RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

La CELAC et la démesure du rêve bolivarien (La Jornada)

La Sommet constitutif de la Communauté des États d’Amérique latine et de la Caraïbe (Celac), célébré à Caracas les 2 et 3 décembre, est un événement d’une indiscutable dimension historique. L’on peut dans un cas pareil utiliser ce qualificatif sans avoir peur d’exagérer. La réunion a dépassé les expectatives les plus optimistes grâce à l’esprit démocratique avec lequel celle-ci a été préparée par les amphitryons vénézuéliens en consultation permanente avec les autres gouvernements, à l’ambiance de fraternité dans laquelle elle s’est développée, à l’importance du contenu des documents fondateurs qui regorgent d’un esprit et d’un lexique émancipateurs, indépendants et latino-américanistes. A partir de maintenant l’Amérique latine et la Caraïbe s’exprimeront avec leur propre voix au sein du concert international et multipolaire des nations, accéléré par la débâcle du capitalisme néolibéral et les guerres d’agression échouées de Washington.

Bien qu’au sein de la Celac existent des nations ayant des politiques néolibérales et d’autres qui la questionnent frontalement, le sommet marque la rupture de la région avec le Monroïsme [de la doctrine Monroe, ndt]. Comme le montrent les expériences passées, ces différences ne doivent pas empêcher son fonctionnement. Il convient de rappeler que le chemin à suivre maintenant ne sera pas exempt d’obstacles endogènes et principalement de menaces exogènes. Dans tous les cas, la magnitude de ses objectifs d’intégration économique, culturelle et politique (qui comprend aussi l’inclusion sociale), protection de la nature et participation citoyenne est inhérent à la magnifique démesure du rêve bolivarien et martien. Ainsi le confirment la Déclaration de Caracas, la Procédure pour le fonctionnement de la Celac, le Plan d’Action de Caracas et les 20 autres documents adoptés.

Lorsque Bolivar a énoncé cet idéal, ensuite actualisé par Marti, certains ne l’ont pas cru viable, même s’ils l’ont qualifié de noble et splendide ; d’autres n’y ont guère prêté d’attention ; d’autres encore -les empires et les oligarchies- se sont dressés en tant qu’ennemis jurés et ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour le tuer dans l’oeuf quand il s’est transformé en projet politique. Mais toujours, même dans les circonstances les plus adverses, il y a eu des personnes qui ont défendu cet idéal et qui lui furent fidèles, comme nous avons pu l’apprécier dans l’intéressant face à face qu’ont eu Cristina Fernández et Hugo Chavez au sujet de l’histoire latino-américaine quelques jours avant le sommet [de la Celac] en direct à la télévision vénézuélienne (www.cubadebate.cu/noticias/2011/12/03/cristina-y-chavez-un-dialogo-excepcional).

Bien que l’espace ne me permette pas ici mentionner des noms, la création de la Celac oblige à rappeler les militants sociaux, révolutionnaires et intellectuels qui ont maintenu vivant ce rêve et l’ont enrichi le long des ans, plusieurs d’entre eux associés à l’Université Nationale Autonome de Mexico. Mais si l’on me demandait de ne citer qu’une seule personne qui durant le XXème et le XXIème siècle a cru, prêché et agit abondamment en faveur de la nécessité d’unir l’Amérique latine et la Caraïbe, ce serait Fidel Castro. Pour citer seulement un fait peu connu, le leader de al révolution cubaine est la seule personne qui, alors qu’elle n’appartient pas à la Communauté des Etats de la Caraïbe (Caricom), par décision de tous ses leaders a reçu l’Ordre Honoraire de celle-ci, hommage à la ferveur et au sacrifice qui ont accompagné Fidel durant toute une vie de service « dédiée à son pays, à sa région et au reste du monde en développement ».

Il est bien sur impossible d’expliquer la Celac sans le travail du groupe de Rio, premier mécanisme de concertation politique nettement latino américain, et les sommets de l’Amérique latine et la Caraïbe pour le Développement qui ont eu lieu au Brésil et au Mexique. Ils font parti de son corpus, comme le proclament les documents fondateurs. Il est aussi nécessaire de souligner que durant l’étape comprise entre les années 90 et l’actualité, c’est Hugo Chavez qui a été le plus important moteur et instigateur des alliances, des grands accords et consensus, un des principaux artisans des institutions et des contenus solidaires dans les relations latino-caribéennes qui ont rendu possible le fait que la création de la Celac soit une réussite. On compte parmi ses succès la très importante restauration des relations entre le gouvernement de Colombie et celui du Venezuela grâce à une louable volonté mutuelle.

