RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
20 

Breivik de Norvège, criminel essentialiste !

L’essentialisme idéologique est toujours un crime ethno-socio-centriste potentiel contre l’humanité. On ne s’essentialise ethniquement et socialement dans une nation, surtout à l’heure des migrations et du multiculturalisme, que pour ostraciser, inférioriser et au pire, exterminer l’altérité. CLM

En observant la folie exterminatrice qui a soudain accaparé le sinistrement célèbre Anders Behring Breivik, le meurtrier poseur de bombe d’Oslo et fusilleur de l’île norvégienne d’Utoya, je n’ai pu, avec le dépit que l’on éprouve d’avoir raison dans les cas de constats-diagnostics d’un mal mortel affectant un individu ou une société, m’empêcher de retourner à ma propre compréhension et fustigation de l’essentialisme idéologique proliférant pour ne pas dire « ubiquitaire » dans une certaine frange politique d’hyper-droite (droite extrême non reconnue comme extrême droite), pleine sinon de haine mais à tout le moins de suspicions et de détestation molle des immigrants et des « autres races » en fait des ethnies différentes ou minorités visibles dans la société. L’immigrant, surtout le non occidental le non blanc - ce dernier mot d’ailleurs adopté comme mythologie identitaire par des maniérés complexés s’appelant eux-mêmes par ce vocable impropre et passablement balourd inventé pour se distinguer des « races inférieures » au cours de l’histoire lorsqu’ils partaient en prédateurs du reste du monde pour ravaler, esclavagiser, séquestrer l’être de leurs victimes et coloniser, piller en volant des pays entiers et en exterminant autrui - est toujours passablement suspect de tous les défauts et délits, voire de tous les crimes de lèse-nationalité des nationaux de souche : de la fainéantise à l’inintelligence, de la laideur à la barbarie, de la paresse à l’arrogance en passant par le parasitisme et l’infériorité viscérale…

De toute, façon, un non blanc parmi certains seigneurs de la seigneurie de l’hyper-droite fortement ancrés dans leur statut de membre de la race supérieure, est toujours un favorisé, un échantillon de la mauvaise race que l’on oint et qu’on permet de paraître ! Il n’y a pas de droits en fait, mais des privilèges que les décideurs oints par la nature, la couleur épidermique et la nationalité accordent au gré de leurs caprices et encore souvent, en utilisant le privilégié… Le racisme larvé et pernicieux est vraiment « plus dur que le noyau atomique » ainsi que dirait Einstein ! Pourtant tout se fait par l’évacuation de l’histoire, cette sempiternelle et récurrente amnésie idéologique naturellement sélective de ce qui sert les causes des racistes qui ne disent pas leur nom. Et si j’évoque l’histoire, c’est parce qu’il s’agit somme toute, d’un passé-présent où les puissances ex colonialistes et nouvellement impérialistes, ont le devoir d’assumer les conséquences désastreuses bien actuelles de leurs méfaits.

