À la fin de la guerre froide, le politologue Francis Fukuyama écrivit un article, qui connut un grand retentissement, intitulé « La Fin de l’histoire ? » L’effondrement du communisme, y affirmait-il, balaierait le dernier obstacle séparant encore le monde dans son entier de sa destinée, qui s’accomplirait dans la démocratie libérale et dans les économies de marché. Beaucoup acquiescèrent.
Depuis des décennies, les États-Unis et d’autres états mènent une politique de libre échange qui a échoué de façon spectaculaire.
Les manifestations contre l’envolée des prix alimentaires et des carburants se multiplient dans le monde. Les pauvres voient leurs revenus diminuer avec le ralentissement de la croissance mondiale. Comment répondre aux inquiétudes légitimes de leurs électeurs ? Aux Etats-Unis, John McCain a choisi, comme Hillary Clinton, la solution de facilité et prôné une suspension de la taxe sur l’essence, au moins pour l’été. Seul Barack Obama est resté ferme et a rejeté cette idée qui aurait abouti à une hausse de la demande de pétrole et... compensé les effets de la suppression des taxes. Mais si McCain se trompe, que faut-il faire ?