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Appel à l’abondance et à l’entraide...

...pour éradiquer la famine et la misère. Réflexion philosophique & pratique. Quelle plus noble tâche que de faire de ce monde une terre d’abondance pour tous ! C’est parce que nous vivons une situation alimentaire dramatique que la prise de conscience est inéluctable : dans les grandes catastrophes notre véritable nature s’est toujours révélée, pleine d’entraide et d’entrain !

Nous savons que c’est possible : il suffit de le vouloir ! C’est quand la situation paraît sans issue que des solutions inattendues surviennent. C’est ainsi que les Philippines, premier importateur mondial de riz, ont décidé de cultiver un pénitencier de 25 000 hectares pour subvenir aux besoins de la population. Partout le monde physique reprend ses droits sur le monde virtuel. Avant de détailler cela, voyons d’abord quels sont nos ressorts de base.

La compréhension de notre mécanisme fondamental

Pourquoi avons-nous créé la pénurie et comment pouvons-nous créer l’abon ­dance ? Il s’agit simplement de dépasser notre peur de manquer, elle-même reflet de notre peur de mourir. Qui nous conduit à faire des stocks, à thésauriser. Au contraire la vie, les biens, la terre existent en abondance si nous décidons d’arrêter de vouloir les posséder, les garder pour soi. « Partage ton pain il se répartit, partage ton toit il se maintient, partage ta joie elle augmente ». Comme quoi la joie de vivre est la première qualité à cultiver, avant la nourriture !

Or donc, les sociétés primitives ont toujours été des sociétés d’abondance. Marshall Sahlins, anthropologue et économiste américain de renommée internationale, l’a bien montré dans son ouvrage « âge de pierre, âge d’abondance » où il précise que l’économie primitive n’est pas une économie de misère ni de famine, mais la première et jusqu’à présent la seule société d’abondance. C’est lorsque certains réussirent à capitaliser un maximum de biens dans leurs mains que la misère se créa. Au Moyen-âge, dans l’expérience des libres cités, il n’y avait pas de mendiants, pris en charge spontanément par la communauté urbaine. Pierre Kropotkine l’a bien montré dans son ouvrage « l’entraide, un facteur de l’évolution ».

Pourquoi les sociétés primitives sont-elles des sociétés d’abon ­dance ? Ce qui semble paradoxal devient une évidence dès qu’on y réfléchit. Elles sont proches de la terre et définissent la richesse comme l’art de ne manquer de rien et la capacité à donner. C’est la clé du bonheur ! Est heureux celui dont les désirs sont comblés. C’est incompatible avec la misère mais parfaitement compatible avec une certaine pauvreté acceptée, aussi je vous invite à réfléchir au concept de simplicité volontaire (Serge Mongeau) ou sobriété heureuse (Pierre Rabhi).

Et si le premier réflexe humain, notre véritable nature, était l’entraide dans les situations difficiles ? J’en fais le pari. J’en suis même certain.

Au sujet de la situation alimentaire mondiale

Ce lundi 14 avril, 4 grands quotidiens nationaux faisaient leur une sur ce sujet (Le Monde, Libération, La Croix et L’Humanité). Ils se sont donnés le mot ou quoi ? En tous cas, voilà un parfait synchronisme pour une grande cause !

Et justement, il y a 4 grandes causes aux émeutes de la faim qui ont déjà sévi dans 37 pays d’Afrique, d’Amérique et d’Asie :

1. Mauvaises récoltes 2007 (les pires depuis 30 ans) dues au dérèglement climatique,

2. Agro-carburants squattant des terres qui autrement auraient pu être cultivées pour se nourrir,

3. Développement de la consommation de viande gaspillant ainsi beaucoup de céréales et légumineuses,

4. Spéculation sur les produits alimentaires de base utilisés comme valeur refuge après la crise de l’immobilier aux états-Unis : les spéculateurs ont acheté des stocks qu’ils revendent à vil prix.

Chacun, où qu’il se trouve sur la planète, doit veiller à ce qu’autour de chez lui, subsistent les surfaces agricoles utiles pour nourrir la population locale. Chacun est responsable de la situation d’aujourd’hui et peut, à son niveau, agir pour sortir de l’impasse actuelle. La nourriture, fonction vitale avec l’air et l’eau, doit faire partie du service public.

La situation est connue depuis cet automne et apparemment les états n’ont rien fait alors qu’ils auraient pu au moins protéger les stocks de cette spéculation mortelle et honteuse. Je ne décolère pas devant de telles pratiques. La jointure avec les nouvelles récoltes ne pourra se faire en mai-juin, effet que nous devrions ressentir même en France. Les producteurs d’OGM risquent d’utiliser cette situation pour leur promotion.

Par contre il y a prise de conscience au plus haut niveau de la nécessité d’une agriculture locale saine en France. Michel Barnier et Nicolas Sarkozy se sont exprimés sur ce sujet de façon positive au travers de courriers aux associations.

Il faut favoriser une agriculture saine et respectueuse de l’environnement. Nous lançons l’idée d’un regroupement des forces oeuvrant dans ce sens : Créamap, Kokopelli, Réseau de Cocagne, Terre de Lien, Réseaux de magasins biologiques, Amis de la Terre, Slow Food, Urgenci, Greenpeace, Via Campesina, Confédération paysanne, Locobio, Terre et Humanisme, etc.

Une fois unies, ces organisations pourront alors rencontrer les décideurs politiques avec efficacité. Nous pensons qu’il faut lancer dès cet automne un immense mouvement de cultures saines (dont les Amap, associations pour le maintien d’une agriculture paysanne). Notre sécurité alimentaire nécessite la relocalisation partielle de l’économie, et ceci partout dans le monde. Les esprits seront prêts. Nous lançons un appel vers toutes ces structures nationales afin qu’elles se réunissent le 20 septembre à Annecy (quelque chose se prépare déjà ) pour profiter de la rencontre des ministres de l’agri ­culture européens, afin d’intervenir dans leur colloque, allant même jusqu’à négocier avec eux l’octroi de terres.

naturavox.fr

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Georges Séguy. Résister, de Mauthausen à Mai 68.
Bernard GENSANE
Il n’a jamais été le chouchou des médias. Trop syndicaliste, trop communiste, trop intransigeant à leur goût. Et puis, on ne connaissait même pas l’adresse de son coiffeur ! Seulement, à sept ans, il participe à sa première grève pour obtenir la libération de son professeur qui a pris part aux manifestations antifascistes de Février 34. Huit ans plus tard, à l’âge de quinze ans, il rejoint les rangs de la Résistance comme agent de liaison. Lui et les siens organisent de nombreuses évasions (…)
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« La démocratie et les droits de l’homme ne nous intéressent que très peu. Nous utilisons simplement ces mots pour cacher nos véritables motifs. Si la démocratie et les droits de l’homme nous importaient, nos ennemis seraient l’Indonésie, la Turquie, le Pérou ou la Colombie, par exemple. Parce que la situation à Cuba, comparée à celle de ces pays-là et de la plupart des pays du monde, est paradisiaque »

Wayne Smith, ancien chef de la Section des Intérêts Américains à La Havane (SINA) sous l’administration Reagan

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