Comment la mondialisation Néolibérale est devenue l’idéal de l’internationale socialiste ?
Plus d’un milliard de personnes souffrent de malnutrition et 90 kg de nourritures par an et par habitant dans les poubelles françaises. Ceci est l’une des conséquences de la mondialisation.
Mondialisation est un mot qui sonne bien à toutes les oreilles. Etre pour la mondialisation réveille dans notre inconscient une idée d’ouverture d’esprit, mais la triste réalité de ce mot c’est que l’action qu’il encourage n’a pas d’autres buts que la mise en concurrence des travailleurs et l’accroissement des inégalités. Il s’agit en fait de l’opposé de l’internationalisme (exception faite de l’internationale socialiste bien entendu) qui vise l’émancipation des peuples du monde entier et la réduction des inégalités.
L’être humain ne l’est plus dans ces conditions, il n’est qu’un chiffre correspondant à ce qu’il coûte et comparé à ce qu’il produit. Il est « rentable » et fournit des bénéfices considérables ou mis de côté et devra se débrouiller pour assurer sa survie. Dans certains pays il existe encore un système de protection sociale mais le but des richissimes néo libéraux est bien de prendre l’argent consacré à ces fins en vue d’augmenter les bénéfices qu’ils se redistribuent.
La France loin d’être exempte de cette politique est depuis 1983 à l’oeuvre, en train de déshabiller les classes moyennes et populaires pour ne vêtir qu’une caste. Cette phrase tristement célèbre de Laurent Fabius « entre le Plan et le marché, il y a le socialisme » allait se révéler sous toute sa splendeur. Le socialisme tel que l’internationale socialiste le concevait n’était pas une politique visant la réduction des inégalités, mais s’avérait être un moyen de mettre en place une intégration dans une économie de marché mondialisée tout en donnant l’image au peuple de la volonté du contraire par un saupoudrage d’actions en vue de contenir la désillusion voire la colère du peuple. Aujourd’hui les masques tombent et l’internationale socialiste ne peut cacher les dictateurs tunisiens et égyptiens qui par leur souci constant d’appliquer la politique défini par le FMI afin de « rassurer les investisseurs » donc en créant une main d’oeuvre bon marché ont ruiné des générations de citoyens.
Au Mexique ce sont encore des membres de cette internationale qui ont oeuvré pour l’ALENA et la paupérisation du peuple qui en découlait.
Que se passera-t-il si un gouvernement socialiste prend le pouvoir en 2012 ?
Quelle sera la différence avec l’UMP ?
Si l’on prend comme exemple la Grèce où c’est carrément le président de l’internationale socialiste qui est au pouvoir on peut donner la réponse suivante :
Vente du patrimoine de l’état
Licenciements massifs dans le secteur public puis vente de ce dernier
Baisse des salaires et de la protection sociale des individus
Bien entendu on nous objectera que c’est lié à un contexte dû à la dégradation de la note de la Grèce. Mais il n’y a qu’à dégrader celle de la France et ce sera du pareil au même. Voilà comment décide les décideurs, mais surtout voici ce qui nous attend.
Pour ce qui est de la différence avec l’UMP, mis à part 300 000 emplois précaires pour les jeunes et un soi-disant retour sur les retraites, nous ne voyons pas grand-chose… rien qui nous dise que la France fera ne serait-ce qu’un peu de résistance. Donc voilà le second tour semble d’ores et déjà verrouillé et la porte semble bien gardée par ceux qui modèlent nos esprits nous laissant encore penser que les socialistes français sont des gens de « Gauche » et qu’ils sont fréquentables, alors qu’un peu plus à gauche se trouvent les staliniens, qui pourtant parlent de démocratie participative de reconquête des outils de travail au moyen de coopératives, de défense du bien commun et d’un renforcement de celui-ci. On est loin de la bureaucratie mais dès qu’on parle de redonner au peuple la part qui lui est due les médias nous bassinent avec des mots comme populisme, qu’ils n’ont jamais défini et qu’ils se débrouillent pour faire passer comme un quasi synonyme de dictature histoire de renforcer la censure de l’expression d’un idéal progressiste. Par contre si l’on dit que l’on va prendre l’argent du RSA et le donner aux riches là on sera réaliste, ce qui dans la hiérarchie du langage est plus qu’acceptable.
