28 mars 2020
Claude Jacqueline HERDHUIN
Répétée à plusieurs reprises par notre directeur national de la santé, Horacio Arruda, cette phrase voulait souligner la gravité de la situation au Québec. Les Québécoises et les Québécois désobéissants deviennent des tueurs en série potentiels.
La situation est certes très sérieuse, car la santé est notre bien le plus précieux, surtout lorsque des millions de personnes n’ont plus que cette richesse. Entreprises fermées, chômage forcé, enseignement suspendu, etc. la vie n’est pas facile pour les habitants de cette province. Et voilà que nous risquons tous et toutes de mourir ou de tuer quelqu’un si nous ne restons pas chez nous.
Je ne suis pas négationniste
Aujourd’hui, la mode est de traiter les personnes qui tiennent un discours différent ou peut-être plus éclairé que le discours dominant de dangereuses négationnistes. Je ne suis ni médecin ni chercheuse, mais j’ai une intelligence et des capacités de réflexion que j’utilise. Je lis, je m’informe et je ne me fie pas à une (…) Lire la suite »
1
7 avril 2019
Claude Jacqueline HERDHUIN
J’ai immigré au Québec il y a trente ans. Le soir où le dépôt de pneus de Saint-Basile brûlait. Je dis bien au Québec. Munie d’un certificat de sélection et persuadée de pouvoir y élever mon fils (à l’époque j’avais un seul enfant) dans la tolérance et la liberté. Française élevée dans plusieurs pays, dont l’Algérie et l’Iran, je ne m’étais jamais habituée à « l’étroitesse » de l’Hexagone. Le racisme y était clairement exprimé et la montée de Jean-Marie Le Pen déclenchait chez moi des crises d’urticaire. Sans compter que, fraîchement diplômée en traduction, les opportunités d’emplois étaient nettement meilleures de ce côté-ci de l’Atlantique.
C’est donc animée par un besoin de renouveau, de liberté et d’aventure que j’ai posé les pieds sur le sol québécois. J’ai immédiatement constaté que le racisme y était quasi inexistant et que j’habitais dans l’endroit le plus tolérant au monde. Tout du moins le monde que je connaissais. J’avais des points de comparaisons pour avoir parcouru (…) Lire la suite »
7
1er octobre 2018
Claude Jacqueline HERDHUIN
En regardant l’épisode du jeudi 27 septembre de l’émission Enquête (Ici Radio-Canada), je me suis dit que ma foi, cela pourrait être un bon outil de propagande. Réalisée avec tout le sérieux de « vrais » journalistes, cette émission qui « n’est pas un faux reportage » a déclenché un questionnement quasi existentiel chez moi.
Serai-je à ce point stupide pour ne pas voir que les méchants sont partout pour me manipuler ? Comment ai-je pu ignorer depuis 2001 que j’ai vendu mon âme à Satan, en collaborant au site Mondialisation.ca (le Centre de recherche sur la mondialisation) ? Pourquoi me suis-je éloignée du troupeau des détenteurs de la vérité en refusant de rester les yeux rivés au petit écran ? La télévision, cette gentille nounou qui m’endort au sens propre et figuré.
Je collabore au site Mondialisation.ca depuis ses débuts. J’ai rencontré Michel Chossudovsky lors d’une manifestation, à la fin des guerres de Yougoslavie. Une de ces manifestations qui, qu’on me pardonne, (…) Lire la suite »
21 janvier 2018
Claude Jacqueline HERDHUIN
Je veux vivre.
Ces derniers temps, les médias sociaux et les médias traditionnels me donnent froid au dos. En fait, leur pouvoir, lorsqu’il est mal contrôlé, m’effraie. Contrôler, ne veut pas dire censurer. Rédacteurs, animateurs, journalistes, lecteurs et auditeurs, nous avons tous une responsabilité dans les dérapages médiatiques. Toute médaille a son revers et celui des médias sociaux, c’est de permettre à chacun et à chacune de laisser libre cours à sa furie. Je vais me faire haïr et je l’assume entièrement.
