Une galère (du grec médiéval / galéa) est un type de navire à voiles et rames, à fonction essentiellement militaire. Elle est mue par des galériens généralement esclaves ou repris de justice. Leur force musculaire est employée à actionner les avirons, lorsque le vent ne souffle pas dans la bonne direction et lors de manoeuvres d’attaques ou de parades. Wiki
« « Dans le monde moderne, l’intellect est un objet de culte. Et plus on est habile et retors, plus on avance. » - Krishnamurti
« Diviser la montagne en deux, d’une part le sommet, l’autre la vallée, c’est créer une discorde. » - La révolution du silence
Le galérien « griffé »
Les sociétés dites riches - maintenant par endettement- ont la chance d’avoir quelques galériens « griffés », représentant du luxe, supposément bien gagné. La classe moyenne, en voie de disparition est devenue une sorte d’armée qui sert les corporations à s’enrichir et à engranger les avoirs. L’argent pour l’argent. Seul but, inavoué mais persistant et lugubre, voire assassin…
On peut bien apercevoir des voitures de luxe, des maisons cossues, du travail « propre » : « Je m’en vais au bureau »
Tout le monde va au bureau, et tout le monde traite de « dossiers ».
Le vernis, l’apparence, est bien ce qui qualifie de 21e siècle où le citoyen est maintenant en guerre contre ses propres dirigeants.
Le citoyen s’échine, multiplie les heures, s’acharne, son salaire est dégraissé, on lui chante que tout va mal, mais on persiste à appliquer les mêmes recettes à un modèle devenue invisible par fragmentation de sa structure de production.
Oui, tout va mal.
Et là , il ne reste qu’une expression que tout le monde avale, ou presque : « reprise économique ».
Elle ne viendra pas. Du moins pas dans sa forme actuelle.
Si on place 1000 autos devant quelques acheteurs, cela ne signifiera pas que tous pourront en acheter une et en baver en les regardant.
La galère fragmentée
Une galère ne peut être fonctionnelle que si tous les éléments la constituant sont liés physiquement et menée par un individu ou groupes dans un but défini par une certaine morale et philosophie de Vie : le bien commun. Ceci inclus un certaine distribution de la richesse et des conditions de vie ( santé, travail, organismes) correspondant au mieux-être des d’une société.
L’altermondialisation voudrait bien défendre des valeurs : démocratie, justice, environnement, etc. Hélas, le libéralisme outrancier et les jeux de pouvoir, tactiques économiques « échappatoires », ont fini, en quelques décennies, par ronger la planète. Les rats ont grugé le bateau et semé la terreur.
Les pays ne sont plus maintenant que virtuels. Et les politiciens des vendeurs de voiture, toujours convaincus des bienfaits du libre marché.
Que s’est-il passé ?
L’économie démembrée
La dette est cette perte monétaire des individus aux profits des corporations aux pratiques douteuses. Dette souveraine, dettes personnelles… Aux États-Unis, les deux seraient de l’ordre de 50,000 milliards de dollars. Les pays européens n’y échappent pas non plus.
Le citoyen en est venu à « sauver » son propre crédit par sa carte de crédit personnelle.
« " Dans son article de macro économie Charles Gave donne l’exemple de la société de micro-informatique DELL dont le siège social est situé au Texas.
Tous leurs ordinateurs sont conceptualisés de façon « virtuelle » dans leurs centres de recherche. Aucune de leurs machines vendues aux États-Unis n’est construite sur place. Elles sont toutes montées au Mexique ou en Chine, et importées en Amérique après coup. L’originalité est dans le fait que Dell ne possède pas les usines dans lesquelles ses machines sont assemblées (ce qui est différent de la délocalisation industrielle). La seule chose que fait l’entreprise Texane est de préciser les caractéristiques techniques que devront avoir ses ordinateurs. Ensuite, des industriels indépendants de Dell s’engagent à les produire au coût fixé par Dell.
Des trois fonctions nécessaires à la commercialisation d’un produit - conceptualisation, fabrication et vente - Dell a réussi à externaliser la plus dangereuse et la plus cyclique, la fabrication. Charles Gave explique ensuite que par une telle division internationale du travail un ordinateur construit en Asie, vendu 700 $ aux États-Unis, muni d’un système d’exploitation Microsoft (dont le siège social est à Seattle mais la production délocalisée), équipé d’un processeur Intel (dont le siège social est aux USA mais la production délocalisée), monté d’un écran fabriqué à Taiwan dans un boîtier - clavier fabriqué en Chine, la part du produit de la vente empochée par des firmes dites de « nationalités américaines » sera de 300 $ (et leur marge bénéficiaires de 262 $ soit 87 %) et la part des entreprises dont le siège social est en Asie de 365 $ (et leur marge bénéficiaire de 28 $ soit 7,7 %). (7).
