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Breivik de Norvège, criminel essentialiste !

L’essentialisme idéologique est toujours un crime ethno-socio-centriste potentiel contre l’humanité. On ne s’essentialise ethniquement et socialement dans une nation, surtout à l’heure des migrations et du multiculturalisme, que pour ostraciser, inférioriser et au pire, exterminer l’altérité. CLM

En observant la folie exterminatrice qui a soudain accaparé le sinistrement célèbre Anders Behring Breivik, le meurtrier poseur de bombe d’Oslo et fusilleur de l’île norvégienne d’Utoya, je n’ai pu, avec le dépit que l’on éprouve d’avoir raison dans les cas de constats-diagnostics d’un mal mortel affectant un individu ou une société, m’empêcher de retourner à ma propre compréhension et fustigation de l’essentialisme idéologique proliférant pour ne pas dire « ubiquitaire » dans une certaine frange politique d’hyper-droite (droite extrême non reconnue comme extrême droite), pleine sinon de haine mais à tout le moins de suspicions et de détestation molle des immigrants et des « autres races » en fait des ethnies différentes ou minorités visibles dans la société. L’immigrant, surtout le non occidental le non blanc - ce dernier mot d’ailleurs adopté comme mythologie identitaire par des maniérés complexés s’appelant eux-mêmes par ce vocable impropre et passablement balourd inventé pour se distinguer des « races inférieures » au cours de l’histoire lorsqu’ils partaient en prédateurs du reste du monde pour ravaler, esclavagiser, séquestrer l’être de leurs victimes et coloniser, piller en volant des pays entiers et en exterminant autrui - est toujours passablement suspect de tous les défauts et délits, voire de tous les crimes de lèse-nationalité des nationaux de souche : de la fainéantise à l’inintelligence, de la laideur à la barbarie, de la paresse à l’arrogance en passant par le parasitisme et l’infériorité viscérale…

De toute, façon, un non blanc parmi certains seigneurs de la seigneurie de l’hyper-droite fortement ancrés dans leur statut de membre de la race supérieure, est toujours un favorisé, un échantillon de la mauvaise race que l’on oint et qu’on permet de paraître ! Il n’y a pas de droits en fait, mais des privilèges que les décideurs oints par la nature, la couleur épidermique et la nationalité accordent au gré de leurs caprices et encore souvent, en utilisant le privilégié… Le racisme larvé et pernicieux est vraiment « plus dur que le noyau atomique » ainsi que dirait Einstein ! Pourtant tout se fait par l’évacuation de l’histoire, cette sempiternelle et récurrente amnésie idéologique naturellement sélective de ce qui sert les causes des racistes qui ne disent pas leur nom. Et si j’évoque l’histoire, c’est parce qu’il s’agit somme toute, d’un passé-présent où les puissances ex colonialistes et nouvellement impérialistes, ont le devoir d’assumer les conséquences désastreuses bien actuelles de leurs méfaits.

Les migrants ne demandent aucune faveur et doivent éviter tout victimisme mais néanmoins exiger le respect et la justice dans un monde où les écrasés de l’histoire coloniale et impérialiste occidentale, ne connaissent ni réparation générale des traumatismes et préjudices subis ni la moindre restitution de leurs dus. Bien entendu, pour les surhommes des structures et les imbéciles, les simplistes suivistes qui intériorisent leur idéologie haineuse ou paternaliste, c’est de l’arrogance que d’oser objectiver les faits de leur histoire construite d’exterminations anciennes et de blocages actuels permanents d’une bonne part du reste de la planète. En effet, quel mérite a-t-on, quand on a amassé la plus forte part de ce que l’on a, par la force, l’asservissement, le colonialisme et les exterminations souvent d’ailleurs génocidaires ? Le descendant d’un pillard meurtrier qui aurait de son temps, pris à d’autres par la violence et l’esclavage, tout ce qu’il a accumulé comme richesse qu’ont fait ensuite fructifier ses différents ascendants héritiers dans la lignée parentale, lesquels ayant d’ailleurs continué à subvertir l’économie d’autrui par toutes sortes de politiques néfastes imposées à des pays qu’ils exploitent, est-il supérieur ou méritant, s’il a quasiment « tout » alors que les descendants des paupérisés de ses pères, n’ont presque « rien » ! Les Dalton criminels qui créent des hôpitaux et aident les démunis, sentent-ils la rose pour autant ? Si oui, tenons cette occurrence, tuons, volons, asservissons et après donnons de notre superflu ou créons des institutions de service social soi disant caritatives quoique rentables, puisque les autres qui ne commettent pas de forfaits, d’hécatombes et de pillages, sont des sots et des nullards qui demeureront pauvres et sans patrimoine de pères en fils ! Logique tronquée que nul être sensé ne saurait approuver, me direz-vous à raison ? Alors, où donc sont la magie et le génie voire l’essence supérieure des ex colonisateurs, des impérialistes et de leurs descendants jouissants de leurs héritages ! Et vu toutes les horreurs passées, n’est-ce pas devoir humain pour ceux, occidentaux, qui s’érigent juge et maîtres en droits de l’Homme aujourd’hui, que de se comporter au moins dignement avec les écrasés de leurs ancêtres lointains et directs dont ils ont hérité fortune et pouvoir acquis à travers tous les crimes connus contre l’humanité. Il n’y a pas de grandes richesses et fortunes pures ou morales au monde, et cela est absolu quand il s’agit de l’Occident.

A défaut de pouvoir réparer quoi que ce soit, vu que les morts, la maltraitance, la prédation de vies, ne sont pas réparables, pas plus que les territoires expropriés devenus de nouveaux États, ne sont restituables, l’occident a, au moins, le devoir de partager un tout petit peu et dans le respect, de l’Himalaya des biens et ressources qu’il a pris et dont il a pu construire sa « supériorité » structurelle grâce au pillage de quasi tous les continents, et surtout grâce aux anciens esclaves et colonisés pillés de son histoire de haine et de sang. Cela, de plus en plus d’occidentaux commencent à le comprendre malgré les anachronismes plus ou moins racistes et surtout essentialistes de ceux qui dirigent encore avec l’argument que ceux des « autres races » non aussi évoluées qu’eux, viennent chez eux pour profiter de leur pays, de leur éminence, leur grandeur… Ce sont justement ces baragouins de racisme mou et de mépris avéré d’autrui par certains monstres niais au pouvoir, qui alimentent les délires des Breivik et font courir à nos pays soi disant civilisés et supérieurs, le risque de ces plongées dans l’ignominie abyssale de la haine, la mégalomanie raciale avec ses intumescences racistes, ses excommunications des non ressemblants, ses ostracismes de toutes sortes et la détestation contre les immigrants et minorités, plus ou moins « envahisseurs et barbares ».

Le devoir prioritaire et urgent de toute société occidentale et d’immigration d’aujourd’hui, c’est de réécrire crument l’histoire colonialiste et criminelle du développement des pays riches de l’occident actuel, loin de l’hagiographie ethno-socio-centriste que se paient les bêtes infectes d’un racisme hyper-droitier, cette sorte d’idéologie d’extrême droite voilée et soft, dans son essentialisme inavoué avec ses latences de haine, ses exécrations verbales d’autrui, sa propension légaliste juridico-punitive de l’immigrant non blanc ou non occidental, son laboratoire de crimes et de criminels essentialistes en attente !


Vive la vraie convivialité dans une véritable société ouverte sans hyper-droite haineuse, sans mesquineries idéologiques- essentialistes !

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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