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Interview de Mickaël Bachir Ayari à propos de la tunisie.

« La victoire de ce mouvement a montré que le volontarisme révolutionnaire est caduque » ainsi s’exprime Mickael Ayari, docteur en Sciences politiques et spécialiste de l’opposition tunisienne. Lors de son passage à Marseille avec Vincent Geisser, il nous livre quelques clés pour comprendre la révolution Tunisienne.

« Ce qui est déterminant ce sont les conditions de vie...Spontanément le sous prolétariat s’est soulevé et son exemplarité a emporté le pays. C’est une victoire pour Marx ! » commente-il prolixe. L’essence du mouvement est a chercher dans le conflit long et enragé dans les mines de Gafsa en 2008. « C’est la répétition générale » Ce bassin minier , « véritable zone d’ombre » du régime a contaminé Sidi Bouzid, Kasserine, ces régions du centre peuplées d’anciens fellaghas, ce « Sud rebelle » qui n’est ni les « Beldis » cette élite stigmatisée par Bourguiba, ni ces sahéliens , venus de la côte fertile qui ont disputé les places aux familles de la Médina.

Mickael Ayari ne voit pas, en dehors de l’UGTT, une autre force capable de disputer le pays au RCD. C’est d’ailleurs l’organisation syndicale qui a joué un rôle majeur dans la victoire en protégeant les foules et en organisant les protestations. Les mouvements populaires ne sont pas solides et surtout très jeunes. Ceux qu’on appelle les « Nouzouh ». Ils appartiennent à ces comités populaires spontanés, composés de jeunes armés de bâton au bout duquel s’affiche un couteau et qui rappelle ces paysans qui attaquaient autrefois le Monarque. « La Tunisie ressemblait au régime de Franco, une peur sourde, une délation constante mais il y avait un pacte qui fonctionnait avec la redistribution sociale » Ce pacte est mort à Gafsa.

Certes « Il y a une brèche ouverte depuis le départ de Ben Ali. Les gens ont eu un réflexe anti-élitiste. Dés que quelqu’un parlait mieux que les autres, ils se méfiaient. On se politise par apport à la réalité actuellement. » La preuve brulante en est l’incendie de 90 pour cent des locaux du RCD. A Sousse, ville de Ben Ali, ils l’ont rebaptisé Maison du peuple Bouazizi » du nom du premier martyr.

Si dans un premier temps, la rue a emporté Ben Ali , la main des États Unis qui a soutenu l’armée a dénoué le conflit rapidement. A la rue de s’organiser dans des formes d’occupation et de harcèlement du parlement comme le firent les sectionnaires de l’an 1789. « Mille partis vont surgir » annonce Mickael. Ca changera du parti unique. Les Nouzouh peuvent surprendre comme cette révolte qui a pris de court tous les opposants.

http://fourmesdediscours.over-blog.org/article-de-66696176.html

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