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Quand Alain Badiou se démêle avec la dialectique

C’est lui-même qui l’affirme que c’est une question majeure !
«  On peut presque dire que toute mon entreprise n’est qu’un gigantesque démêlé avec la dialectique. »
C’était en juillet 2002 à l’occasion d’un entretien avec Peter Hallward et Bruno Boostels relatif à ses derniers travaux d’alors sur «  le siècle ».

Alain Badiou poursuivait en donnant le ton : «  C’est pour cela que tantôt je me déclare dialecticien, et je fais l’apologie des grands dialecticiens (mais ce sont des dialecticiens français et ce n’est pas exactement la dialectique hégélienne), tantôt je me déclare anti-dialecticien. »

Heureusement qu’il ajoute : «  Vous avez tout à fait raison de voir une certaine confusion dans cette histoire. »

LE GRAND SIECLE DE LA DIALECTIQUE

Pour lui, c’est le 19ème siècle qui a été le grand siècle de la dialectique, au sens ordinaire du terme. Fondamentalement, la dialectique, c’est la dialectique du progrès.
C’est déjà le cas chez Hegel.

«  En définitive, dit-il, on va vers l’Absolu, même si cela prend le temps qu’il faut. Et si la négation ne s’épuise pas elle-même, si la négativité est créatrice, si elle ne s’absorbe pas en elle-même, c’est qu’elle est porteuse d’une fécondité.

«  La question du travail du négatif n’est pas simplement la question de l’efficacité du négatif, c’est aussi la question de son oeuvre, dans le sens d’un artisanat de l’histoire.
«  Cette grande pensée dialectique du 19ème siècle permet de penser une sorte de fusion entre la politique et l’histoire.

«  La subjectivité politique peut s’alimenter à la certitude historique. »

LE MANIFESTE, LE GRAND TEXTE POLITIQUE DU 19EME SIECLE

«  On peut soutenir, poursuit-il, c’est en tout cas ma conviction, que le Manifeste du parti communiste est le grand texte politique du 19ème siècle.

«  C’est le grand texte d’un optimisme historique fondamental, qui prévoit, sous le nom de «  communisme », le triomphe de l’humanité générique.

«  On sait bien que pour Marx, «  prolétariat » est le nom de l’agent historique de ce triomphe... »

Que se passe-t-il au début du 20ème siècle ?

Le changement est considérable.

«  On passe, dit-il, de la promesse de la réconciliation, ou de l’émancipation portées par l’histoire, qui est la thèse marxiste, à la volonté animée par la passion du réel de forcer l’issue, d’accélérer la victoire prolétarienne. On passe à l’idée léniniste que, oui, bien sûr, tout cela est porté par l’histoire, mais que la décision, l’organisation, la volonté politique, sont finalement décisives...On passe d’une conscience organisée par l’histoire à une conscience organisée par le parti... »

L’IDEE LENINISTE DE L’ACCELERATION

Ainsi, on passe à la suprématie du principe politique d’organisation, à l’apologie du parti comme source de vérité politique, ce passage n’étant complètement achevé que par Staline.

«  Quelles sont les conséquences pour la dialectique, interroge Alain Badiou, qu’est-ce qui est maintenu de la dialectique, et qu’est-ce qui n’est pas maintenu ?

«  Je pense, dit-il, que ce qui est maintenu, c’est certainement l’antagonisme, donc la négativité, mais dans un sens purement disjonctif. Il y a conflit, il y a violence.Ce qui est gardé de l’histoire, et de sa métaphore, c’est la figure de la guerre. »

UN MARXISME DE LA GUERRE

«  Je dirais volontiers, poursuit-il, qu’au fond le marxisme du 20ème siècle a été un marxisme de la guerre, de la guerre de classe. Dans la pensée marxiste du 19ème siècle, cette conception de la guerre de classe était portée par la figure générale de l’histoire. Ce qui est gardé et accentué au 20ème siècle c’est la guerre.

«  Et qu’est-ce que la guerre garde de la finalité hégélienne, ou de l’Absolu ? Elle garde l’idée d’une guerre ultime, l’idée d’une dernière guerre, d’une guerre qui en ce sens est elle-même l’Absolu.

«  Finalement l’Absolu n’est plus ce à quoi le conflit aboutit. L’Absolu en tant que «  but », personne n’en fait l’expérience, personne n’annonce sérieusement qu’il va venir..

«  L’Absolu, c’est plutôt l’idée du conflit final, de la lutte finale prise au pied de la lettre. L’idée d’une guerre décisive.

