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Mais de quel droit ... ?

Agences de notation, organismes de certification, pays décideurs et sanctionneurs, la même arnaque partout !

1. Les agences de notation, définition :

Une Agence de notation est une entreprise ou une institution chargée de la notation des collectivités (États…) ou des entreprises selon certains critères définis par une réglementation ou par les acteurs du marché.

Historiquement, les premières agences de notation sont les agences de notation financière telles que Fitch Ratings, Moody’s et Standard & Poor’s. Ces agences opèrent, contre rémunération, à la demande des entreprises (et éventuellement des collectivités publiques) désirant être notées.

Mais qui donc note les agences de notation qui se permettent de noter les états ? Une entité supra-étatique ?

2. Les organismes de certification

2.a. L’exemple de Veritas

Bureau Veritas est une société de services proposant des prestations couvrant l’inspection, l’audit, les tests jusqu’à l’analyse, touchant à de nombreux domaines. Ses activités principales sont la certification, l’évaluation de conformité, la formation, et le conseil. Elle est présente dans 140 pays, s’appuie sur un réseau comprenant 850 implantations et emploie environ 40 000 personnes (fin 2008) dont 7 300 en France.

En 2009, son chiffre d’affaires atteignait 3,15 milliard d’euros . Le siège social du groupe se trouve à Neuilly sur Seine...

Et sur leur site, ils se définissent ainsi :

"CERTIFICATION DE SYSTEMES, DE SERVICES ET DE PERSONNES

Le Leader de la Certification

Organisme de certification, reconnu par plus de 40 organismes nationaux et internationaux, Bureau Veritas Certification emploie 5 700 auditeurs qualifiés dans 80 pays et a certifié plus de 80 000 clients dans le monde entier. Bureau Veritas Certification est le leader mondial de la certification.

Née en 1995, Bureau Veritas Certification France SAS est la filiale française, disposant d’un effectif permanent de 220 personnes. Notre siège est situé à Paris-la-Défense (92800 Puteaux). Avec 6 600 entreprises certifiées représentant plus de 14 000 sites, nous sommes le numéro deux du marché français de la certification. Nos directions commerciales et contrats sont installées à Dardilly, près de Lyon. Localement, nous sommes présents via nos responsables commerciaux, à Aix-en-Provence, Beauvais, Bordeaux, Lyon, Mulhouse, Nantes et Paris."

On ne peut dire que "bravo", ou bien "merde ! ", non ?

Mais qui a certifié Veritas, qui se permet d’évaluer et sanctionner des "systèmes, services ou personnes" ? Une entité supra-systémes, supra-services ou supra-personnes ?

2.b. Le COFRAC, l’ISO, l’AFNOR, le CEN, etc ...

Connaissez-vous la procédure de certification de qualité "ISO9001" ?

"La norme "I SO 9001:2000" définit les exigences pour les systèmes de management de la qualité, et elle est maintenant fermement établie comme la norme appliquée mondialement pour donner l’assurance de la capacité de répondre à des exigences qualité et d’augmenter la satisfaction des clients dans les rapports clients-fournisseurs."

ISO : internationale ; CEN :européenne ; AFNOR : française ; COFRAC = comité français d’accréditation

Des détails sur cette fumisterie dans l’article intégral : COFRAC, ISO, AFNOR, CEN : l’assurance qualité qui engraisse les auditeurs, ruine les audités et mine les exécutants !

Et qui certifie l’ISO, le CEN, l’AFNOR, le COFRAC ? Des êtres supérieurs venus d’autres galaxies ?

3. Le nucléaire

Non, non, je ne passe pas du coq à l’âne, et encore moins de la souris à la montagne ; non, ces faits sont liés. Car pendant que vous travaillez plus pour satisfaire votre patron, afin que son entreprise soit accréditée, assermentée, certifiée, bien notée(et autres superlatifs valorisants), et bien vous n’avez pas le temps, trop crevés le soir, d’ouvrir les yeux sur la planète, qui, l’air de rien, fonctionne exactement comme votre entreprise !

