Communiqué dui Collectif de Soutien aux Réfugiés Algériens
et de la Coordination iséroise de soutien aux sans papiers.
Kamel LAIBI, demandeur d’asile algérien, âgé de 35 ans, arrivé et vivant à
Grenoble depuis près de quatre ans, a été retrouvé mort dans un squat. Une
mort "ordinaire" si l’on peut dire, dans la mesure où ces "exclus parmi
les exclus" que sont les demandeurs d’asile et sans papiers vivent pour la
plupart dans une "galère" souvent extrême, sans ressources, sans logement
stable, sans droit au travail.
Kamel Laïbi n’a pratiquement jamais pu
bénéficier d’un hébergement correct, et l’on peut dire qu’au delà des causes
immédiates que révélera peut être l’autopsie, il est mort avant tout de
l’exclusion et de la misère auxquelles il a été condamné.
Le Collectif de soutien aux réfugiés algérien et la Coordination iséroise de
soutien aux sans papiers tiennent à exprimer leur profonde tristesse, leur
entier soutien aux rares proches de Kamel Laïbi qui lui restaient, mais
aussi leur colère face au sort indigne qui est réservé quotidiennement à ces
hommes et à ces femmes auxquels on dénie les droits les plus élémentaires
Pour les deux organisations : Marie-Thérèse LLORET, Présidente du Collectif
de soutien aux réfugiés algériens et Jo BRIANT, porte-parole de la
Coordination iséroise de soutien aux sans papiers