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Le singe souterrain

Je reçois quasiment des lettres de menace sur mon site. Ca n’a rien de grave. Seulement des gens qui viennent d’arriver dans ce bas-monde et qui «  savent bien des choses ».

Quand les États fonctionnent aux mensonges, quand les écoles sont nébuleuses, quand personne ne connaît un tant soit peu l’Histoire, tout est un peu tordu, falsifié.

C’est foutu jusque dans les entrailles d’un rat.

Alors, on vit comme des rats.

Montréal qui compte quelque 2 millions d’habitants aurait le double de la population en rats.

C’est bien représentatif des Morlocks qui vivaient dans des souterrains et élevaient des humains pour le bouffer comme nourriture.

C’est assez simple…

On est des rats.

On vit en dessous de ceux qui ont tout, mais c’est comme l’envers de : ce sont eux qui nous gardent là .

Les égouts des sociétés, c’est une sorte de monde souterrain, supposément «  savant », qui a droit à l’éducation, droit à l’analyse, mais le gros du problème est qu’ils perpétuent la manière d’analyser le monde qu’on leur a appris.

Suis pas certain que l’invisible est l’essentiel à leurs yeux, même s’ils connaissent la phrase.

Je les comprends. Nous faisons tous partie d’un monde où les humains sont pris dans une toile d’araignée et ceux pour qui nous votons sont des piégeurs… La planète ressemble à un ballon pris dans son panier.

Je n’arrive pas à trouver normal que les gens dits pauvres, et sous un régime de terreur, arrivent à avoir des armes et à renverser un système en quelques mois. Nous, nous sommes «  libres », mais nous n’arrivons pas à déloger un imbécile qui comprend le monde avec une sorte de jeu de Monopoly 3-D.

Plus rien pour les humains.

Plus rien.

Juste des analystes.

Et de ce fait, les analystes font de petits analystes.

C’est par la beauté du monde qui nous échappe que nous détruisons le monde. Donc, nous détruisons la beauté.

Si la technologie avait été au service du «  bien », cette planète serait un paradis.

Non.

Sais pas trop si l’Homme descend du singe. Je sais que le singe mangeait des bananes. Et j’ai l’intention d’en manger encore plus à l’avenir. Mais ce singe n’a pas songé un instant à aller creuser pour trouver de l’or et dire aux autres : «  Je te donne une pépite et tu me donnes 10 bananes. Et si tu veux, je ferai de toi un vendeur de bananes.

On sait comment fonctionne un moteur de tondeuse, mais on ne sait pas comment «  fonctionne » l’amour.

Tant mieux.

Il y a une dame qui m’a écrit pour me dire qu’elle aimait la vie : regarder les oiseaux, repasser le linge, lire des poèmes, regarder des toiles… Bémol : faut pas me stresser.

Je la «  comprends », moi non plus…

Il y a des milliers, voire millions d’organismes, de banques, de conseillers en investissement pour vous programmer une vie avec sécurité matérielle.

Sécurité ?

C’est mitraillé, mitraillé, mitraillé…

La peur de manquer de quoi que ce soit est le plus énorme et grandiose terrorisme jamais créé. Et la foi en l’organisation LA PLUS GROSSE AU MONDE, veut vous garantir un certain bonheur par la foi en celle-ci. Si vous êtes malheureux, on va vous réparer cela par la médecine sous toutes ses formes.

Bref, on a tous un taliban en dedans. C’est fou ce que nos sociétés démocratiques nous le cultivent.

La peur.

Peur de vivre.

Peur de mourir.

Peur de crever de faim avec trois congélateurs remplis de viande froide.

Encore une banque à nourriture…

On coure les prédateurs sexuels. On veut les coincer.

Vous ne trouvez pas que nous sommes violés jusqu’à l’os par les «  hyper-systémiques » menteurs ? Les contrôleurs qui à chaque jour vous épluchent vos libertés comme on épluche une pomme ?

Un «  prédateur social », psychopathe flegmatique, sûr de sa mission, sûr de sa prêtrise de la religion. Il lutte contre le mal…

C’est propre comme un mur de labo…

Ben Laden ne mourra jamais…

On l’a implanté en nous.

C’est bien ce que je disais il y a quelques années : on ne sait plus vivre. Mais on paye bien cher pour nous battre contre le mal qui est au fond dans le corps de ceux qui ne savent pas étendre leur linge. Ils préfèrent vous vendre un sèche-linge.

C’est pas la Vie, Madame, Monsieur :

C’est les limbes.

C’est ce qu’il y a 20 ans au moins, le curé du village n’arrivait pas à exprimer.

Les grands bonheurs sont passagers, les grands malheurs marquent.

Restent les petits bonheurs.

A se demander si ce ne sont pas eux qui font une vraie vie.

A l’approche du «  mourir », il n’y a pas un seul conseiller pour vous dire comment emporter vos REER ou tout autre régime d’épargne dans un monde autre possible.

On dépense tellement de temps à vouloir être heureux qu’on ne laisse pas le temps nous conseiller.

Gaëtan Pelletier, La Vidure

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« Cuba mi amor », un roman sur le Che de Kristian Marciniak (Rebelion)
Leyde E. Rodri­guez HERNANDEZ
Publié chez Publibook, une maison d’édition française, le roman de Kristian Marciniak : « Cuba mi amor » circule dans Paris ces jours-ci. Dans un message personnel adressé au chroniqueur de ce papier, l’auteur avoue que Cuba a été le pays qui lui a apporté, de toute sa vie, le plus de bonheur, les plus grandes joies et les plus belles émotions, et entre autres l’orgueil d’avoir connu et travaillé aux côtés du Che, au Ministère de l’Industrie. Le roman « Cuba mi amor » est un livre (…)
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