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Retraites : le Medef tourne casaque

Le Medef est en train de changer son fusil d’épaule, de renoncer à la réforme. La preuve en Picardie, où le blocage de la Zone industrielle d’Amiens met à cran les patrons.

C’est parti : le blocage de la Zone industrielle d’Amiens nord a démarré ce matin, et cette fois ça risque de durer. Les salariés peuvent passer, mais pas les camions de marchandises : les lignes de production chez Dunlop, Valeo, Procter et Gamble, etc. tourneront bientôt au ralenti, voire plus du tout. C’est le poumon économique de la Picardie qui est en train de s’asphyxier.

Et alors, qu’est-ce que ça change pour « la réforme des retraites » ? Eh bien, il suffit de lire le journal. Même les journaux officiels. Dans le Courrier picard de samedi, Monsieur Medef - Somme regrettent que « les entreprises souffrent, notamment à Amiens nord, où le blocage de la zone industrielle a des répercussions directes sur l’activité, se plaint-il. Certaines sociétés ne peuvent plus assurer leurs livraisons convenablement… » (Jean-Claude Olesky, Courrier picard, 16/10/10). Malgré ces ennuis, lui se montre encore plein d’arrogance : « L’implication des lycéens dans le mouvement est lamentable. Leur première motivation, c’est certainement de sécher les cours », louant par ailleurs le « courage » de Nicolas Sarkozy.

Lundi, déjà , le ton change. C’est Monsieur Medef-Picardie, désormais, qui cause : lui aussi déplore les « blocages » - « tout cela est fort dommageable » - mais il estime, désormais, que « la lisibilité de la loi est en train de disparaître » (Jean-Jacques Blangy, Courrier picard, 18/10/10). En gros, le patronat picard est en train de tourner casaque : cette réforme lui coûte désormais trop cher.

Des appels au secours dans ce genre, le Medef doit en recevoir de partout, de Marseille bien sûr, mais aussi de Rouen, de Nantes, de Toulouse, etc. Du coup, ce mardi, Madame la Medef, Laurence Parisot, change de discours : « très inquiète » pour les « petites entreprises » (ça fait mieux que pour le CAC 40), elle souhaite l’ « apaisement » (Les Echos, 19/10/10). En gros, que Nicolas Sarkozy et les élus UMP fassent marche arrière sur le projet…

Bref, c’est pas le moment de mollir : on peut leur mettre une raclée. C’est pour ça qu’on retourne au charbon, là , et que nous n’avons pas le temps de vous raconter comment, par un patient travail de fourmi, Fakir a activement milité pour que cette action soit menée. Pour que s’opère la jonction entre les ouvriers de la Zone et les militants du centre-ville. Et maintenant, pour que ce point de résistance tienne bon. On garde ce récit pour une édition ultérieure…

Dernière minute : les chaînes de Procter et Gamble sont d’ores et déjà arrêtées ! Le reste va tomber comme un château de cartes…

A la fin, c’est nous qu’on va gagner ! Et ces temps-ci, la fin avance vraiment à grands pas…

SOURCE :
http://www.fakirpresse.info/articles/359/retraites-le-medef-tourne-casaque.html

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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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