RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Ca se prononce comme Collard

Bien mieux, cette véritable maladie de l’esprit - la connerie donc - est même d’une certaine façon, beaucoup plus "démocratique" que le bon sens, en ce qu’elle s’attaque, elle, indifféremment à toutes les catégories d’imbéciles, les pauvres comme les riches, les ignorants comme les intellectuels, les croyants comme les athées, les gens de gauche comme les gens de droite…etc ; avec une prédilection - chic démocratique suprême - pour les sujets notables ou supposément tels, au sein de nos sociétés, de par la résonance, les jeux, voire les enjeux médiatiques que cette notabilité-même implique.

On prétend que "le hasard fait souvent bien les choses". Pas si sûr. Preuve en est qu’on tombe quelquefois sur des proses absolument infectes qu’on regrette après coup, d’avoir lues. Tel est le cas de cette nouvelle et immonde frasque de l’avocat sulfureux, Gilbert Collard qui s’est attaqué une fois de plus, sur son mode habituel, violent, vil et vulgaire à sa cible préférée, l’Islam et les musulmans. (*)

Tristement connu pour son exhibitionnisme raciste, il ne laisse pas de marge pour la retenue, à ceux qui auraient envie de lui répondre. C’est pourtant la gageure que je veux tenir, en restant relativement poli, par rapport à la virulence de ses attaques, précisément en vertu de mon éducation musulmane de citoyen algérien.

On se rappelle l’immortelle répartie dans un des dialogues de film de Michel Audiard : "Les cons, çà ose tout, c’est même à çà qu’on les reconnait !"… Et le tonton flingueur de Collard n’y déroge pas.

Car, si bien longtemps avant Descartes - qui enfonce là d’ailleurs, une porte ouverte - tout le monde savait que "le bon sens est la chose du monde la mieux partagée", ce qu’on a tendance à oublier, en revanche, c’est que la connerie l’est encore davantage. Je veux dire partagée.

Bien mieux, cette véritable maladie de l’esprit - la connerie donc - est même d’une certaine façon, beaucoup plus "démocratique" que le bon sens, en ce qu’elle s’attaque, elle, indifféremment à toutes les catégories d’imbéciles, les pauvres comme les riches, les ignorants comme les intellectuels, les croyants comme les athées, les gens de gauche comme les gens de droite…etc ; avec une prédilection - chic démocratique suprême - pour les sujets notables ou supposément tels, au sein de nos sociétés, de par la résonance, les jeux, voire les enjeux médiatiques que cette notabilité-même implique.

Ici notre maladie donc, s’attaque à l’un des avocats les plus en vue, j’allais dire, les plus imbus de sa "chevalerie des Arts et des Lettres" mais aussi et surtout, de sa triste réputation de défenseur des causes moralement perdues comme celles du criminel tortionnaire Aussaresse, du raciste Le Pen ou du sulfureux Pasqua, parmi tant d’autres tristes sires. A la figure de cire.

Une maladie de l’esprit où semble s’être définitivement installé notre avocat des mauvaises causes, prompt à l’exhibitionnisme à l’insulte et même - comme on le lira ci-dessous - à la provocation de toute une Civilisation, de toute une Communauté musulmane, forte de plus d’un milliard et demi d’hommes et de femmes à travers le monde. Pourvu qu’on parle de lui. En particulier dans cette presse fangeuse de la droite néocoloniale française, récemment recyclée, telle une poubelle pourrie, dans l’islamophobie militante et dans la flagornerie professionnelle aux pieds et aux bottes des lobbies sionistes comme le CRIF. Une presse fangeuse aux relents nostalgiques de l’Algérie de papa et qui s’est "virtualisée" d’une manière encore plus vraie que nature ces derniers temps, en essaimant massivement sur le Net et en profitant "sans modération" si j’ose dire, de ce climat ambiant de racisme anti arabe et anti musulman, souvent couvert, quand il n’est pas directement orchestré par de larges franges des pouvoirs publics français infiltrés à tous les niveaux par les lobbies sionistes. Singulièrement depuis l’arrivée à l’Elysée - après un passage "au Karcher" déjà fort remarqué à l’Intérieur - d’un M. Sarkozy et de son équipe, qui ne font nullement mystère de leur allégeance à Israël, au CRIF et d’une manière générale au Mouvement sioniste mondial ; avec pour contrecoup logique, une islamophobie qui se conjugue sur tous les modes possibles : depuis l’amalgame sciemment pratiqué entre terrorisme et Islam par les médias aux ordres, jusqu’à la stigmatisation systématique des populations arabo-musulmanes - y compris de nationalité française - habitant les banlieues des grandes agglomérations et systématiquement accusées de tous les maux.

