La situation au point P.

NO VOX

Paris le 30 décembre 2003

Le « Point P », 5ème jour d’occupation :

La Mairie de Paris refuse tout dialogue et multiplie la répression.

Malgré les deux propositions concrètes exprimées par les NO VOX à la Mairie de Paris, à savoir :
- Prolongation de la convention d’installation du 17 novembre jusqu’au début des travaux prévus dans le « point P » (fin avril)
Ou

- Emménagement début janvier dans des locaux situés dans le 2ème arrondissement, libres de tout occupant depuis le 29 décembre 2003, dans lesquels le maire d’arrondissement a donné son accord pour l’installation des NO VOX
…La Mairie de Paris oppose un veto absolu, ne proposant de fait aux NO VOX que la rue.

Pis encore, elle multiplie à l’encontre des occupants une répression scandaleuse, dont voici quelques échantillons :

- Samedi 27 ; agressions de 5 vigiles embauchés par « Usines Ephémères » obligeant la police à interpeller deux d’entre eux (2 blessés chez No Vox ).

- Dimanche 28 et lundi 29 ; 2 blocus alimentaire et d’eau, coupure d’eau dans le « point P », interdiction des sanitaires.

- Lundi 29 au soir ; pose d’un grillage de 2 mètres devant le « point P » .

- Mardi dans la nuit à 3H00 ; gaz lacrymogènes projetés dans la pièce où dorment les occupants…

Le recours systématique à cette répression insupportable, l’absence totale de dialogue, nous ramènent à l’époque Tibéri, que nos mouvements ont largement contribué à chasser et dont les méthodes sont reprises par ceux d’aujourd’hui.
Ce blocage politique et la répression qui l’accompagne indique que la Mairie de Paris, comme la plupart des grandes villes en France, rejette la présence des « Sans » dans la ville et privilégie les classes « socialement acceptables ».

Nous demandons à la Mairie de Paris de cesser ces méthodes scandaleuses et d’appliquer une des deux propositions faites par les NO VOX , ou tout autre qui leur permette de bâtir, dans Paris, leur projet de Centre Social Européen des « Sans ».

Dernière Minute. Réponse de la Mairie de Paris aux propositions de No Vox : mise en place d’une procédure d’expulsion…

Toutes dernièrs nouvelles et un appel pour le réveillon :
Six personnes dont trois femmes, ont passé la nuit dans les locaux de
no-vox, que les Ville de paris fait désormais garder par les services de
sécurité municipaux.
Une douzaine d’hommes et quatre voitures sont installées en permanenece
dans les lieux .
L’eau et les sanitaires (toilettes), fonctionnent au grès des assaillants
... (par exemple En ce moment, il y a de l’eau chaude, mais pas d’eau froide
et hier, tout les robinets étaient coupés, sauf lors de l’arrivée du médecin
et de l’huissier).
Hier soir, les manifestants ont pu sans rencontrer d’opposition des vigiles
approvisionner les assiégés, en nourriture et en eau potable.
Le responsable de usine éphémère a nié hier soir que les occupants aient été
agressés par des gaz lacrymogènes la nuit précédente, ou par de la musique
très forte, et prétendu que c’était de l’intox, devant l’élu vert de
l’arrondissement et les soutiens. Un sacré menteur .

Cette nuit a été plus calme que la veille, ils n’ont été réveillé qu’une
seule fois par la sono, vers 3h du matin.

Les discussion pour un local alternatif avec la ville de Paris sont au point
mort. Albert jacquard a renoué le contact hier avec le cabinet du maire,
sans résultat tangible pour l’instant.

Ce soir à minuit, le bail de "Point P" expire, et la ville de Paris reprend
la jouissance entière des lieux.

Nous demandons des locaux décent, dans un quartier populaire pour développer
des actions de solidarité concrête, au plan local et européen.

CE SOIT A 18H RASSEMBLEMENT ET RÉVEILLON DE RUE.
APPORTEZ VOS PROVISIONS - 190 QUAI DE VALMY - M° JEAN JAURàˆS