13-07-2010
AFP
Un général libanais, écroué pendant 4 ans dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, a affirmé mardi qu’il avait été victime d’"un grand complot", devant le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) à La Haye.
"Quand il y a dix faux témoins dans une enquête internationale (...) cela apparaît comme un grand complot", a déclaré Jamil El Sayed, qui dit avoir été victime d’une détention arbitraire au Liban entre le 30 août 2005 et le 29 avril 2009 au Liban à la suite de dénonciations calomnieuses.
L’ancien directeur de la Sûreté générale du Liban avait été incarcéré à la demande de la Commission d’enquête internationale créée par les Nations unies pour faire la lumière sur l’attentat au cours duquel Rafic Hariri et 22 autres personnes avaient trouvé la mort à Beyrouth le 14 février 2005.
Jamil El Sayed a réclamé mardi devant le TSL l’accès aux éléments du dossier d’enquête concernant son arrestation afin de pouvoir enclencher des procédures de recours devant d’autres juridictions.
Le général libanais a engagé plusieurs procédures devant d’autres juridictions, notamment en Syrie et en France, selon son avocat, Me Akram Azouri, selon lequel la procédure en France vise "un officiel des Nations unies".
Le substitut du procureur, Darryl Mundis, a estimé que le tribunal n’étaitpas compétent. Le juge Daniel Fransen devrait rendre sa décision dans les prochaines semaines.
Le 29 avril 2009, le TSL avait estimé que les éléments d’information dont disposait le procureur "n’étaient pas suffisamment crédibles pour justifier la mise en accusation" du général El Sayed et de trois autres ex-responsables de l’appareil sécuritaire libanais, eux aussi incarcérés.
Créé en 2007 par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, le TSL est chargé de juger les auteurs présumés d’attaques terroristes au Liban, dont l’assassinat de Rafic Hariri, tué dans un attentat à Beyrouth le 14 février 2005.