Le rapport "Propositions pour une évolution du baccalauréat" présenté le 12 mars 2012 envisage de restreindre le nombre de langues proposées, essentiellement en tant qu’option, au baccalauréat. L’objectif annoncé étant la réalisation d’économies.
Pour autant le rapport, et les articles de presse le relayant, ne mettent pas en relation le nombre de candidats au nombre d’établissements où cette langue est enseignée. Comment s’étonner qu’une langue soit peu choisie si elle est peu enseignée ?
Notons d’ailleurs que l’argument des économies potentielles est fallacieux quand il s’agit de supprimer des langues qui ne sont pas enseignées - sauf parfois dans un ou deux établissements - et où seulement quelques centres proposent des examinateurs.
L’appauvrissement des possibilités d’enseignement offertes aux lycéens ne sera qu’un signe supplémentaire du manque de considération pour le monde, ses langues et ses cultures.
Comment ne pas sourire lorsque les documents officiels parlent de « langue rare » pour le russe, le chinois ou encore l’arabe et le portugais ? (respectivement : 144 millions de locuteurs de langue maternelle, 1213 millions, 221 millions, 178 millions).
Organisateurs de la campagne parrainée par Albert Jacquard, menée actuellement par les associations Espéranto France et SAT-Amikaro, nous prenons note de ce rapport et nous mettons en garde sur les conséquences de l’appauvrissement des enseignements et des possibilités offertes aux lycéens d’accéder à une diversité de langues, au moins en épreuve optionnelle.
En ce qui concerne l’espéranto nous rappelons que le fort mouvement associatif espérantophone existant en France permettra de trouver sans difficulté des personnes qualifiées pour élaborer les sujets et examiner les candidats.
Par ailleurs, l’espéranto étant inscrit dans le cadre européen de référence pour les langues (CECRL) et des diplômes officiels étant déjà délivrés par l’institut Eötvös Lorand (Budapest) toutes les conditions sont réunies pour son ajout à la liste des langues proposées en épreuve facultative au baccalauréat.
Nous continuerons donc notre campagne pour l’espéranto au bac d’information et de pétition qui a recueilli à ce jour 20.000 signatures dont celles de nombreuses personnalités et de plusieurs dizaines de parlementaires. Les informations étant visibles à l’adresse : www.esperanto-au-bac.fr
Pour la campagne de pétition pour l’espéranto au baccalauréat,
l’équipe de coordination.