«  Le 20ème siècle s’est présenté aux consciences comme un siècle qui portait cette guerre décisive. C’est en ce sens que je parle de synthèse disjonctive. Au lieu que l’on ait une figure de la réconciliation, c’est-à -dire de l’Absolu comme synthèse, qui absorbe les déterminations antérieures, on a la présentation de l’absolu lui-même sous la forme de la guerre... »

L’IDEE SATUREE DE LA GUERRE ULTIME

Aujourd’hui, Alain Badiou pense que l’idée:l’absolu de la subjectivité, c’est la guerre, est une idée saturée, une idée qui n’a plus d’intensité politique.

«  Ni je ne pense qu’il n’y a plus de conflit irréductible, ni je ne pense qu’il n’y aura plus de guerre. C’est l’idée de la guerre ultime que je critique, parce que cette idée était au fond, dans le champ de la politique, le dernier avatar de l’Un.

«  Cette idée, celle de la «  lutte finale », témoigne d’une insuffisante prise en compte de la multiplicité. La guerre ultime, c’est le moment où l’Un s’empare de la guerre, y compris dans l’Etat.

L’Etat stalinien est évidemment un Etat de guerre, un Etat militarisé, et ce, à l’intérieur de lui-même. C’est l’un des rares Etats qui a froidement décidé la liquidation de la moitié de sa hiérarchie militaire. C’est la guerre de soi contre soi ; Et pourquoi ? Parce que finalement le seul Absolu appréhendable c’est la guerre.

«  Voilà ce qui a été produit, de l’intérieur de la pensée dialectique, par le passage de la dialectique historiciste à la dialectique volontariste, ou partisanne, ou partidaire : une brûlure de soi-même dans l’Absolu de la destruction... »

PENSER L’EMANCIPATION DU TEMPS DE PAIX

Alain Badiou pense (croît) qu’il faut savoir aujourd’hui ce que signifie la politique en temps de paix.

Même si cette politique est une politique de guerre. Il faut renverser les choses. Il faut être en état de subordonner la politique de guerre à la conception générale de ce qu’est la politique soustractive, la politique qui n’a de garantie ni dans l’histoire, ni dans l’Etat.
Il pose alors la question : qu’est-ce que la politique d’émancipation sous une autre figure que celle de l’Absolu de la guerre ?

Mao, dit-il, a été, plus que n’importe quel autre penseur politique, un dirigeant militaire. Cependant, il cherchait déjà à subordonner l’absolu de la guerre à autre chose. Il considérait que les tâches principales de l’Armée populaire étaient politiques.

«  Nous aussi, conclut-il sur ce point, nous expérimentons ce que peut bien être une politique qui ne soit pas complètement collée à la question du pouvoir. Parce que c’est la lutte pour le pouvoir qui finit par conduire les révolutionnaires à l’absolutisation de la guerre.

«  Qu’est-ce que construire, garder et déployer ses forces, qu’est-ce que tenir ferme sur un point dans l’élément de la paix ? Telle est notre principale question. Etant entendu que s’il faut combattre, nous combattrons. On n’a pas toujours le choix. »

LE SIECLE DE L’HORREUR ?

Ainsi, toutes ces réflexions de Alain Badiou sont une réaction contre toute une série d’opinions dominantes et de campagnes menées sur la signification du 20ème siècle.
Selon ce qui se dit en France, le bilan de cette période serait dominé par l’idée du totalitarisme, des grands massacres, du communisme comme crime, du communisme identifié au fascisme. Le siècle a été désigné comme celui de l’horreur et du crime de masse.

Alain Badiou s’insurge, il propose un autre bilan.

«  Il ne s’agit pas, dit-il, d’opposer des faits à d’autres faits. Il s’agit de trouver un chemin de pensée pour aborder le siècle. Il fallait construire ce chemin.

«  Pour cela, j’ai cherché des thèses, en pensée, compatibles avec le déroulement des grandes expériences politiques, artistiques, scientifiques qui ont eu lieu dans ce siècle.
«  Finalement, j’ai désigné comme le centre possible de l’expérience du siècle ce que j’ai appelé la passion du réel. »

OU CELUI DE LA PASSION DU REEL ?

Qu’est-ce que cette passion ?

«  C’est la volonté, nous dit-il, de parvenir à tout prix à une validation des hypothèses ou des progrannes.

«  Cette passion du réel est un volontarisme.

«  Il s’agit de ne pas se contenter de l’idée que l’histoire véhicule, par son propre mouvement, la réalisation d’un certain nombre de promesses, ou de prophéties, ou de programmes.

«  Il faut une volonté réelle de parvenir à la réalisation de cette promesse ou de ce programme.

«  Le 19ème siècle a été largement le siècle du progrès, de l’idée de progrès, liée à une certaine idée de l’histoire. »

LE SIECLE DES PROJETS PRECIS

Mais, selon Alain Badiou, le 20ème a été au fond un siècle du réel, de la volonté de réel. Un siècle dans lequel il était nécessaire d’avoir des projets précis et praticables concernant la transformation du monde.

