« Notre génération n’a pas peur. Et pour cela, à la différence de nos parents, il ne nous en coûte pas de dénoncer qu’au Chili il y a des abus, de la répression, que les entreprises sont en train de voler et que les politiciens sont souvent des gens sans vergogne ».
Santiago du Chili, le 15 Janvier 2012 - C’est ainsi que Camila Vallejo, vice présidente de la FECH, part à l’attaque dans la presse internationale, aujourd’hui dans El Pais d’Espagne, où elle a avoué être fatiguée physiquement et mentalement. « Je sens une lourde charge. Les gens veulent que j’aie réponse à tout et ils s’attendent à ce que je change le Chili à moi toute seule. Dans la rue, ils me crient : « Nous vous soutenons, ne nous abandonnez pas ! ». Mais la responsabilité, multiple, appartient à tous. Je ne suis qu’une jeune de 23 ans. ».
La dirigeante a dit que les mécontentements et les frustrations accumulées ont éclaté en 2011. « Le Chili s’est réveillé et nous, nous sommes là pour mettre en question, combattre, et non pas continuer à reproduire le système ».
Interrogée sur la possibilité de soutenir l’ex présidente Michelle Bachelet lors d’une éventuelle réélection, la leader du mouvement étudiant a été tranchante : « Jamais je ne serai prête à faire campagne pour Bachelet et à appeler les jeunes à voter pour elle ».
Vallejo a remarqué : « Personne ne me dit que son programme serait représentatif des idées que le mouvement étudiant a impulsées. Je ne reçois pas d’ordres du parti. Tout passe finalement par une décision personnelle. A moi, personne ne va me donner des ordres. »
En ce qui concerne le genre de gauche latino-américaine à laquelle elle s’identifie, Vallejo a soutenu : « Dans toutes il faut sortir des éléments, parce qu’elles ont des particularités en fonction du déroulement de leur histoire et de leur réalité politique. Mais j’aime beaucoup ce que font Rafael Correa en Equateur, Evo Morales en Bolivie et José Mujica en Uruguay ».
La vice présidente de la FECH a aussi donné son avis sur l’avortement thérapeutique. « Il est nécessaire de respecter le choix de la femme avant de mettre dans le monde quelqu’un d’incompatible avec la vie que veut sa mère. Actuellement, celles qui ont de l’argent le font et, finalement, c’est une liberté qui est conditionnée par ta capacité à payer. »
Elle a aussi été interrogée sur la légalisation de la marijuana. « Je suis pour la dépénalisation de la marijuana, parce que quand il devient légal, on peut contrôler le trafic de drogue ».
Source : http://www.aporrea.org/internacionales/n196645.html