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Les ravages de la LRU (suite)

Gouverner, c’est choisir.

Alors choisissons.

Un bon coup.

Dans le compte-rendu officiel d’une réunion de la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale, Fernand Siré, député UMP des Pyrénées Orientales, a tenu les propos suivants :

« En termes de rationalisation budgétaire, on ne peut que constater la faillite de l’éducation nationale s’agissant de la formation des jeunes : non seulement certains s’arrêtent avant le niveau bac + 2 sans diplôme tandis que d’autres quittent l’école à seize ans sans rien faire après, mais on perpétue des classes dans le seul intérêt de professeurs dont le souci est uniquement de protéger leur emploi.

Mieux vaudrait rationaliser les dépenses en supprimant toutes les filières qui ne conduisent à rien - par exemple psychologie, sociologie ou encore géologie à l’université - et en réintroduisant les entreprises dans la formation plutôt que de leur demander de faire des efforts sur leurs propres deniers pour former des jeunes : alors que c’est le rôle de l’éducation nationale, celle-ci délivre au contraire à des jeunes entre seize ans et dix-neuf ans une fausse formation que les parents se seront sacrifiés à payer bien qu’elle ne mène à rien. »

Relevé par Michel Abhervé, cette info est ici :

http://www.collectif-papera.org/spip.php?article997

Par ailleurs, l’université Bordeaux 3 a décidé de ne plus financer, à partir de la rentrée scolaire 2011, les préparations aux concours nationaux d’enseignement suivants : Capes de Lettres classiques, Capes d’Education musicale et chant choral, Capes d’occitan, agrégation de grammaire. Ces fermetures succèdent à d’autres fermetures similaires concernant les préparations suivantes : agrégation d’Italien, Capes de Basque, Capes de Portugais et Capes de Chinois.

Pourtant, cette université envisage de créer dans le même temps cinq nouvelles licences, intitulées "Licence Culture humaniste et scientifique", "Licence design", "Licence danse", "Licence création et écriture", "Licence Chanson française". Or, le coût de chacune de ces nouvelles licences est si élevé que même en additionnant les coûts des quatre préparations aux concours qui vont être supprimées à la rentrée 2011, le coût total d’une seule de ces licences n’est pas atteint.

Des étudiants ont lancé une pétition pour protester contre cette politique :

http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2011N7937

Dernière nouvelle : plusieurs Länder allemands (dont Hambourg) viennent de SUPPRIMER les droits d’inscription. Leur analyse est que ces frais empêchent les étudiants des milieux défavorisés d’accéder à l’enseignement supérieur, ce qui ne peut qu’entraîner d’importantes perturbations dans la vie sociale.

http://www.collectif-papera.org/spip.php?article993

Attention à la contagion !

URL de cet article 13211
   
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Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.

Guy DEBORD

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