Mon agresseur n’est pas un porc et je ne souffre pas du syndrome de Stockholm.
J’ai immédiatement réagi de façon épidermique à la campagne « Balance ton porc ». Je n’aimais ni le nom qui lui a été donné, ni le but. Une chasse aux sorcières qui permet de mettre au banc, de régler des comptes et de « mettre à mort ». Je ne nie pas la souffrance des victimes, mais je pense que la solution n’est pas dans la mise à mort publique des agresseurs. Agresser, harceler, violer (…) Lire la suite »
12 mars 2017
Claude Jacqueline HERDHUIN
Les conséquences de la violence sexuelle et du viol n’ont pas de limites dans le temps. La victime devra vivre avec ses traces, physiques et psychologiques, toute sa vie. Je parle de traces, car il s’agit bien de l’empreinte laissée par l’agresseur, indélébile comme une marque au fer rouge. Cette marque, invisible des autres, agit comme un miroir déformant. Un miroir qui empêche la victime de se voir et de voir la vie, telles qu’elles sont, et qui la tient enfermée dans sa prison. Survivre à un viol est un combat de chaque minute. Il n’y a plus d’intégrité du corps et le bien-être psychologique a disparu à la minute où l’agresseur a terminé de commettre son acte. Commence alors un long chemin de croix : souvent, la victime ne sait pas vers qui se tourner. Quand elle ose parler, on ne la croit pas. Si, par chance, quelqu’un tient ses dires pour véridiques et l’encourage à porter plainte, elle doit affronter sa honte et le doute des autorités. En effet, quand une victime parle, la (…) Lire la suite »
24 février 2017
Claude Jacqueline HERDHUIN
Dans la morosité actuelle, qui se souvient du Printemps érable ? Mouvement qui s’est battu jusqu’à ce qu’un décret du gouvernement péquiste abroge les dispositions de la Loi 78, le 20 septembre 2012, et annule la hausse des frais de scolarité. L’élément déclencheur avait été l’augmentation des frais de scolarité projetée pour la période 2012 à 2017 dans le budget provincial 2012-2013 du gouvernement libéral de Jean Charest. Du 13 février au 7 septembre 2012, largement appuyé par le peuple québécois, le mouvement étudiant n’a pas baissé la garde avant d’obtenir satisfaction.
À l’époque, j’avais commencé mon doctorat à l’Université du Québec à Montréal, où je travaillais également en tant qu’auxiliaire d’enseignement. J’ai pu constater l’intelligence et le savoir-faire des étudiants et des associations étudiantes de l’UQAM, reconnue comme l’université québécoise la plus militante. Malgré ce qu’on a pu lire et voir dans certains médias, tout se déroulait dans le plus grand respect. (…) Lire la suite »
1
11 novembre 2016
Claude Jacqueline HERDHUIN
Stupeur, colère, soulagement, révolte : le résultat des élections américaines est une déclaration de guerre ouverte.
Une guerre entre les blancs normaux et les autres. Ceux qui ne ressemblent pas à la majorité, les handicapés de tout genre. Le terme handicapé regroupe dans ce contexte tous ceux et toutes celles qui n’entrent pas dans le moule du rêve américain. Depuis le 11 septembre, les États-Unis n’ont fait qu’augmenter les barrières entre les individus. Au nom de la sécurité, ils ont divisé le peuple américain pour mieux stigmatiser l’ennemi. Mais quel ennemi ?