Les impérialistes internationaux trouvent ce mode de division internationale du travail très avantageux et il se répand chaque jour davantage. Cependant, quand l’ordinateur vendu en ligne par Internet entre aux États-Unis, ce pays enregistre une forte détérioration de sa balance commerciale. Robert Bibeau, Cent Papiers »
"
Développement durable et appauvrissement continu
De bien belles explications ! Si avancées, si pointues, que pas même un dirigeant de pays n’avait encore vu venir. On est toujours à tartiner l’entreprise privée comme créatrice d’emploi. On ne savait pas que le « terrorisme économique » avait déboîté les travailleurs, déjà corpuscules, dans une lutte difficile contre le « le marché libre ».
On voyait seulement les résultats : les salaires charcutés, les travailleurs divisés, et les penseurs déboussolés.
Alors, « nous », le simple citoyen, le soudeur, l’enseignant, le serveur de resto, le plongeur, ou bien le petit érudit qui tentons de comprendre le monde dans lequel nous vivons , comment faire un portrait des analyses de M. Gave ?
La mondialisation : vivre « ici », travailler pour « ailleurs »
La mondialisation fut l’instauration un système qui en avait fait baver plusieurs : chacun se disait qu’il allait avaler le reste du monde par le libre marché. Une avidité bestiale et dirigée vers une élite qui n’apprend qu’une chose : l’art de la fourberie et de la tromperie. A l’air libre…(sic) . Le crétinisme béotien, lui, ne savait pas qu’il faisait partie de ce monde de requins qui se dévorent entre eux. C’est ce que Edward Barneys ( neveu de Freud) aurait pu nommer la propagande invisible. Il en a tout simplement modifié le terme pour le glisser dans les structures de société « démocratiques. »
Le capitalisme-démocratique mafioso
De par toutes ces guerres économiques, après qu’on eût éparpillé les pièces du bateau, on vous demande maintenant, en vous fouettant, de les retrouver pour rafistoler une société défigurée et sans âme.
Pourquoi ? Pour faire leur guerre. Car l’humain est continûment une pièce essentielle de cette arme qui flotte toujours sur les eaux salines du monde. Une eau un peu rougeâtre du sang des femmes et enfants qu’on enfouit sous terre et dans le déroulement de l’Histoire.
Toutes les guerres sont issues de luttes pour s’emparer des richesses existantes. Quant à l’étalement des richesses - mensonge bien pieux dont raffolent les foules- il est de plus en plus inexistant.
De la « liberté émaciée »
"1. Tant que l’individu [jusqu’au xiiie siècle] avait travaillé isolément pour le service d’un château, d’une abbaye ou d’une maison royale, l’histoire de son existence s’était résumée dans le labeur quotidien du serf : il n’avait ni liberté, ni profit ; il était, comme ce qui sortait de ses mains, la propriété d’un maître. Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 68. Source"
Dans le ghetto de Varsovie, on ne donnait que 300 calories de nourriture par jours aux juifs.
Dans le monde « moderne », on vous en donnera de moins en moins. C’est ce qu’on fait présentement. La démocratie viciée a affiné son art. Ses victoires, depuis un siècle, ont donné à ceux qui manipulent les pantins, la fièvre du pouvoir et la certitude de leur infaillibilité.
Le mot liberté à perdu son sens réel : c’est le retour du serf inondé de gadgets. Une illusion qui a remplacé les miroirs offert aux « sauvages » par les colonialistes d’antan.
L’individualisme et sa culture est à la société ce qu’est l’industrie chimico-pharmaceutique au « tout de la nature » qui est un ensemble qui ne peut être trafiqué sans désastre.
Alors, nous voilà en situation de désastre systémique. Nous ramons sur un bateau virtuel.
Mais l’esclave peut parler à n’importe qui dans le monde. Une « belle » liberté qui n’a même plus de cordes…
Plus on glorifie l’intellect, plus on se dénature.
Le business est maintenant devenu l’opium du peuple. Et nous avons tous élu nos « pushers ».
La Vidure
Gaëtan Pelletier