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Tunisie : Les jeunes et la politique

Débat à El Hraïria

Prochain débat dans quinze jours

La maison des jeunes d’El Hraïria a vécu, hier après-midi, une journée particulière à marquer d’une pierre blanche dans le parcours de cette institution qui s’est, l’espace de trois heures, réconciliée avec les jeunes de la région en leur offrant l’opportunité de faire entendre leurs voix et d’exprimer leurs attentes de la révolution du 14 janvier 2011 et des perspectives d’épanouissement et de participation qu’elle leur offre.

Pour une fois, la table ronde qu’elle a organisée, sur le thème « La jeunesse et les concepts politiques », en a été réellement une, sans estrade, sans micro, sans discours pompeux. Une rencontre de proximité au cours de laquelle les experts invités pour vulgariser à l’intention des jeunes les concepts, les termes et la lexicologie nés de la révolution ont passé le plus clair de leur temps à écouter les jeunes et à découvrir les immenses potentialités et les possibilités qu’ils recèlent.

Et ce sont les jeunes, impatients de s’exprimer et déterminés à se faire entendre, qui ont dominé le débat et qui ont imposé, par leurs remarques intelligentes, leurs questions pertinentes et leurs commentaires concis, la tournure que la table ronde a prise.

Il n’y a pas eu de questions-réponses comme à l’accoutumée, mais plutôt des échanges vifs et audacieux et les enseignants universitaires, les juristes et les experts en développement juste et durable ont découvert qu’ils ont beaucoup à apprendre de cette jeunesse qui a fait la révolution et qui demeure attentive à ce que personne ne s’empare de cette révolution et ne se l’approprie.

Ensemble pour l’édification de la Tunisie démocratique

Le Pr Abdelwaheb H’tira, enseignant universitaire spécialisé en matière de développement juste et durable, s’est employé à disséquer les tares du modèle de développement choisi par le régime déchu et à attirer l’attention sur les défis à relever en vue d’instaurer les fondements d’une nouvelle approche de développement qui instaurerait une véritable justice sociale entre les régions et les individus.

De son côté, Me Hazem Ksouri a axé son intervention sur l’historicité de l’idée constitutionnelle en Tunisie, revenant à la Constitution de 1861 et précisant que ce ne sont pas les concepts ou les partis politiques qui sont responsables des erreurs du passé. « Ce sont plutôt la personnalisation, le culte outrancier des responsables, l’instauration du parti unique, creuset idéal de la corruption et de tous les abus, qui sont à l’origine de la fracture politique qu’a connue la société et de la méfiance et de la suspicion qu’éprouvent aujourd’hui les Tunisiens et plus particulièrement les jeunes envers les partis politiques dont la multiplication est comprise, à tort d’ailleurs, comme une menace qui pèse sur la révolution de la dignité et de la liberté ».

Conscients de l’importance des défis à relever, dont en premier lieu la réussite de la transition vers une société démocratique, avec le minimum de dégâts et de victimes, les jeunes participant au débat s’accordent à préciser que l’édification de la Tunisie de demain est une responsabilité collective.

« Ensemble, solidaires et dans un véritable élan de coopération et d’entraide, construisons une Tunisie stable, libre, démocratique et ouverte à l’apport de tous, sans exclusion ni marginalisation ». Une Tunisie dans laquelle, souligne le Dr Abderrahmane Ben Salah Bahloul, enseignant universitaire spécialisé en matière de développement juste et durable, le Tunisien « se voit réconcilié avec son identité civilisationnelle et goûter aux délices d’une vie décente, d’où la lourde responsabilité des responsables (ceux qui seront issus, bien entendu, des élections législatives qui auront lieu après l’adoption de la Constitution de la deuxième République) de nous restituer notre dignité et de mettre un terme à ce phénomène dévastateur, celui de l’existence d’une identité, d’une personnalité et d’une vision de l’avenir de la Tunisie, dans pratiquement chaque région, voire chaque cité résidentielle de notre pays ».

L’initiative prise par la maison des jeunes d’El Hraïria de familiariser ses « usagers » avec des concepts tels que la démocratie, le développement durable, l’Assemblée constituante, la citoyenneté, la laïcité, le jeu démocratique, etc. continuera de plus belle dans la mesure où les jeunes de la région, les experts et les universitaires ont décidé de récidiver en organisant, dans quinze jours, un nouveau débat politique sur un nouveau thème lié toujours à l’actualité de la révolution.

Quand on goûte à la politique et aux délices qu’elle procure, n’y est-on pas pris pour toujours ?

Source : lapresse.tn

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