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Auteur : Dan KOVALIK

« La souris tue le chat » : La rébellion d’Augusto Cesar Sandino contre les États-Unis

Dan KOVALIK

Comment Sandino a lutté pour l’indépendance du Nicaragua, a perdu et est resté un héros pour son peuple

Avant Fidel Castro et Che Guevara, avant Ho Chi Minh et avant que Mao ne commence sa Longue Marche, il y avait Augusto Cesar Sandino. Si Sandino est généralement moins connu que les autres, il a néanmoins été l'un des guérilleros les plus importants et les plus efficaces du XXe siècle, réussissant à chasser contre toute attente les Marines américains du Nicaragua. Son image, avec son emblématique chapeau de cow-boy incliné sur le côté, reste le symbole le plus omniprésent au Nicaragua - un pays dirigé par le Front sandiniste, nommé en son honneur. Contrairement aux révolutionnaires susmentionnés, Sandino n'était ni un intellectuel ni un marxiste. Il était plutôt un mécanicien originaire d'une petite ville à l'extérieur de la ville de Masaya, au Nicaragua, et un membre du parti libéral du Nicaragua. Sandino n'était pas un révolutionnaire de formation ou d'étude ; il a été entraîné dans la lutte armée en réponse à l'invasion et à l'occupation de son pays par les marines (…) Lire la suite »

Les USA kidnappent en toute illégalité le diplomate vénézuélien Alex Saab au Cap-Vert

Dan KOVALIK
Le 16 octobre, l'homme d'affaires colombien et Envoyé spécial du Venezuela Alex Saab a été concrètement enlevé pour la deuxième fois, d'abord par le Cap-Vert sous la pression de Washington, et maintenant par les USA, en violation flagrante du droit international. Pendant près d'un an et demi, Saab a été emprisonné dans l’archipel du Cap-Vert, à 650 km au large de la côte nord-ouest de l'Afrique, dans l'Atlantique. Comme l'explique un article de l’agence Bloomberg, « Saab a été arrêté le 12 juin [2020] lorsque l'avion privé qu'il empruntait pour se rendre du Venezuela en Iran a fait une escale de ravitaillement sur l'île cap-verdienne de Sal ».[1] Ce que Bloomberg ne mentionne pas, c'est que l'avion de Saab a été contraint d'atterrir au Cap-Vert parce que deux autres pays voisins d'Afrique continentale, apparemment sous la pression des USA, ont refusé de le laisser atterrir. [2] Il n'y a pas de traité d'extradition entre le Cap-Vert et les USA et il n'y a pas eu d'ordre (…) Lire la suite »

L’Irlande du Nord apporte ses compétences au processus de paix colombien

Dan KOVALIK

Lorsque j’ai visité Cuba en 1999, j’ai été ému par une plaque, assez appropriée sur un immeuble de la rue O’Reilly, sur laquelle on pouvait lire « Irlande & Cuba : deux nations insulaires sur la même mer de lutte. » Bien sûr, les irlandais et les cubains ont partagé le même destin en tant que pays qui luttent puissamment pour vaincre la domination impériale - dans un cas contre la Grande-Bretagne et dans l’autre contre l’Espagne et à présent contre les États-Unis. Il était donc tout à fait approprié que des dirigeants d’Irlande du Nord rejoignent les cubains à La Havane la semaine dernière pour aider les pourparlers de paix entre le gouvernement colombien et la guérilla des FARC (1).

Absent comme toujours, le gouvernement des États-Unis a à peine mentionné ces pourparlers, et encore moins n’y a assisté. L'idée de solliciter l'aide des deux partis du processus de paix en Irlande du Nord pour les pourparlers colombiens provient de Justice For Colombia (JFC) basé à Londres (2). Mes amis de longue date en lutte pour la paix en Colombie, Mariela Kohon et Victor Figueroa de JFC, ont accompagné les nord-irlandais à Cuba la semaine dernière. La délégation d’Irlande du Nord était composée de parlementaires et de dirigeants syndicaux des partis opposés du conflit nord-irlandais auquel il avait été finalement mis un terme par le biais de l'Accord du Vendredi Saint de 1998 (3) -– un accord de paix qui continue d'exister jusqu’à ce jour, avec quelques modifications. Comme l'explique JFC sur son site internet « cette délégation… est la première délégation publique internationale à rencontrer les FARC depuis que les pourparlers de paix ont commencé entre l'organisation de (…) Lire la suite »