Il considère que cette passion du réel entraînait toute une série d’autres notions.
«  Par exemple, dit-il, celle de l’apparition d’un homme nouveau, ou, celle d’un bouleversement révolutionnaire total des sociétés existantes, celle aussi de la création d’un nouveau monde, etc..

«  Et j’ai vu que ces conséquences avaient elles-mêmes comme condition un processus d’épuration ininterrompu du réel. Pour parvenir à ce réel, pour le créer, il fallait une méthode qui éliminait ce vieux monde, éliminait les choses anciennes, éliminait les vieilles coutumes

UN COMMENCEMENT N’A PAS DE PRIX

«  A mon sens, poursuit-il, une grande partie de la violence du siècle - l’extrême cruauté politique qui a dominé ses deux premiers tiers - s’enracine dans la conviction que, somme toute, un commencement n’a pas de prix.

«  Si réellement il s’agit de fonder un nouveau monde, alors le prix payé par l’ancien monde, fut-ce en nombre de morts ou en quantité de souffrance, est une question relativement secondaire. »

Alain Badiou considère alors que le rapport au réel n’est pas un réalisme, mais s’inverse en une puissante volonté de formalisation. Il s’agit de parvenir à une implication radicale qui permet de dégager le noyau de l’opposition entre le nouveau et l’ancien, dans la forme pure de cette opposition.

LE NOYAU DE L’OPPOSITION ENTRE ANCIEN ET NOUVEAU

On ne peut dégager ce noyau que si l’on procède à toute une série de désintrications, de démêlages, et donc à des simplifications formalisatrices, axiomatiques, souvent brutales, qui permettent d’opérer cette distinction sans trop de nuances ou de complexité, parce que si on rétablit la nuance et la complexité, alors l’idée pure de la création et de la nouveauté est à son tour exténuée.

Pour Alain Badiou, la grande conséquence de son hypothèse, «  c’est qu’il n’y a pas contradiction mais complémentarité, entre l’idée que le 20ème siècle a été le siècle de la passion du réel, d’un côté, et de l’autre, ce qui est évident, c’est que les avant-gardes du siècle ont été fondamentalement des avant-gardes formelles...

LE MARXISME-LENINISME, UNE CROYANCE OU UN DOGME

Par exemple, constate-t-il, ce que l’on a appelé le marxisme-léninisme, si on le regarde de près, est une vision très formalisée du marxisme lui-même. Aujourd’hui on dit «  dogmatique » mais en réalité il n’a pas été pratiqué ou vécu comme une croyance ou un dogme.

«  Il a été vécu et pratiqué comme une formalisation efficace. Certes le léninisme procédait sur toute une série de points à des simplifications très importantes. Mais ces simplifications doivent être comparées, non pas à dogmatisme stupide, mais...on peut dire aussi que ce sont des simplifications radicales... »

Alain Badiou considère aussi qu’il faudra écrire, un jour, une histoire renouvelée de l’Etat au 20ème siècle, une histoire qui ne soit pas entièrement soumise à l’opposition entre démocratie et totalitarisme.

ECRIRE UNE HISTOIRE RENOUVELEE DE L’ETAT AU 20EME SIECLE

Pour lui, le siècle a été en effet celui de la puissance de l’Etat. Mais je crois aussi, dit-il, «  que l’Etat lui-même a au fond incarné, dans les cas les plus extrêmes, quelque chose comme la toute-puissance de la création. Il faut comprendre d’où vient la possibilité de ces figures de l’Etat, des Etats de type stalinien pae exemple.

«  Il est évidemment absurde de réduire ces Etats à l’extraordinaire contrainte policière que par ailleurs ils exerçaient.

«  Ces contraintes, il faut en interroger les conditions de possibilité. On sait très bien qu’outre une contrainte policière et dictatoriale et le système général de ses possibilités subjectives, il faut trouver un lien.

«  Tout le monde sait que, en Russie comme dans le monde entier, l’Etat stalinien a bénéficié d’une véritable aura. Il n’a pas seulement été la figure sinistre qu’on peut et qu’on doit par ailleurs y voir.

«  D’où lui venait cette aura ?

L’AURA DE L’ETAT STALINIEN

«  Je pense, poursuit-il, que l’Etat était lui-même reçu comme la formalisation de la nouveauté absolue, qu’il était lui-même une instance de formalisation, et donc qu’il était aussi un Etat violemment simplifié dans sa capacité opératoire.

«  Pensez aux directives générales de ces Etats, aux plans quinquennaux, aux «  grands bonds en avant », aux puissantes campagnes idéologiques.

«  Cette fonction de formalisation, qui était aussi une fonction d’épuration et de simplification, est tout aussi lisible dans ce que l’on a appelé le culte de la personnalité, l’extraordinaire dévotion pour le dirigeant suprême. Car ce culte n’est rien d’autre qu’une autre conviction formelle.