J’aborde donc le sujet du nucléaire. L’idée de cet article est d’ailleurs partie de ce sujet sur lequel je discutais avec un collègue au travail : il parait que Nicolas Sarkozy veut sanctionner l’Iran, "de façon préventive", pour l’empêcher de s’armer du nucléaire.

( "ATTAQUE PRÉVENTIVE" : M. Sarkozy a évoqué la crise nucléaire avec l’Iran, en estimant qu’une "attaque préventive" contre ses sites nucléaires, si Téhéran maintenait ses ambitions dans ce domaine, était possible, tout en affirmant qu’une telle opération provoquerait "une crise majeure". source : Le Monde.fr)

Mais de quel droit, un état possésseur de l’arme atomique peut-il interdire à un autre de la posséder ? Qui a habilité la France à décider que l’Iran ne devait pas avoir l’arme nucléaire ?

Qui sont ces puissances ultra-planétaires qui s’autoproclament décideuses ? Et bien là , les amis, figurez-vous que j’ai trouvé une réponse (pas comme pour les paragraphes 1 et 2 d’ailleurs). La réponse, la voici :

"Duke : Y a-t-il un "droit" à la bombe nucléaire ?

Bruno Tertrais : La possession de l’arme nucléaire est régie en droit international par le traité de non-prolifération des armes nucléaires signé en 1968 qui divise de manière un peu artificielle les pays en deux catégories : ceux qui avaient fait exploser une arme nucléaire avant cette date, et qui sont donc considérés comme des puissances nucléaires ; et ceux qui affirment ne pas avoir l’intention de développer une telle arme, qui sont considérés comme des pays non nucléaires. Il y a donc deux catégories d’Etats au sein de ce traité.

Enfin, il y a aussi les pays qui n’ont pas signé le TNP (Inde, Israël, Pakistan). Ces pays n’ont donc violé aucun accord en développant des armes nucléaires. L’Iran, en tant que signataire non nucléaire du TNP, s’est lui-même interdit la fabrication d’arme nucléaire.

Agnès : Le traité de non-prolifération nucléaire devrait-il être réformé (il n’a pas permis d’enrayer cette crise, ni d’empêcher le Pakistan ou l’Inde de se procurer l’arme…) et dans quel sens ?

Bruno Tertrais : Le TNP est un traité très imparfait, qui a gelé la situation nucléaire à un moment donné, de manière quelque peu arbitraire. Il s’agissait de stopper le phénomène de prolifération nucléaire. Sans doute ce traité pourrait-il être réformé ou modifié, notamment parce qu’il est très flou sur certains points, et qu’il correspond à une situation historiquement datée. Mais il y a un consensus pour dire qu’il est absolument impossible de modifier ce traité, car il serait impossible de s’accorder sur les modifications souhaitables. Le mieux que l’on puisse faire est de compléter ce traité par d’autres dispositions juridiques ou politiques.

Ambrose : Je souhaiterais savoir s’il est justifié d’empêcher l’Iran d’avoir la bombe A alors qu’Israël la possède déjà  ?

Bruno Tertrais : L’Iran et Israël sont dans des situations totalement différentes du point de vue du droit international. L’Iran s’est interdit lui-même d’avoir la bombe en signant le TNP. Israël n’a pas signé le TNP, et donc son programme nucléaire n’est pas contraire au droit international."

(extrait d’un tchat en live avec Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique , sur Le Monde.fr)

Le flou "artistique", publiquement révélé, au travers des réponses de Bruno Tertrais (avec tout le respect que j’ai pour lui) , me conforte dans mes positions : les décideurs émanent du secteur privé, sont très puissants et agissent en secret, dans quelque domaine que ce soit. Même la CIA serait mystifiée sur ce coup-là  ?

Je suis certifié par un non certifié ; je suis noté par un non noté ; on m’interdit quelque chose que mon censeur pratique ... Y’a un truc qui m’échappe, là  ! Enfin, à moi, plus trop, et de moins en moins en tous cas. Ce qui m’échappe le plus désormais, c’est vous, lecteurs, face à ce déballage d’arnaques, de manipulations, de propagande, pourquoi vous ne vous révoltez pas, même si ce n’est qu’oralement ? Vous bossez chez Veritas ? Oups ! Pardon !

L’article chez lui : Mais de quel droit ... ?

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