Les Etats-Unis combattent encore la « menace » de la Théologie de la Libération (Counterpunch)

Dan KOVALIK
Le 15 septembre 2011, j'ai écrit à Mgr Kuriakose Bharanikulangara, Premier Conseiller de la Mission d'Observation Permanente du Saint Siège aux Nations Unies. Dans cette lettre, motivée par l'assassinat du 79eme prêtre en Colombie depuis 1984, j'ai exprimé ma préoccupation devant les meurtres incessants de prêtres catholiques et d'autres religieux en Colombie. J'affirmais que « cette agression contre l'Eglise de Colombie est à la fois une politique d'état de la Colombie et des Etats-Unis qui soutiennent les militaires à coups de milliards de dollars d'assistance, et qui considérent les mouvements organisés en faveur de la justice sociale en Amérique latine comme des menaces à leur domination économique dans la région. Je ne suis pas le seul à penser ainsi et d'autres prêtres en Colombie, notamment le Père Javier Giraldo, expriment le même point de vie depuis de nombreuses années. » J'ai transmis une copie de cette lettre au Père Giraldo qui m'a répondu par une courte note dans (…) Lire la suite »

La Cour Pénale Internationale et la Colombie : des massacres examinés à la loupe (Counterpunch)

Dan KOVALIK
La Cour Pénale Internationale (CPI) vient de publier son Rapport Intérimaire sur la Colombie (1). C'est d'autant plus intéressant à lire que cela en dit plus long sur la CPI elle-même que sur la Colombie. Dans le rapport, la CPI explique que la Colombie est sous examen préliminaire de la CPI depuis juin 2004. C'est tout à fait curieux, car le rapport conclut que les pires crimes de l'armée colombienne - les meurtres "faux positifs" au cours desquels l'armée a assassiné environ 3000 civils innocents pour les habiller en guérilleros et les faire passer comme tels - "ont été commis, pour la plupart, entre 2004 et 2008." En d'autres termes, l'armée a perpétré ses violations les plus connues sous l'oeil attentif de la CPI, véritable inspecteur Clouseau (celui de la Panthère Rose ndt). Peut-être la CPI était-elle trop occupée à poursuivre des Africains en justice - ils semblent être la seule cible de la CPI - pour avoir eu le temps de s'occuper de ces crimes. Quoiqu'il en soit, les (…) Lire la suite »
Tuer au nom de...

Escadrons de la mort, meurtre et corruption U.S. en Colombie (Counterpunch)

Dan KOVALIK
Des informations ont révélé cette semaine, quoique de manière peu étendue ici, que Francisco Santos, qui a occupé la fonction de vice-Président sous Alvaro Uribe de 2002 à 2010, a rencontré à trois reprises les dirigeants de l'organisation paramilitaire d'extrême-droite connue sous le nom des AUC [1]. Etait présent aux réunions de Santos avec les AUC - une organisation désignée par le Département d'Etat des Etats-Unis comme « organisation terroriste » depuis le 10 septembre 2001 - l'infâme fondateur des AUC, Carlos Castaño [2]. Les nouvelles au sujet de ces rencontres ont été initialement révélées par le média colombien Radio Caracol, et n'ont été reprises que par très peu de médias d'information américains, incluant Fox News (Latino), citant le service d'information de l'EFE, et Colombia Reports. D'après EFE et Fox News (Latino), Santos a rencontré les AUC au cours des années 90, avant de devenir vice-Président, mais également durant sa fonction de rédacteur en chef du principal (…) Lire la suite »
Le moment pour Obama de gagner son Prix Nobel

Des pourparlers de paix débutent en Colombie (Counterpunch)