Les dangereux musulmans d’abord. Rien de plus facile après les attentats du 11 septembre 2001. Le gouvernement américain a su utiliser avec brio la peur légitime de ses citoyens et citoyennes. Comme me le disait Amy Goodman dans une entrevue, « Le gouvernement est très fort pour instiller la peur ». Elle avait raison. Instiller : verser goutte à goutte un liquide médicamenteux dans une cavité ou un conduit. (Le Petit (…) Lire la suite »
12
5 mai 2016
Claude Jacqueline HERDHUIN
« Nous vivons un moment tragique, un moment noir pour notre pays », a déploré le premier ministre belge Charles Michel.
Le 22 mars bruxellois, une réplique du 13 novembre parisien. Un scénario similaire : des explosions à des endroits stratégiques à peu de temps d’écart. Plusieurs dizaines de personnes décédées, des dizaines de blessés, du sang, beaucoup de terreur. Et pourtant... tout cela était prévisible.
Rien n’a changé depuis Charlie Hebdo. Aucune leçon n’a été tirée de ce drame. Bien sûr que les actes terroristes sont condamnables et impardonnables, mais je pense de plus en plus qu’ils font l’affaire des dirigeants occidentaux. Les médias officiels nous parlent avec émotions des victimes et de leurs familles. Je ne peux que m’incliner devant leur souffrance et souhaiter du fond du cœur que les coupables soient punis. Avec un peu d’effort et de réflexion, il serait facile de comprendre la logique de cette guerre sans merci et de mettre un frein à toute cette violence. De (…) Lire la suite »
2
7 avril 2016
Claude Jacqueline HERDHUIN
L’effort de guerre connaît une croissance fulgurante tandis que les gouvernements prêchent l’austérité. Obama en tête pointe du doigt les terroristes que son pays a créés.
Après les attentats de Paris et de Bruxelles, puis l’attentat soi-disant antichrétien de Lahore, tout est en place pour la course au nucléaire. Sous prétexte que « ces fous » n’hésiteraient pas à utiliser l’arme nucléaire « s’ils avaient l’occasion de mettre la main sur une bombe nucléaire ou sur des matériaux radioactifs »... il semblerait que l’Occident doive redoubler de violence. Le grand prêtre a servi sa messe lors d’un sommet sur la sûreté nucléaire convoqué par ses soins à Washington. Pas moins d’une cinquantaine de chefs d’État y assistait. Le président des États-Unis semble oublier les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, l’œuvre des Etasuniens. Il oublie les victimes de ces bombardements : 210 000 morts.
Tout est en place. À mon grand désarroi, je parierais que le président des États-Unis prépare le chemin : les États-Unis n’hésiteront pas à utiliser à nouveau l’arme nucléaire, sous prétexte de sauver le monde. Les pièces du puzzle se mettent en place, doucement mais (…) Lire la suite »
7
31 mars 2016
Claude Jacqueline HERDHUIN
Attentat à Lahore revendiqué par les talibans pakistanais, qui ont déclaré avoir visé spécifiquement la communauté chrétienne. Mais selon l’inspecteur de police adjoint, Haider Ashraf, la majorité des victimes sont musulmanes.
Les journaux insistent sur l'aspect antichrétien de cet attentat, ce qui ne peut qu'attiser l'islamophobie. Une fois de plus, utilisons notre raison et refusons de participer à cette chasse aux sorcières et aux sorciers. Je compatis avec toutes les victimes, peu importe leur appartenance religieuse. Je refuse de partager les titres des médias officiels, véritable lavage de cerveau. En effectuant une recherche sur Internet, j’ai constaté que le même message biaisé est repris ad nauseam. Un attentat terroriste est toujours impardonnable. Que les victimes soient des enfants, des femmes ou des hommes, elles ne méritaient pas de mourir à cause de la folie d’un homme, d’un groupe, peu importe les raisons qui les ont poussés à agir de la sorte. Chrétiens ou musulmans ont tous le droit de vivre dans la sécurité, le respect et la paix.
Au moins soixante-douze personnes décédées et trois-cent-quarante blessées. Beaucoup d’enfants parmi les victimes, car l’attentat a eu lieu dans un parc, (…) Lire la suite »