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Calle 13 - America Latina

Video aux images d’Amérique Latine, fraternelles et magnifiques.

http://www.youtube.com/watch?v=ssxM5sJAB1c

Paroles en français :

Latinoamérica

Je suis
Je suis ce qu’ils ont laissé
Je suis le reste de ce qui a été volé
Un peuple caché dans la montagne
Ma peau est de cuir et elle résiste à n’importe quel climat.
Je suis une usine à vapeur.
Face au froid au milieu de l’été,
Mon frère,il y a l’amour aux temps du choléra
Le soleil qui naît, le jour qui meurt
Avec les plus beaux crépuscules.

Je suis le Développement incarné
Un discours politique sans parole
Les visages les plus beaux que j’ai connus

Je suis la photo d’un disparu
Le sang dans tes veines
Je suis un bout de terre
Qui en vaut la peine,
Un panier de haricots

Je suis Maradona marquant trois buts contre l’Angleterre
Je suis ce qui porte mon drapeau
L’épine dorsale de la planète, c’est ma cordillère
Je suis ce que m’a appris mon père :
« Qui n’aime pas sa patrie n’aime pas sa mère. »

Je suis l’Amérique Latine
Un peuple sans jambes, mais qui avance.

Tu ne peux pas acheter le vent
Tu ne peux pas acheter le soleil
Tu ne peux pas acheter la pluie
Tu ne peux pas acheter la chaleur
Tu ne peux pas acheter les nuages
Tu ne peux pas acheter les couleurs
Tu ne peux pas acheter ma joie
Tu ne peux pas acheter mes peines

J’ai les lacs, j’ai les rivières
J’ai mes dents pour quand je ris
La neige qui décore mes montagnes
J’ai le soleil qui me sèche et la pluie qui me baigne
Un désert grisé de peyotl
Une gorgée de pulque* pour chanter avec les coyotes
Tout ce qu’il me faut

J’ai mes poumons qui respirent le bleu clair
A une altitude qui étouffe
Je suis les molaires de ma bouche mâchant la coca.
L’automne avec ses feuilles fanées
Les vers écrits sous la nuit étoilée
Une vigne pleine de raisins
Un carnaval sous le soleil à Cuba

Je suis la mer des Caraïbes qui veille sur les petites maisons
En accomplissant les rituels de l’eau bénite
Le vent qui peigne mes cheveux
Je suis tous les saints qui pendent à mon cou
Les fruits de ma lutte ne sont par artificiels
Parce que l’engrais de ma terre est naturel

Tu ne peux pas acheter le vent
Tu ne peux pas acheter le soleil
Tu ne peux pas acheter la pluie
Tu ne peux pas acheter la chaleur
Tu ne peux pas acheter les nuages
Tu ne peux pas acheter les couleurs
Tu ne peux pas acheter ma joie
Tu ne peux pas acheter mes peines

[En portugais]
Tu ne peux pas acheter le vent
Tu ne peux pas acheter le soleil
Tu ne peux pas acheter la pluie
Tu ne peux pas acheter la chaleur
Tu ne peux pas acheter les nuages
Tu ne peux pas acheter les couleurs
Tu ne peux pas acheter ma joie
Tu ne peux pas acheter mes peines

Tu ne peux pas acheter le soleil
Tu ne peux pas acheter la pluie
Nous allons notre chemin
Nous allons notre chemin
Nous allons en dessinant le chemin
Nous allons notre chemin
Tu ne peux pas acheter ma vie

Ma terre n’est pas à vendre
Je travaille la matière brute mais avec fierté
Ici on partage, ce qui est à moi est à toi
Ce peuple n’est pas noyé par une vague
Et s’il s’écroule, je le reconstruis.

Je ne cille pas non plus quand je te regarde
Pour que tu te souviennes de mon nom.
L’Opération Condor envahissant mon nid
Je pardonne, mais je n’oublierai jamais

Ici on sent la lutte
Nous allons notre chemin
Je chante parce qu’on écoute

Ici nous sommes debout !
Vive l’Amérique !

Tu ne peux pas acheter ma vie.

* Pulque : boisson gazeuse légèrement alcoolisée, tirée de la sève de l’Agave. L’Agave est un cactus commun dans le midi de la France.

URL de cet article 15453
   
LA TYRANNIE DU BIEN VIEILLIR
Martz Didier, Michel Billé
La tyrannie du Bien Vieillir, voilà bien un paradoxe ! Il faut être un peu iconoclaste pour aller s’en prendre à une si belle idée, qui fait si largement consensus : « bien vieillir ». Bien vieillir, qui pourrait être contre ? Qui ne le souhaiterait pas pour soi-même et pour autrui ? Qui oserait affirmer préférer vieillir mal ? C’est que le désir de bien vieillir de chacun sans trop d’inconvénients est devenu un slogan qui anime les cercles politiques, court dans les maisons de retraite, (…)
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"Il est difficile de faire comprendre quelque chose à quelqu’un lorsque son salaire lui impose de ne pas comprendre."

Sinclair Lewis
Prix Nobel de littérature

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