Dan KOVALIK
D'après le journal colombien El Tiempo, 75% des Colombiens souhaitent un dialogue entre le gouvernement colombien et les guérillas. Et cela pour de bonnes raisons, la Colombie ayant été dévastée par plus de 50 années de conflit armé qui a coûté la vie à des centaines de milliers de civils (entre 50 et 250 mille d'entre eux ont « disparu ») ; qui a laissé plus de 5 millions de personnes déplacées (la population la plus importante de personnes déplacées dans le monde), et a donné un prétexte au gouvernement colombien, avec l'aide de ses alliés paramilitaires, pour effacer les organisations progressistes, y compris les syndicats, oeuvrant pour le changement social. A plus grande échelle, le conflit colombien a fourni un prétexte commode pour une intervention militaire américaine dans ce pays et toute la région, et a été le plus grand obstacle au rêve de l'intégration latino-américaine. Il s'agit donc de nouvelles bienvenues et monumentales que le gouvernement colombien ait (…) Lire la suite »
Une étude de cas dans le mensonge orwellien et le délire impérial

Les disparus de Colombie (Counterpunch)

Dan KOVALIK
La couverture du magazine colombien Semana représente une photo qui devrait en émouvoir plus d'un : la population indigène du Cauca transportant un soldat armé, un de ceux qui, nombreux, avaient envahi leur territoire, loin de leur ville. L'histoire de la résistance dans le Cauca est tout simplement incroyable, tout comme celle des indigènes qui, simplement armés de bâtons, ont chassé l'armée financée par les Etats-Unis et démonté la caserne que ceux-ci venaient tout juste d'installer. Pourtant, les rédacteurs de Semana n'ont pas été ravis par cette scène, se référant plutôt à celle-ci comme à une « tragédie » et se demandant comment il était possible que les peuples indigènes chassent les militaires qui sont censés les protéger. Bien sûr, la question répond d'elle-même. Les indigènes ne perçoivent pas les militaires comme leurs protecteurs ; plutôt, ils paraissent pour ce qu'ils sont - des envahisseurs venus prendre leurs terres ancestrales comme ils ont pris celles de centaines (…) Lire la suite »

Colombie : L’Empire Contre-Attaque (Huffington Post)

Dan KOVALIK

A la mi-avril, le Sommet des Amériques se tenait à Carthagène en Colombie. Bien sûr, on se souviendra davantage du Sommet pour le scandale des services secrets américains qui étaient là pour préparer la voie à la visite du président Obama, mais qui étaient plus intéressés à se mettre au lit avec des prostituées pour ensuite refuser de payer.

Toutefois, deux développements importants, et tout aussi troublants, ont également émergé du sommet : (1) le Président Obama a annoncé que les États-Unis mettraient en oeuvre l'Accord de Libre-Echange (ALE) avec la Colombie ce mois-ci ; et (2) Obama a annoncé que les États-Unis enverraient des commandants de brigade U.S. pour conseiller l'armée et la police colombiennes dans leur campagne de contre-insurrection. Alors que la première annonce a été largement médiatisée, la seconde ne l'a pas été et celà , en dépit du fait que ces deux politiques sont étroitement liées. L'ALE est conçu pour ouvrir la Colombie à une plus grande exploitation et pénétration par les multinationales, plus particulièrement celles des industries extractives, comme le pétrole, le charbon, l'éthanol (issu de l'huile de palme), l'or et autres métaux précieux. Comme l'explique un excellent rapport de Peace Brigades International (PBI), au cours des 10 dernières années (c'est-à -dire durant les années menant (…) Lire la suite »

Le massacre colombien

Dan KOVALIK
Depuis longtemps on croyait que le Guatemala détenait la première place sur le continent américain pour les massacres de masse de notre époque moderne - 200 000 victimes dans les années 1980, assassinées dans 94% des cas par l'État avec le soutien de Washington et en alliance avec les escadrons de la mort. Il s'avère hélas que la Colombie a pulvérisé ce record, et, comme le révèle Wikileaks, les États-Unis en sont parfaitement bien informés. Dans un câble du 19 novembre 2009, titré « 2009-2010 International Narcotics Control Strategy Report » (« Rapport stratégique sur le contrôle international des narcotiques 2009-2010 »), l'ambassade des États-Unis à Bogotá reconnaît, comme un fait marginal, l'horrible vérité : ont été enregistrées 257 089 victimes des paramilitaires d'extrême-droite. Et, comme Human Rights Watch l'a signalé dans son rapport annuel 2012 sur la Colombie, ces paramilitaires continuent d'agir main dans la main avec les militaires soutenus par les États-Unis. (…) Lire la suite »