Sécurité sociale : Brisons le mur du silence
Le diagnostique "partagé" par les syndicalistes, les mutualistes, le gouvernement et le MEDEF va tuer la "Sécu".
Tous entendent que la mort se passe en silence. D’un commun accord ces charlatans ont décidé, de rester muets sur les recettes et le financement de la "Sécu".
Pendant ce temps les médias enfoncent le clou du prétendu déficit abyssin de la "Sécu". C’est la manipulation.
Des vérités doivent être connues de tous. La "Sécu" appartient au monde du travail.
Levons nous pour la défendre.
Le déficit représente 0,24 %. Soit moins de un jour de cotisation.
Voici quelques chiffres reçu dans notre boite à courriel et envoyé par Pascal Brula Pascal.Brula@insa-lyon.fr.ns
Y a-t-il un déficit à la Sécu ?
Le déficit représente 0,24%, soit moins de 1 jour de cotisations.
Ce que dit la commission des comptes de la Sécurité Sociale...
Les chiffres sont les suivants :
Année 2000 : excédent de 690 millions d’euros.
Année 2001 : excédent de 1154 millions d’euros.
Donc sur ces deux années, excédent de :
690 + 1154 = 1844 millions d’euros.
Année 2002 : déficit de 3429 millions d’euros.
– Donc, sur les 3 dernières années, déficit de :
3429 - 1844 = 1585 millions d’euros.
Les dépenses de la Sécurité Sociale sur ces trois années étant de 670 756 millions d’euros, 1585 millions d’euros représentent 0,23% de ces dépenses, c’est-à -dire moins d’un jour de versement des prestations ! Ce sont les chiffres de la commission des comptes de la Sécurité Sociale qui le disent. Le prétendu déficit ou trou ne se résume donc qu’à un simple manque de 0,23% !
Mais si on examine de plus près les chiffres de la commission des comptes, on remarque les faits suivants :
– De 1999 à 2000, le montant des exonérations patronales a fait un bond considérable : il passe de 11757 à 17041 millions d’euros, soit une augmentation de 44%. C’est le résultat de la loi Aubry.
– Sur les trois années 2000, 2001, 2002, le montant des exonérations non compensées est de :
2344 + 2200 + 2227 = 6771 millions d’euros !
Le manque sur ces trois dernières années étant de 1585 millions d’euros, nous avons donc en fait un bénéfice de :
6771 - 1585 = 5186 millions d’euros.
De plus, il y a les nouvelles formes de rémunération qui, par nature, échappent à la Sécu. C’est ainsi que l’intéressement et la participation permettent aux patrons de détourner, chaque année, 2744 millions d’euros des caisses de la Sécurité Sociale.
Avec Fillon, les patrons auront la voie libre pour instaurer les fonds de pension qui, bien sûr, échapperont aux cotisations de la Sécurité Sociale. Déjà , actuellement, avec les plans d’épargne entreprise, la commission des comptes de la Sécurité Sociale estime à 0,3 milliards le manque à gagner, chaque année, pour la Sécu.
Enfin, la Cour de Comptes a récemment pointé le pillage des fonds collectés pour la Sécu par l’Etat et non reversés, se détaillant de la façon suivante :
* 2,7milliards d’euros au titre des taxes sur l’alcool,
* 8milliards d’euros au titre du tabac,
* 3milliards d’euros en provenance des taxes sur l’automobile,
* 0,4milliards d’euros de la prévoyance d’entreprise.
Total : 14 milliards auxquels s’ajoutent 2 milliards au titre de l’emploi systématiquement non compensés. A ces 16 milliards, il convient d’ajouter 37 milliards d’euros de manque de cotisations dû au chômage.
Ces chiffres démontrent que la sauvegarde de notre système de protection sociale n’est pas le souci majeur de nos gouvernants, les mesures souhaitées par ceux-ci étant tout simplement la remise en cause d’un système qui a fait ses preuves, mais qui est à contre courant des objectifs ultra-libéraux de l’économie capitaliste (la fin en italique est de moi et non de la CGT...).
Brisons le mur du silence, la Sécu c’ est nous, pas eux !