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Les restos du coeur, ça bat fort !

C’est l’ouverture de la 27e campagne d’hiver des Restos du Coeur, magnifique ! C’est une entreprise en plein essor qui fait mieux d’années en années, qui pulvérise tous ses records, à ce rythme elle finira cotée en bourse. Mais en réalité, bien loin d’être un succès c’est une véritable catastrophe ! Cela veut dire que la pauvreté progresse à grand pas et que le nombre d’exclus est en constante augmentation.


Les restos du coeur sont devenus
une véritable institution, et le concert annuel devient pour les artistes et les chanteurs un passage obligé. Il offre aux vedettes nanties l’occasion d’être associées à une belle image compassionnelle, et améliore l’image de ceux qui y participent. Certains artistes que l’on connait pour leur vote bien à droite, ou qui se barrent à l’étranger pour ne pas payer d’impôts, viennent y prôner la charité plutôt que l’égalité. C’est une espèce de club où l’on rentre par cooptation, réunissant des gens qui sont là d’abord pour se montrer, éventuellement pour passer du bon temps ensemble, et accessoirement pour ramener de l’argent.

La compassion est une vertu capitaliste, la pitié est habilement mise en scène et évite toute réflexion politique. On exploite la sensibilité du citoyen afin que les sentiments remplacent la raison. Le téléthon, par exemple fait pleurer dans les chaumières, mais ne pose pas la question de fond sur le financement de la recherche et les profits exorbitants des industries pharmaceutiques pour qui la maladie est un marché comme un autre.

La charité ne fait qu’entériner l’existence de la souffrance et renonce à en corriger la cause. Il est plus facile de mobiliser l’émotion que remettre en cause une politique. Au contraire cela sert souvent à la justifier. Chacun se donne bonne conscience en participant à ces grands shows médiatiques, et passe sous silence le pourquoi de la situation. Quelqu’un a dit « quand je fais l’aumône aux pauvres, on dit que je suis un saint. Quand j’explique pourquoi ils sont pauvres on dit que je suis communiste ».

Combien de pauvres, combien d’exclus qui bénéficient de charité ou qui vont manger aux restos du coeur, ne vont pas voter, ou pire, votent pour ceux qui les ont plongés dans la misère. C’est pourquoi distribuer de l’aide sans expliquer aux individus les raisons de leur situation ne sert à rien. Pire, cela conforte le système, car ils pensent que c’est grâce au système qu’ils reçoivent de l’aide. Comme sur l’alcool, ou les paquets de cigarettes il est inscrit une mise en garde, sur chaque paquet de pâtes, d’huile ou de conserve distribué, il faudrait mettre une étiquette : « le capitalisme vous a baisé ».

Toutes les associations qui aident les pauvres et les laissés pour compte feraient bien de revendiquer l’abolition de la misère, plutôt que de l’accompagner Maintenir les pauvres dans leur sort par une charité institutionnalisée via le RSA, le RMI ou les diverses aides sociales, permet de passer sous silence les véritables flots d’argent que l’on distribue aux plus riches : le paquet fiscal ou les remboursements d’impôts n’en sont qu’une partie ! Et ce sont les contribuables qui payent l’addition !

La redistribution ne doit pas se faire sous forme de charité spectacle ou charité business, la redistribution doit se faire par un partage équitable des richesses. De l’argent il y en a, il y en a même beaucoup, et en allant le prendre là où il se trouve on pourra sans difficulté subvenir aux besoins de l’ensemble de la population. Ce n’est pas un choix économique, c’est seulement un choix politique !

Article publié sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2011/11/29/les-restos-du-coeur-ca-bat-fort/

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Donde Estan ? ; Terreurs et disparitions au Pérou (1980-2000)
Daniel Dupuis
La pratique des arrestations illégales, des tortures et des exécutions en dehors de tout procès régulier puis de la dissimulation des dépouilles (d’où le terme de « disparus ») est tristement célèbre en Amérique latine où les dictatures ( l’Argentine de la junte militaire, le Paraguay dirigé par le général Alfredo Stroessner, le Chili tenu par Augusto Pinochet...) y ont eu recours. De 1980 à 2000, sous un régime pourtant démocratique, l’armée du Pérou n’a pas hésité à recourir à la terreur (…)
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"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

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