RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Ah les impôts

Chaque année c’est comme une rengaine : nous payons trop d’impôts.

Celle qui vous parle à la chance de ne pas être (1), comme on dit, imposable, malgré tout je paye ma part : les 20 % de TVA sur tous mes achats (2) par exemple, et si je consomme essence, alcool, c’est bien plus encore. Donc me dire non-imposable c’est un peu fort, d’autant que ce qui rapporte le plus à l’état c’est justement cette fameuse TVA. La différence est qu’elle passe inaperçue.

Récemment j’entendis d’une oreille que la Slovénie (3) avait trouvé la solution : un seul impôt pour tous le même 20 %. Découverte ? Mais enfin nous l’avons déjà : la TVA et de plus au même tarif. Sauf que la TVA s’applique prioritairement aux pauvres chez nous. Les riches qui ont d’autres sortes de consommation que la bouffe et les vêtements n’en payent donc que sur une partie de leur dépense.

Ceci est pour dire quelques mots sur toutes les entreprises qui n’en payent pas grâce aux règles de la BCE et du monde : google, amazone, et tutti i quanti, la liste est trop longue.

Eux sont doués : ils ont des tas de conseillers financiers pour éviter d’y passer.

Au fait les impôts c’est une punition ? Les impôts c’est juste pour nous embêter ? nous faire fâcher avec nos gouvernements successifs ? et changer de vote la prochaine pour en payer moins !

Alors il est oublié le principal : pourquoi paye-t-on des impôts ? ça nous l’oublions.

Nous avons des écoles, des hôpitaux, des administrations, des fonctionnaires, des routes, des services de toute sorte comme le relevé de nos ordures, nous aidons les plus pauvres (qui n’ont pas la chance d’avoir un boulot) à survivre (RSA), la recherche, l’Insee, une armée, une police, etc. La liste est très longue.

L’idéologie actuelle serait qu’il faudrait supprimer tout ça. Ou alors ne garder que les flics et l’armée. L’AN et le sénat ? les ministres et le gouvernement ? on ne sait pas peut-être qu’il faudrait les liquider eux aussi après tout. Et vive l’anarchie !

Ainsi donc les google et amazone (4) vivent eux à nos dépens. N’empruntent-ils jamais les routes ? n’ont-ils pas d’ordures ? n’ont-ils pas besoin de flics ? La recherche et l’Insee ... bof...

Donc nous payons pour eux. Car la part qu’ils s’arrangent pour ne pas la payer est reportée sur nous. Il faut bien que quelqu’un paye ! ou alors, et c’est la politique générale de tous nos gouvernements successifs : supprimer l’intervention de l’état, autrement dit les hôpitaux et le reste en les cédant au privé.

Annie Stasse


(1) pas tout à fait car je suis autoentrepreneur et là je paye mes 14 % sur CA.

(2) oui pour la bouffe c’est moins, sur les livres aussi.

(3) désolée comme ce n’était que d’une oreille je ne suis pas sûre du pays, mais ici c’est le raisonnement qui compte.

(4) et vous continuez à acheter par leur intermédiaire ? mais enfin il y a sur le net d’autres moyens de se procurer livres et CD. Concernant Google vous pouvez vous en passer les moteurs de recherche autre abondent. Sauf, ce qui est mon cas, si vous avez un site, là on ne peut vivre sans eux...

»» http://blogs.mediapart.fr/blog/antiqua/180415/les-impots
URL de cet article 28444
   
« Les déchirures » de Maxime Vivas
Maxime VIVAS
Sous ce titre, Maxime Vivas nous propose un texte ramassé (72 pages) augmenté par une préface de Paul Ariès et une postface de Viktor Dedaj (site Le Grand Soir).. Pour nous parler des affaires publiques, de répression et d’impunité, de management, de violences et de suicides, l’auteur (éclectique) convoque Jean-Michel Aphatie, Patrick Balkany, Jean-Michel Baylet, Maïté Biraben, les Bonnets rouges, Xavier Broseta (DRH d’air France), Warren Buffet, Jérôme Cahuzac, Charlie Hebdo, (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Au Salvador, les escadrons de la mort ne tuent pas simplement les gens. On les décapite, on place leurs têtes sur des piques et on garnit ainsi le paysage. La police salvadorienne ne tuait pas seulement les hommes, elle coupait leurs parties génitales et les fourrait dans leurs bouches. Non seulement la Garde nationale violait les femmes salvadoriennes, mais elle arrachait leur utérus et leur en recouvrait le visage. Il ne suffisait pas d’assassiner leurs enfants, on les accrochait à des barbelés jusqu’à ce que la chair se sépare des os, et les parents étaient forcés de garder."

Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.