RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La Banlieue et Nous ...

Sensibiliser les habitants des quartiers à la vie politique et sociale de leur cité n’est pas pour plaire à tout le monde ; aux politiques d’abord, qui tirent avantage du désintérêt de la chose publique de cette population, et ensuite à certains membres de cette population, qui vit de petites combines et profite de la faiblesse des autres. Ces gens la n’ont pas du tout envie de remettre en cause ni la société, ni son fonctionnement.

La délinquance organisée s’accommode très bien du système tel qu’il est ; en effet l’accumulation rapide de profits et l’étalage « bling-bling » de biens de consommation de luxe correspondent tout à fait à une société dominée par une idéologie de droite et d’extrême droite. Leur code de fonctionnement basé sur l’autorité d’un chef tout puissant, doté d’un pouvoir punitif extrême à l’encontre de ceux qui enfreignent « les règles », est dans la droite ligne des régimes fascistes et totalitaires les plus dures. C’est l’incarnation parfaite de notre système !

Comme toute bonne entreprise capitaliste de haut vol, ces gens là ne créent rien, n’inventent rien, mais exploitent les plus faibles et rackettent ceux qui ont un peu plus. Ces caïds des banlieues ne veulent pas de services publics dans leurs zones d’influence, la seule autorité qu’ils tolèrent, c’est la leur. Ils dénigrent facilement l’école en prétendant que les études ne servent à rien et traitent les bons élèves de bouffons. Ils ont compris, comme l’on comprit nos gouvernants, qu’il ne faut pas que les exploités réfléchissent trop. A cinquante ans, ils veulent leur Rolex !

Les personnes extérieures aux quartiers mettent tous leurs habitants dans le même sac, alors que si une grande partie de ces populations a les mêmes aspirations qu’un citoyen lambda, ils partagent aussi la même dépolitisation et la même résignation. Et les caïds eux, n’ont pas du tout envie qu’ils s’y intéressent et aient l’idée de remettre le système en cause. Ces délinquants sont à mille lieux d’une pseudo révolution qui remettrait en cause les fondements de leur société.

Ces caïds ne sont pas nombreux dans les cités, mais ils gouvernent par la peur ; comme dans notre société, chez les uns c’est la peur et les sanctions physiques immédiates, chez les autres c’est l’hypothétique agression, la peur du chômage, de la précarité, ou la peur des …banlieues. Et comme nos élites n’ont pas envie que le système change, il en est de même dans les banlieues, car les caïds n’en ont rien à faire d’un environnement social où le chômage aurait disparu, où les femmes auraient une vraie égalité, où le cannabis serait en vente libre, où la justice sociale et la justice tout court serait la règle.

Pourquoi ceux qui subissent ne se révoltent-ils pas ? Pourquoi les habitants des quartiers laissent-ils une bande de malfaisant faire la loi chez eux ? Pourquoi les français se laissent-ils exploiter par une minorité de privilégiés ? Et bien c’est très simple, les gens qui nous exploitent sont une minorité mais ils sont unis, solidaires et ils ne se trompent jamais d’adversaire. Ils savent où sont leurs intérêts, et ne baissent jamais leur garde, ils mettent sans cesse la pression sur « les masses » pour les empêcher de réfléchir à une solution. Ils savent diviser les forces adverses en distillant des faveurs et des bonnes grâce à certains, en promettant à d’autres des petits avantages et en convaincant le plus grand nombre qu’il n’y a pas d’autre alternative. Ils mettent en scène la misère de notre environnement et de notre vie précaire pour nous persuader qu’il n’y a pas d’autres solutions que celle qu’ils nous proposent.

Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2012/02/14/la-banlieue-et-nous/

URL de cet article 15873
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

George Corm. Le nouveau gouvernement du monde. Idéologies, structures, contre-pouvoirs.
Bernard GENSANE
La démarche de Georges Corm ne laisse pas d’étonner. Son analyse des structures et des superstructures qui, ces dernières décennies, ont sous-tendu le capitalisme financier tout en étant produites ou profondément modifiées par lui, est très fouillée et radicale. Mais il s’inscrit dans une perspective pragmatique, non socialiste et certainement pas marxiste. Pour lui, le capitalisme est, par essence, performant, mais il ne procède plus du tout à une répartition équitable des profits. Cet ouvrage est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Pour moi, un réactionnaire c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui trouve que c’est dans l’ordre naturel des choses. Un conservateur, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui pense qu’on n’y peut rien. Un progressiste, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui trouve que c’est injuste. Un communiste, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui est prêt à faire pour eux ce qu’il ferait pour ses propres enfants.

Ibrahim,
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.