qui ont mené à la mort de Khaled Kelkal.

Invité à plusieurs reprises à l’hôtel Matignon par Alain Juppé à déjeuner, en compagnie de Philippe Sollers ou d’Alain Touraine, Azouz Begag exprime l’ambition d’être candidat au titre du RPR pour devenir « le premier représentant des banlieues à l’Assemblée nationale ». Matignon donne son aval en 1997, mais la droite lyonnaise renâcle et désignera un élu local. Il annonce alors sa candidature comme « divers gauche » lors de l’élection législative qui a eu lieu les 25 mai et 1er juin 1997 dans la 2e circonscription du Rhône et se retrouve aussitôt accusé, par la gauche locale, d’être un « sous-marin de la droite ».

Azouz Begag se retire avant le début du scrutin mais, par décision n° 97-2327 du 29 janvier 1998 parue au JO/LD Numéro 27 du 1er Février 1998 (page 01641), le Conseil constitutionnel décide que « Considérant que le compte de campagne de M. Begag, candidat dans la 2e circonscription du Rhône, déposé à la préfecture le 7 juillet 1997, ne retrace ni les recettes perçues ni les dépenses engagées par le candidat en vue de son élection […] M. Azouz Begag est déclaré inéligible, en application de l’article LO 128 du code électoral, pour une durée d’un an à compter du 29 janvier 1998 ».

En 1999, le Parti communiste lui propose d’être candidat sur sa liste aux élections européennes, mais il refuse, n’étant pas en position éligible. « Militant de la cause des cités », Azouz Begag espère ensuite être candidat aux élections municipales de 2001 mais, à nouveau, la droite locale se méfie de cet électron libre.

Le Premier ministre Dominique de Villepin lui commande en 2004 un rapport intitulé « La République à ciel ouvert ». Azouz Begag y dresse un bilan de vingt années de politique d’intégration et présente un état des lieux au sein des métiers du ministère de l’intérieur. Puis il propose une dizaine de mesures de discrimination positive parmi lesquelles « l’adaptation des méthodes de recrutement en ciblant les jeunes issus de l’immigration visible, d’origine maghrébine et africaine ».

Du 2 juin 2005 au 5 avril 2007, il est ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l’égalité des chances, dans le gouvernement Dominique de Villepin.

En octobre 2005, il est victime d’un délit de faciès aux États-Unis. Bien que citoyen et ministre français, détenteur d’un visa diplomatique A1 et d’une immunité diplomatique, il est contrôlé par les services de douane américains à l’aéroport d’Atlanta pour un interrogatoire poussé. L’incident dure 15 minutes environ, le quai d’Orsay interviendra et le département d’État présentera ses excuses et reconnaîtra une faute professionnelle.

En octobre 2005, Azouz Begag réagit contre l’emploi du terme « racaille » par Nicolas Sarkozy. Ils ne sont pas nombreux dans son camp à réagir à cette outrance du kleiner Mann.

Concernant l’élection présidentielle française, il déclare en novembre 2006 : « Je voterais Dominique de Villepin, même s’il ne se présentait pas ».

Finalement, le 13 mars 2007, au lendemain du ralliement de Villepin à Sarkozy, Azouz Begag déclare qu’il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy et que la candidature de François Bayrou est « salutaire pour la démocratie ». Il qualifie d’« amalgame indécent » la proposition de Nicolas Sarkozy concernant la création d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale.

Le 5 avril 2007, il démissionne du gouvernement pour, dit-il, « reprendre sa liberté de parole ». Le 11 avril 2007, il publie un ouvrage intitulé Un mouton dans la baignoire (titre qui reprend des propos de Nicolas Sarkozy fustigeant les pratiques de certains musulmans).

Dans une interview publiée le 18 avril 2007 dans le quotidien espagnol El Pais, Azouz Begag accuse Nicolas Sarkozy « d’insulter les musulmans et les Arabes ». Azouz Begag considère que le fait qu’il s’oppose à Sarkozy a entraîné son exclusion des médias lourds qui « refusent de le recevoir ». Il indique que même l’ambassadeur d’Algérie en France aurait rompu tout contact avec lui, « comme s’il ne m’avait jamais connu ! ».

Azouz Begag participe à la campagne présidentielle de François Bayrou. A l’issue du premier tour, le 24 avril 2007, il déclare sur RMC : « Je ne voterai pas, je ne voterai jamais pour Nicolas Sarkozy. ». Interrogé sur son vote éventuel pour Ségolène Royal le 6 mai 2007, il répond : « Franchement, c’est un truc secret. »

Azouz Begag se présente aux élections législatives françaises de 2007 sous l’étiquette Mouvement démocrate dans la troisième circonscription du Rhône, face à Jean-Michel Dubernard (UMP, sortant) et Jean-Louis Touraine (PS, élu). Il est battu au 1er tour avec 14.74 % des voix et appelle à voter contre Jean-Michel Dubernard lors du deuxième tour. Puis il est investi pour se présenter aux municipales de Villeurbanne, ville à laquelle il a déclaré être sentimentalement très attaché. Toutefois, suite au retrait de la vie politique d’Anne-Marie Comparini, il se porte dans un premier temps candidat à l’investiture démocrate pour les municipales à Lyon, puis renonce le 6 décembre 2007, ne bénéficiant d’aucun soutien politique. Azouz Begag soutient ensuite officiellement Gérard Collomb.

En janvier 2009, Azouz Begag se déclare candidat à la candidature pour mener la liste Sud-Est du Modem aux élections européennes. Il assure qu’il peut faire mieux que le député européen Jean-Luc Bennahmias. Après avoir assuré qu’il tentait sa dernière chance en politique pour les élections Européennes de 2009, Azouz Begag est la tête de liste du MoDem pour la région Rhône-Alpes dans les élections régionales des 14 et 21 mars 2010. Il vise « un score à deux chiffres » et obtiend 4,33% le soir du premier tour, sans aucun élu.

Le 21 juin 2010, il rejoint le mouvement de Dominique de Villepin, République solidaire. Malgré le choix de République solidaire, le 9 octobre 2011, il se déplace pour voter François Hollande à la primaire socialiste.

Le 27 janvier 2012, il annonce qu’il sera candidat aux législatives dans la 3e circonscription du Rhône, mais ne sait sous quelle étiquette il va se présenter.

Pas simple…

Bernard GENSANE

P.S. : Quant à la villepiniste Brigitte Girardin, qui votera également François Hollande (« sans qu’il s’agisse d’un quelconque ralliement », tu parles, Charles !), elle fut proche de durs de durs de la droite : Cabana, Perben, Peretti. Selon Le Canard Enchaîné (http://cgtunionlocaledreux.over-blog.com/article-le-scandale-de-l-ancienne-ministre-brigitte-girardin-payee-a-ne-rien-faire-88636585.html), elle a émargé au budget du Quai d’Orsay pendant quatre ans (2500 euros net par mois) sans y mettre les pieds.

Les vengeances villepiniste et chiraquienne sont des plats qui se mangent froids.

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Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.

Guy DEBORD

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