Mais revenons à ce texte proprement hallucinant, pour en donner juste quelques extraits

"""Je nie le droit de l’Islam à prospérer en France. Je nie que l’Islam soit une religion. C’est un totalitarisme comme l’indique son nom qui signifie ’soumission’ et, comme tel, il est du droit de tout homme libre de s’y opposer de toutes ses forces et par tous les moyens ’y compris légaux’……On nous rebat les oreilles avec l’apport de l’Islam en matière de mathématiques, de géométrie, d’algèbre, d’astronomie, de médecine, de philosophie. Ils ont été les récepteurs de quelques uns de ces savoirs et leurs vecteurs, il y a loin de là à l’invention qu’on veut leur imputer !!!.........L’Islam à la française est une double absurdité et un crime de haute trahison. Parce que l’esprit de soumission est à l’opposé même du génie français…..Jamais la France n’a été aussi gravement malade. Infecté par le sida de la "co-Allah-boration", cette maladie auto-immune qui détruit toutes les défenses naturelles de la civilisation française, notre pays est devenu islamo-positif. Sa survie est désormais entre les seules mains des islamo-résistants. En avant ! """

Donquichottesque !

"On ne donne pas de la confiture à un cochon". Chercher à réfuter point par point les âneries d’un ignorant qui s’ignore, serait une manière de le faire, en prenant le risque - qui plus est - de paraître pédant, en faisant bon marché de la culture des honnêtes gens, pour peu qu’ils fussent soucieux d’un minimum de vérité et de morale… Je ne m’y hasarderai donc pas. Je conseillerais plutôt à ce malotru d’avocat, d’ouvrir son horizon culturel, à la fois dans le temps et dans l’espace, au lieu de rester enferré dans ses misérables certitudes hexagonales, étroites et nombrilistes, tel un coq des Cours - ou de basse-cour tout court - dressé sur son tas de fumier et croyant scruter les horizons de l’Histoire

Je ne sais pas pourquoi, mais étrangement, l’attitude patriotarde de ce Tartarin attardé dans le siècle, me rappelle la peu glorieuse débâcle française de Juin 1940 où l’on a vu comment, une certaine droite française - censément patriote - s’est radicalement muée, du jour au lendemain, en infâme mouvement collaborationniste, devenu au fil du temps, le fer de lance de l’Occupation allemande.

Certes, ce genre de brûlot raciste et haineux, a toutes les chances de faire tressauter les misérables poitrines de quelques milliers de brutes avinées, nostalgiques de l’Algérie de papa, qui n’en finissent pas de crever. Mais on doute sérieusement que cela puisse intéresser le français moyen, pris en sandwich entre les prémices d’une crise économique majeure qui ne fait que commencer, et la crise morale dans laquelle se trouve plongé leur pays, du fait de la mainmise sur l’Etat, d’une bande de truands politiques - à tous les sens du terme - à la solde des intérêts sionistes.

Abdelkader DEHBI

(*) http://www.piedsnoirs-aujourdhui.com/avis0232.html

http://www.algerie-francaise.org/

URL de cet article 14758
   
Palestine, photographies de Rogério Ferrari
Préface, Dominique Vidal - Texte, Leïla Khaled Rogério Ferrari n’est pas un reporter-photographe. Il ne scrute pas, ne témoigne pas, n’écrit pas d’images. Il s’emploie à rendre au plus grand nombre ce qu’il a reçu en partage : l’humanité tenace de celles et ceux à qui elle est déniée. Existences-Résistances est un alcool fort, dont l’alambic n’a pas de secret ; il lui a suffit de vivre avec celles et ceux qui en composent le bouquet. Au bout de ces images, point d’ivresse. Mais un (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Ce qui distingue principalement l’ère nouvelle de l’ère ancienne, c’est que le fouet commence à se croire génial.

Karl Marx

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.