Les migrants ne demandent aucune faveur et doivent éviter tout victimisme mais néanmoins exiger le respect et la justice dans un monde où les écrasés de l’histoire coloniale et impérialiste occidentale, ne connaissent ni réparation générale des traumatismes et préjudices subis ni la moindre restitution de leurs dus. Bien entendu, pour les surhommes des structures et les imbéciles, les simplistes suivistes qui intériorisent leur idéologie haineuse ou paternaliste, c’est de l’arrogance que d’oser objectiver les faits de leur histoire construite d’exterminations anciennes et de blocages actuels permanents d’une bonne part du reste de la planète. En effet, quel mérite a-t-on, quand on a amassé la plus forte part de ce que l’on a, par la force, l’asservissement, le colonialisme et les exterminations souvent d’ailleurs génocidaires ? Le descendant d’un pillard meurtrier qui aurait de son temps, pris à d’autres par la violence et l’esclavage, tout ce qu’il a accumulé comme richesse qu’ont fait ensuite fructifier ses différents ascendants héritiers dans la lignée parentale, lesquels ayant d’ailleurs continué à subvertir l’économie d’autrui par toutes sortes de politiques néfastes imposées à des pays qu’ils exploitent, est-il supérieur ou méritant, s’il a quasiment « tout » alors que les descendants des paupérisés de ses pères, n’ont presque « rien » ! Les Dalton criminels qui créent des hôpitaux et aident les démunis, sentent-ils la rose pour autant ? Si oui, tenons cette occurrence, tuons, volons, asservissons et après donnons de notre superflu ou créons des institutions de service social soi disant caritatives quoique rentables, puisque les autres qui ne commettent pas de forfaits, d’hécatombes et de pillages, sont des sots et des nullards qui demeureront pauvres et sans patrimoine de pères en fils ! Logique tronquée que nul être sensé ne saurait approuver, me direz-vous à raison ? Alors, où donc sont la magie et le génie voire l’essence supérieure des ex colonisateurs, des impérialistes et de leurs descendants jouissants de leurs héritages ! Et vu toutes les horreurs passées, n’est-ce pas devoir humain pour ceux, occidentaux, qui s’érigent juge et maîtres en droits de l’Homme aujourd’hui, que de se comporter au moins dignement avec les écrasés de leurs ancêtres lointains et directs dont ils ont hérité fortune et pouvoir acquis à travers tous les crimes connus contre l’humanité. Il n’y a pas de grandes richesses et fortunes pures ou morales au monde, et cela est absolu quand il s’agit de l’Occident.

A défaut de pouvoir réparer quoi que ce soit, vu que les morts, la maltraitance, la prédation de vies, ne sont pas réparables, pas plus que les territoires expropriés devenus de nouveaux États, ne sont restituables, l’occident a, au moins, le devoir de partager un tout petit peu et dans le respect, de l’Himalaya des biens et ressources qu’il a pris et dont il a pu construire sa « supériorité » structurelle grâce au pillage de quasi tous les continents, et surtout grâce aux anciens esclaves et colonisés pillés de son histoire de haine et de sang. Cela, de plus en plus d’occidentaux commencent à le comprendre malgré les anachronismes plus ou moins racistes et surtout essentialistes de ceux qui dirigent encore avec l’argument que ceux des « autres races » non aussi évoluées qu’eux, viennent chez eux pour profiter de leur pays, de leur éminence, leur grandeur… Ce sont justement ces baragouins de racisme mou et de mépris avéré d’autrui par certains monstres niais au pouvoir, qui alimentent les délires des Breivik et font courir à nos pays soi disant civilisés et supérieurs, le risque de ces plongées dans l’ignominie abyssale de la haine, la mégalomanie raciale avec ses intumescences racistes, ses excommunications des non ressemblants, ses ostracismes de toutes sortes et la détestation contre les immigrants et minorités, plus ou moins « envahisseurs et barbares ».

Le devoir prioritaire et urgent de toute société occidentale et d’immigration d’aujourd’hui, c’est de réécrire crument l’histoire colonialiste et criminelle du développement des pays riches de l’occident actuel, loin de l’hagiographie ethno-socio-centriste que se paient les bêtes infectes d’un racisme hyper-droitier, cette sorte d’idéologie d’extrême droite voilée et soft, dans son essentialisme inavoué avec ses latences de haine, ses exécrations verbales d’autrui, sa propension légaliste juridico-punitive de l’immigrant non blanc ou non occidental, son laboratoire de crimes et de criminels essentialistes en attente !


Vive la vraie convivialité dans une véritable société ouverte sans hyper-droite haineuse, sans mesquineries idéologiques- essentialistes !

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

URL de cet article 14273
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

L’ÉCONOMIE MONDIALE A BOUT DE SOUFFLE L’ultime crise du capitalisme ?
Jean Baumgarten
L’économie mondiale à bout de souffle se consacre à l’analyse de la crise qui traverse le monde et est partie des États-Unis en 2007 : elle est loin d’être terminée et va dans les prochains mois prendre de nouveaux développements. L’auteur commence par épingler les économistes « attitrés » qui se sont trompés et continuent de tromper le monde. Il analyse la longue dépression de 1929 en montrant que la crise actuelle en valeur est largement supérieure, et en utilisant la méthode marxiste il démontre qu’il y a (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.