J.M. àlvarez
Il y a quelques jours, un Comité d’Experts de l’Union Euroéenne a signalé que l’Espagne ne récupère que 1 chercheur sur les 1.188 chercheurs qui partent à l’étranger en quête d’un « meilleur développement de leur carrière de chercheur ». A ce propos, Madame la Ministre de l’Education et de la Recherche a reconnu que la fuite des cerveaux est un probblème sérieux pour l’Espagne et qu’elle cherchait une solution pour y mettre un terme parce que « L’Espagne ne peut pas se permettre de perdre des personnes hautement qualifiées ».
C’est dans cet esprit que la loi cubaine veille à contrôler la sortie temporaire ou définitive de ses chercheurs et techniciens. Pour quitter le pays définitivement, ils doivent au préalable servir le peuple qui les a formés (au prix d’énormes sacrifices et d’un blocus criminel) pendant un nombre déterminé d’annuités. Que l’Espagne s’efforce d’empêcher la fuite de ses cerveaux c’est bien, mais si des citoyens cubains hautement qualifiés abandonnent illégalement leur pays, cela ne peut être qu’à cause de la « répression ». Les pays pauvres qui perdent leurs enseignants, leurs médecins ou leurs chercheurs deviennent encore plus dépendants de l’étranger et sont menacés de désintégration ; par conséquent des mesures de contrôle s’imposent.
A ce sujet, le quotidien El PAà S a publié, en avril dernier, un article avec pour titre : « La fuite des cerveaux, un grand problème pour lutter contre la pauvreté ». L’article citait les propos de Felipe Pétriz, Secrétaire d’Etat à la Recherche, qui, dans le cadre de la conférence : « La Science contre la Pauvreté » tenue à Ségovie, rappelait "l’obligation de mettre un terme à la fuite des cerveaux des pays en développement vers les pays plus avancés" .
Comme nous pouvons le vérifier, ce sont ces mêmes gens qui reconnaissent que nous avons raison qui, ensuite, se contredisent avec le plus grand aplomb lorsqu’il s’agit de dénigrer Cuba.
J.M. à lvarez
jmalvarezblog.blogspot.com/Rebelión
http://rebelion.org/noticia.php?id=105887
traduction M. Colinas