«  C’est l’idée que l’Etat doit pouvoir se présenter dans la figure simple d’une volonté unique. Ramener l’Etat à la figure d’un dirigeant charismatique est au fond en rapport avec la dialectique de la singularité et de l’universalité : si les objectifs de l’Etat sont formellement universels, s’ils incarnent l’émancipation universelle, alors cet Etat doit être par ailleurs absolument singulier. »

LES VERITES TOUJOURS PLURIELLES

Finalement, pour Alain Badiou, «  cette singularité absolue c’est tout simplement la singularité d’un corps, d’une volonté unique, d’un dirigeant unique.

«  Donc la dialectique entre singularité et universalité, prise dans une instance absolument formelle, aboutit de façon conséquente, et non pas du tout paradoxale, à des figures d’ Etats despotiques de ce genre. »

Alain Badiou considère toutefois qu’il y a là -dedans quelque chose de fallacieux. Car, dit-il, il n’y a pas de commencement absolu véritable, tout est finalement procédure, labeur, les vérités sont toujours plurielles et non pas uniques, y compris dans le champ qui est le leur, et ainsi de suite.

«  Par conséquent, poursuit-il, la formalisation étatique est en proie au réel d’une manière toujours partiellement différente de ce qu’elle soutient comme étant sa capacité absolue et sans réserve, le caractère absolutiste de son inauguration se poursuivant sans encombre.

«  Bref, c’est toute la thématique de la marche résolue vers le socialisme. Cette «  marche » en réalité n’existe pas. Il n’y a jamais qu’un devenir localisé, irréductible à toute totalisation, qui ne peut être pensé que comme un point singulier de son devenir... »

VERS LA NON-TRANSPARENCE ET LE SECRET

Aussi, pour Alain Badiou, ce n’est pas un rapport au réel qui puisse se soutenir indéfiniment. D’où, d’une façon progressive, une inversion massive du côté de la non-transparence, du secret, des opérations cachées. Petit à petit une espèce de corrosion générale de la situation, une inversion en une procédure extraordinairement défensive.
Alain Badiou évoque alors les études sérieuses sur le stalinisme écrites par des Anglais ou des Américains qui montrent la conviction des dirigeants de ces Etats révolutionnaires, leur conscience d’une discordance absolue entre la situation et les moyens dont ils disposent.

«  Ils ont eux-mêmes, dit-il, l’impression d’être des gens absolument précaires, que n’importe quelle circonstance leur donne l’impression qu’ils vont être renversés. Cette subjectivité produit comme sa règle, outre la violence policière et la surveillance de tous par tous, le mensonge, le secret, la non-révélation des situations véritables... »

«  J’ai voulu éclairer tout cela, révèle Alain Badiou, en montrant qu’on a affaire dans ces aventures, non à des pathologies de la cruauté gratuite, ou à une sorte de sadisme historique, mais à de grands opérateurs intellectuels. »

CE QUE LE SIECLE A DIT SUR LE SIECLE

«  C’est pour cela, révèle-t-il encore, que j’ai adopté la méthode de toujours me tenir aussi près que possible de ce que le siècle a dit sur le siècle, pour éviter d’être dans la rétrospection, dans le tribunal de l’histoire ou des jugements.

«  Le 20ème siècle s’est particulièrement interrogé sur sa propre nature, je voulais rester au plus près de cette interrogation... et du remarquable enthousiasme qui a entouré tout cela. Enthousiasme populaire universel pour la politique communiste...

«  Réduire cet enthousiasme à de l’imaginaire, des illusions, de l’utopie trompeuse, est un argument d’une totale nullité.

«  Je le trouve du reste aussi faible et faux quand on l’utilise à propos de la religion. Il est aberrant d’expliquer la puissance subjective de la religion à ses hautes époques, et même aujourd’hui, par la logique des aliénations imaginaires.

«  Il est infiniment plus simple et plus vrai de comprendre qu’il y avait tout simplement une dimension subjective réelle dans ce qui était, en définitive, pour utiliser mon jargon, quelque chose comme une confusion entre événement et vérité, c’est-à -dire quelque chose qui réduisait à l’insurrection pure les difficultés considérables de la fidélité à un événement. »

Nous sommes loin, même parvenus là , d’avoir analysé avec Alain Badiou, toutes les rencontres et interprétations qu’il formule de ses rapports entre la dialectique, ses concepts et l’étude des réalités à laquelle il se livre dans cet entretien.
J’ai voulu concevoir cette présentation comme une invitation à poursuivre cette lecture, ou mieux encore la reprendre dans sa totalité, y compris avec la persévérance indispensable pour pénétrer ce que Alain Badiou appelle son «  jargon », y compris donc un enrichissement considérable de ce qu’est la dialectique.

Michel Peyret
9 mars 2011

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