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Non au retour des disparitions forcées en Algérie !

Appel pour sauver la vie de Noureddine Belmouhoub ! militant des Droits de l’Homme, kidnappé en plein centre d’Alger, par la police politique du régime algérien, ce Dimanche 23 Octobre ! http://www.mediapart.fr/blog/51662

Et voilà que l’on reparle des généraux putschistes d’Alger, qui exercent la réalité du pouvoir derrière la façade civile qu’ils contrôlent !

A peine 48 heures après, et comme une réplique au séisme psychologique et politique qui fait trembler le régime d’Alger, depuis l’arrestation - le vendredi 21 Octobre à Genève - du général Khaled Nezzar et son audition par le Parquet fédéral pour faits relevant de la qualification de "Crimes de Guerres" durant les années 90, une équipe de 3 barbouzes kidnappait en plein centre d’Alger, dimanche 23 Octobre à 11 heures, l’avocat Me Noureddine Belmouhoub, ancien interné des Camps du Sud, militant des Droits de l’Homme et membre fondateur du mouvement du Front du Changement National.

Au troisième jour de cet enlèvement criminel, la famille et les proches de la victime n’ont toujours aucune information. A Alger où la nouvelle est largement commentée, dans la rue comme dans divers forums, seul le quotidien El Watan a osé évoquer cette affaire gravissime, à contre-courant de la presse aux ordres qui continue d’observer un blackout qui la déshonore une fois de plus. Ce qui, paradoxalement, conforte la thèse de la signature de la police politique - le DRS - malgré ses dénégations.

Nous sommes en présence ici, d’un acte manifeste de terrorisme d’Etat qui s’exerce sur un citoyen algérien dont le seul crime est d’avoir dénoncé les crimes de torture qu’il a subis dans sa propre chair en osant porter plainte - dès l’année 2001 - contre ses bourreaux et leurs commanditaires, dont précisément le général à la retraite Khaled Nezzar dont chacun sait qu’il continue d’exercer une grande influence au sein du régime.

Ce crime de disparition forcée d’un être humain en raison de ses opinions, souligne s’il en était encore besoin, la nature criminelle et mafieuse irrémissible d’un régime sénile, paranoïaque et corrompu, définitivement perdu d’honneur, qui croit pouvoir prolonger sa vie et échapper à la Justice et aux Lois de l’Histoire, en rallumant les feux d’une guerre civile qui a déjà couté au peuple algérien plus de 200.000 morts dans les massacres collectifs, les exécutions extra judiciaires, la torture ou les disparitions forcées. Des Crimes Imprescriptibles surabondamment documentés, qui continueront de poursuivre leurs auteurs.

Par-delà nos opinions politiques et où que nous soyons, résidents en Algérie ou expatriés à travers le monde, nous tous, citoyennes et citoyens algériens, sommes sommés aujourd’hui de nous impliquer, de réagir fermement par toutes les voies légitimes - articles de presse, blogs, communiqués, appels, sit-in, déclarations aux médias…etc - collectivement ou individuellement, pour dénoncer le pouvoir en place et exiger la libération d’un citoyen enlevé pour délit d’opinion et qui risque la mort. Faute de quoi, ce pouvoir sans foi, ni loi, ni balises morales, se sentira enhardi par notre silence, par notre indifférence, par notre peur, pour continuer dans la voie de la répression, de la torture, voire du crime de sang visant un à un, chacun de nous qui osera le contester.

Seule notre mobilisation et celle à nos cotés, de tous les citoyens du monde interpellés par cette affaire gravissime pourra sauver la vie de ce grand militant des Droits de l’Homme qu’est Me Noureddine Belmouhoub des griffes d’un pouvoir qui refuse obstinément - comme tant d’autres de ses criminels semblables - de prendre en compte la marche inexorable de l’Histoire.

Par Abdelkader DEHBI.

URL de cet article 14972
   
Roger Faligot. La rose et l’edelweiss. Ces ados qui combattaient le nazisme, 1933-1945. Paris : La Découverte, 2009.
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Les guerres exacerbent, révèlent. La Deuxième Guerre mondiale fut, à bien des égards, un ensemble de guerres civiles. Les guerres civiles exacerbent et révèlent atrocement. Ceux qui militent, qui défendent des causes, tombent toujours du côté où ils penchent. Ainsi, le 11 novembre 1940, des lycées parisiens font le coup de poing avec des jeunes fascistes et saccagent les locaux de leur mouvement, Jeune Front et la Garde française. Quelques mois plus tôt, les nervis de Jeune Front avaient (…)
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