Il y a 17 ans -4 ans avant de se faire élire comme président-, Hugo Chavez a affirmé à l’Université de la Havane : Le siècle qui vient, pour nous, ce sera le siècle de l’espoir ; c’est notre siècle, celui de la résurrection du rêve bolivarien, du rêve de Marti, du rêve latino-américain. L’histoire est en train de lui donner raison.

à ngel Guerra Cabrera

LA JORNADA (Mexique)

http://www.jornada.unam.mx/2011/12/08/index.php?section=opinion&article=038a1mun

Traduction par JARC

EN COMPLEMENT

http://www.celac.gob.ve/

CI-DESSOUS, TOUS LES DOCUMENTS (EN ESPAGNOL) APPROUVES DURANT LE SOMMET

Documents joints
Declaración de Caracas "e;En el Bicentenario de la Lucha por la Independencia Hacia el Camino de Nuestros Libertadores"e;
PDF 849.1 kio
Plan de Acción de Caracas 2012
PDF 1 Mio
Comunidad de Estados Latinoamericanos y Caribeños (CELAC) Procedimientos para el funcionamiento orgánico de la CELAC
PDF 1.1 Mio
Declaración Especial sobre la Defensa de la Democracia y el Orden Constitucional en la Comunidad de Estados Latinoamericanos y Caribeños (CELAC)
PDF 340.3 kio
Proyecto de Comunicado Especial sobre Las Islas Malvinas
PDF 219 kio
Proyecto de Comunicado Especial sobre la necesidad de poner fin al Bloqueo Económico, Comercial y Financiero de los Estados Unidos contra Cuba
PDF 135.4 kio
Proyecto de Comunicado Especial sobre Compromiso para la Inclusión Social en la CELAC
PDF 142.8 kio
Proyecto de Comunicado Especial sobre Seguridad Alimentaria y Nutricional
PDF 201.4 kio
Proyecto de Comunicado Especial contra la Especulación Financiera y la Excesiva Volatilidad de Precios de los Alimentos
PDF 132.9 kio
Proyecto de Comunicado Especial sobre la Situación de los Derechos Humanos de las Personas Migrantes
PDF 261 kio
Desarrollo Sostenible de los Estados Miembros de la Comunidad de Estados Caribeños (CARICOM)
PDF 202.4 kio
Proyecto de Comunicado Especial de Solidaridad Con Haità­
PDF 132.8 kio
Proyecto de Comunicado Especial sobre Paraguay - Paà­s en Desarrollo sin litoral marà­timo
PDF 197.1 kio
Comunicado Especial sobre la Coca Originaria y Ancestral, Patrimonio Natural de Bolivia y Perú
PDF 73.3 kio
Proyecto de Comunicado Especial sobre la "e;Iniciativa Yasunà­ ITT"e; Cumbre CALC-CELAC
PDF 135.1 kio
Proyecto de Comunicado Especial sobre la situación de Emergencia Centroamericana debido a las depresiones tropicales
PDF 80.6 kio
Proyecto de Comunicado Especial sobre la Declaración del 2013 como el Año Internacional de la Quinua
PDF 134.9 kio
Proyecto de Comunicado Especial sobre el respaldo a la estrategia de seguridad de Centroamérica
PDF 135.4 kio
Proyecto de Comunicado Especial sobre la Eliminación Total de las Armas Nucleares
PDF 265.2 kio
Comunicado Especial sobre el Vigésimo Aniversario de la Agencia Brasileño-Argentina de Contabilidad y Control de Materiales Nucleares (ABACC)
PDF 197.5 kio
Comunicado Especial de apoyo a la lucha contra el terrorismo en todas sus formas y manifestaciones
PDF 395.2 kio
Comunicado Especial sobre el Problema Mundial de las Drogas
PDF 278 kio
URL de cet article 15352
   
Éric Laurent. Le scandale des délocalisations.
Bernard GENSANE
Ce livre remarquable est bien la preuve que, pour l’hyperbourgeoisie, la crise n’est pas le problème, c’est la solution. Éric Laurent n’appartient pas à la gauche. Il est parfois complaisant (voir ses livres sur Hassan II ou Konan Bédié). Mais dans le métier, on dit de lui qu’il est un " journaliste d’investigation " , c’est-à -dire … un journaliste. Un vrai. Sa dénonciation des délocalisations, par les patronats étatsunien et français en particulier, est puissamment (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

(...) je suis d’accord avec le fait que le tsunami a été une merveilleuse occasion de montrer, au-delà du gouvernement des Etats-Unis, le coeur du peuple américain.

Condoleezza "oui, j’ai un grain" Rice
devant la commission sénatoriale des relations étrangères US - janv. 2005

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.