Bien. Continuons. Comment la première armée du monde, celle dont le budget dépasse presque celui de toutes les autres réunies, a-t-elle pu s’enliser dans ce petit marigot (certainement pas un bourbier) qu’est Fallujah ?
Et d’abord qui sont ces Irakiens qui se permettent d’obtenir un cessez-le feu à Fallujah et ailleurs ?
Des thugs, des baassistes, des mercenaires, des escrocs, des pillards, des sunnites, des terroristes, des voleurs, des chiites, des lâches, des minorités (ultra-minoritaires), des bandes, des insurgés, des kamikazes.
On s’arrêttera là pour les dénominations, mais il y en a d’autres ici.
La science militaire est le fruit d’un mystère insondable, mais une chose est sûre : elle est toujours une forme de négation du politique. Nous devons donc apprendre à les concilier.
Alors commençons par séparer dans la liste précédente les mots qui semblent plutôt relever du politique de ceux qui réfèrent plutôt au champ militaire. [1]
Donc, pour ce qui est des qualifications qui sont plutôt politiques (seuls les terroristes diront le contraire) on trouve : baassiste, chiites, escrocs, pillards, sunnites, voleurs, chiites et minorités.
Pour ce qui est des qualificatifs qui renvoient plutôt au desordre militaire, on trouve mercenaires, insurgés, kamikazes, terroristes et lâches.
Cela fait beaucoup de monde vous me direz, c’est vrai. Mais vous noterez que le mot civil n’apparaît dans aucune de ces catégories. Vous avez bien noté.
C’est le premier axiome caché de notre théorie générale des armes de synthèse massive :
[2]