Que fait l’éducation populaire ??
Ceux qui parlent d’une « société plus juste plus solidaire »
On ne les entend que lorsque leurs intérêts sont mis en danger (pour la baisse de la convention pluriannuel d’objectifs avec l’éducation nationale ), elles passent le reste du temps à se mettre en concurrence dans le but de décrocher des marchés auprès des collectivités pour gérer des masses financières en faisant du périscolaire, des centre de loisirs, des vacances, des formations … et un peu de social auprès des pauvres gens histoire de leur dire qu’aujourd’hui le monde a changé il faut qu’ils ne répondent pas même quand ils sont pas d’accord et qu’ils fassent gentiment ce qu’on leur demande s’il veulent avoir un travail et un logement parce que c’est eux les coupables.
Aujourd’hui ils font du marketing avec des brochures sur les vacances qui ne sont pas décrites comme un droit mais un besoin qu’on crée. Leur action n’a plus vraiment grand-chose à voir avec l’éducation populaire mais pourtant ils s’en revendiquent. Pas si sûr que Vichy aurait interdit la Ligue de l’enseignement dans ces conditions. Il s’en serait même peut être servi pour mettre en oeuvre sa politique de recrutement pour le travail obligatoire à l’image du contrat d’engagement éducatif payé deux heure vingt au smic pour une journée de dix à douze heures profitant d’une population précaire qui ne s’engage souvent en rien (de toutes façons les raisons de s’engager n’apparaissent pas dans leur brochures)et du service civique volontaire qui n’est là que pour pallier au fait qu’une partie de la population soit mise de côté par le monde du travail (franchement entre un CDI et un service civique volontaire pour 548,14 € à 649,82 €/mois pendant 6 à douze mois qu’est-ce que veulent les jeunes).
Du coup on peut dire qu’elles profitent largement des possibilités ouvertes par les politiques néolibérales qui leurs donnent l’occasion de tester pour de vrai les futures politiques de précarisation et de paupérisation en exploitant une jeunesse qui constituera la prochaine génération active.
Ceux qui sont censés défendre les intérêts des travailleurs
Ils parviennent encore à mobiliser mais sont aujourd’hui incapables de transformer l’essai. Ils ont cessé de faire de l’éducation populaire pour s’occuper des tickets restaurants et des vacances des salariés. Dans ces conditions il ne demande eux aussi qu’à être à la tête d’un budget le plus important possible se souciant de leur importance et oubliant l’essentiel. Il n’est donc pas étonnant que la dépolitisation des syndicats puisse avoir créé un candidat front national. Il serait intéressant de relier combat politique et combat syndical car l’un ne va pas sans l’autre. (le syndicat c’est pas les chèques vacances et les places de cinéma !)
Les derniers nés ceux qui veulent influer sur la politique pour qu’elle prenne en compte l’être humain
Attac et le M’pep se sont lancés successivement dans l’éducation populaire en faisant de l’éducation populaire (enfin !), mais malheureusement pour ATTAC une crise interne a fait voler en éclat le travail accompli en 2005 où une véritable campagne d’éducation populaire avait permis d’influer sur la politique redessinant le shéma droite gauche et le transformant en libéral antilibéral. Cette crise fut construite par l’utilisation du consentement déjà fabriqué de longue date qui consiste à associer mouvement populaire à autoritarisme et a vu un changement de direction et la naissance du M’PEP par la suite. Depuis deux entités distinctes apparaissent dans le paysage, chacune cherchant sa place, aucune n’arrivant réellement à la trouver.
Pourtant l’urgence est bien réelle et les agences de notations n’attendent que le moment opportun pour que le FMI et les financiers privés nous imposent une politique d’austérité à l’image de la Grèce. Ceci ne pourra pas se faire si à l’image de l’Amérique latine l’éducation populaire fait son travail. Pour cela il est clair qu’elle doit prendre position et agir en conséquence.
Plus que jamais il est temps de libérer l’éducation populaire et de lui dire qu’elle ne peut rester une force d’inertie voire un allié du capitalisme financier.
Rejoignez le Front international de libération de l’éducation populaire. Mouvement à but non lucratif au capital humain.
vous pouvez adhérer gratuitement par mail filep@live.fr (adhérer veut surtout dire être d’accord)