On va en avoir encore combien de ces réquisitoires quotidiens contre le "mariage pour tous" de la part de cette personne qui reproche aux partisans de jouer "la petite musique du nouveau cantique anticatholique", qui accuse les homosexuels de vouloir détourner la PMA à des fins inavouables ? Et qui refuse tout changement au nom de traditions ancestrales : "… analyses les plus sagaces et que l’on a pu croire pendant un siècle et demi définitivement admises".
Et encore, qui s’appuie sur cette citation :
" Tous les rapports sociaux stables et figés, avec leur cortège de conceptions et d’idées traditionnelles et vénérables, se dissolvent ; les rapports nouvellement établis vieillissent avant d’avoir pu s’ossifier. Tout élément de hiérarchie sociale et de stabilité d’une caste s’en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané "
Et cela, dans ce seul billet.
Eh, oui, ma brave dame, tout fout le camp.
On se sentait bien en sécurité dans nos statuts de dominants instaurés par le capital, le patriarcat et l’Eglise, et voilà que, patatras !, une poignée de pédés veulent nous voler nos privilèges.
Et le titre ironique dit bien ce qu’il veut dire : voilà que les "pro-mariage pour tous" se servent de cette occasion pour s’en prendre à l’Eglise ! C’est dire si l’argument est massue.
Et voilà , c’est clair : plus de cent ans après la séparation de l’Eglise et de l’Etat, on nous remet l’Eglise dans les pattes comme ayant autorité en matière de mariage civil, en vigueur depuis 1792, et seul contrat reconnu par l’Etat, ouvrant droit à des droits et devoirs spécifiques, le mariage religieux ne pouvant précéder cet acte et ne succédant au mariage civil que par la volonté des futurs époux.
Dès qu’on touche à leurs prérogatives, on voit le vrai visage des pseudo-révolutionnaires : le visage haineux de la réaction.
Il n’y a pas quelque chose qui cloche ici ?
Ou bien, le GS a-t-il décidé d’être en pointe dans la croisade anti-mariage homo par les plus réactionnaires du pays ?
Le GS approuverait-il, désormais, les discours ouvertement pro-cléricaux, fielleux et contre-révolutionnaires au point que le site offre une tribune quasi-quotidienne à ce genre de propos ?
"Et moi le père de l’enfant de la femme que j’ai prise dans mes bras".
Vous en voulez de la guimauve et des violons ?
Et puis, si on doit donner à lire, voici un article bien plus intéressant fondé sur le droit français, et non pas sur les préjugés, le sentimentalisme niais et les contre-vérités.